«Apocalipsis Island» version élections : les présidentielles 2018 au Mexique (Jean-Jacques Kourliandsky/ Espaces Latinos)

Les Mexicains vont voter le 1er juillet prochain pour élire leur président, 500 députés et 128 sénateurs. Quatre candidats sont sur la dernière ligne droite. José Antonio Meade pour le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), Ricardo Anaya pour le Parti d’Action Nationale (PAN), Andrés Manuel López Obrador pour le MORENA, Jaime Rodríguez Calderón, «El Bronco», pour lui-même. Les bulletins sont prêts, les urnes également, le tout sous la supervision de l’Institut National Électoral.

Les candidats sont en place depuis plusieurs mois, avec, plus ou moins à droite, deux candidats : celui du PRI, qui a été ministre d’un président paniste, et celui du PAN, qui est aussi celui du PRD, de centre gauche. À gauche, le candidat du Morena a passé une alliance avec un parti évangéliste anti-interruption de grossesse et anti-mariage de personnes du même sexe.

Confusion des idées, sélection d’un favori

À défaut d’identités bien définies, les candidats confrontent violemment leurs personnalités respectives. Ce petit jeu mêlant accusations de corruption et phrases assassines, sur fond de confusion idéologique et programmatique, a malgré tout permis la sélection d’un favori. Les derniers sondages convergent. Le favori de plus en plus mis en avant par les différents instituts et enquêtes est AMLO, Andrés Manuel López Obrador,dans une fourchette pas très précise, mais lui assurant une marge confortable sur tous ses concurrents. 49% pour les uns, 41% pour d’autres, Anaya étant relégué à 15 ou 20 points derrière et Meade à 25-30.  Les Mexicains n’ont manifestement pas lu les programmes, écouté les diatribes croisées des uns et des autres. Ils ont préféré donner sa chance au candidat et au parti qui n’ont jamais accédé au pouvoir. Le PRI a dirigé le pays de 1929 à 2000 et de 2012 à 2018. Le PAN a présidé le pays de 2000 à 2012. Avec, au terme de ces mandatures, un pays sur les «rotules» économiquement, socialement, sur un fond de violences en spirale dont personne ne voit la fin.

«Apocalipsis Island»

La fiction parfois dépasse la réalité. L’Amérique latine littéraire puisant dans le «Macondo» du quotidien a fabriqué une image de soi pas si magique que ça. Antonio Malpica, écrivain «aztèque», vient d’ajouter un chapitre mexicain à cette créativité dramatique. Il a décrit dans son dernier roman, Apocalipsis Island, un pays emporté par un «effrayant festin cannibale» (….)

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