Énorme vague de colère et d’émotion au Forum social mondial de Salvador, et dans tout le Brésil, à la suite de l’assassinat de la jeune femme noire, brillante et très active conseillère municipale de gauche à Rio. Le choc. Les larmes. La colère, la rage. Noire. Ce jeudi 15 mars, le Forum social mondial (FSM) de Salvador s’est arrêté pour sortir dans la rue crier sa révolte devant un crime dont personne ne doute qu’il s’agisse d’une exécution, « raciste, un féminicide contre une favelada », comme sont désignées les habitantes des favelas. La nuit précédente, Marielle Franco est morte à Rio, assassinée dans sa voiture, ainsi que son chauffeur, par une dizaine de tirs venus d’un véhicule voisin, au sortir d’un débat sur les jeunes femmes noires qui font avancer la société brésilienne. Elle avait 38 ans, elle était noire, dotée d’une énergie débordante, l’une de ces femmes politique montante de la gauche brésilienne, engagée depuis longtemps dans la lutte contre les violences policières qui touchent régulièrement les plus pauvres despériphéries urbaines.

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Une voix des favelas de Rio étouffée par les balles (Le Point/ AFP)

Née dans une favela, Marielle Franco, conseillère municipale de gauche de Rio de Janeiro, était un symbole de la lutte des femmes noires brésiliennes contre le racisme et la violence policière avant de se faire assassiner à 38 ans. Mercredi soir, la voiture où elle se trouvait a été criblée de balles, en plein centre-ville. La jeune femme, qui vivait avec sa compagne à Tijuca, quartier de classe moyenne de Rio, laisse une fille de 19 ans. La dernière image de Marielle Franco est une vidéo sur son compte Facebook dans laquelle on la voit participer un débat public dans le quartier Bohême de Lapa. La conseillère municipale y apparaît vêtue d’un débardeur bleu et d’un pantalon à fleurs, arborant une coupe afro et des cheveux teints en blond, à l’écoute d’autres jeunes femmes noires comme elle qui racontent leurs expériences. «Marielle était souriante, forte, sûre d’elle et avait les pieds sur terre. Elle regardait les gens des yeux et savait qu’elle était différente des autres élus qu’elle côtoyait», explique à l’AFP Marcela Lisboa, productrice culturelle et amie de longue date de la conseillère municipale, avec qui elle a longtemps milité au sein du Parti de gauche socialisme et liberté (PSOL).

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Des milliers de Brésiliens indignés font leurs adieux à l’élue noire assassinée (La Croix/ AFP)

Des milliers de Brésiliens ont manifesté dans les rues jeudi leur indignation au lendemain de l’assassinat d’une conseillère municipale noire de Rio de Janeiro qui incarnait la lutte contre le racisme et la violence policière. Élue du Parti Socialisme et Liberté (PSOL), Marielle Franco, 38 ans, a été abattue mercredi soir, en plein centre-ville, alors qu’elle revenait d’un rassemblement pour la promotion des femmes noires. La voiture dans laquelle elle se trouvait a été criblée de balles, après avoir été prise en chasse sur quatre kilomètres par un autre véhicule. En fin d’après-midi, un cortège d’au moins 10.000 personnes défilait dans le centre de Rio, criant des slogans comme “assez de tueries!”. Cet assassinat a également entraîné des manifestations dans d’autres villes du Brésil, comme Sao Paulo, Belo Horizonte (sud-est) et Recife (nord-est) et provoqué des réactions indignées à l’étranger, notamment de l’ONU ou d’Amnesty International.

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Des milliers de Brésiliens ont rendu hommage à Marielle Franco, la conseillère municipale de Rio de Janeiro assassinée à 38 ans mercredi soir, alors que son cercueil était transporté à l’Assemblée municipale (vidéo AFP)