Brésil : une première brèche dans la rigoureuse loi antiavortement

bresilLa justice de Sao Paulo a autorisé une jeune femme enceinte de seize semaines à avorter d’un foetus malformé, une brèche dans la rigoureuse loi antiavortement brésilienne, rapportait dimanche 2 septembre le quotidien Folha de São Paulo.

Actuellement, l’interruption de grossesse n’est autorisée au Brésil que s’il y a danger pour la vie de la mère ou après un viol. En avril, la Cour suprême a autorisé l’avortement dans le cas de fœtus atteints d’anencéphalie (absence de cerveau), en dépit des protestations de groupes religieux.

Une échographie a montré que le fœtus avait le syndrome d’Edwards (ou trisomie 18), une anomalie qui empêche le bébé de survivre hors de l’utérus de la mère. La jeune femme enceinte a demandé à un juge l’autorisation d’avorter, mais il la lui a refusée et elle a fait appel, arguant que cette grossesse mettait sa santé en danger et qu’il n’y avait aucune possibilité de survie du bébé.

Le juge de seconde instance, Ricardo Cardozo de Mello Tucanduva, a accepté le recours de la femme enceinte, estimant que l’article 128 du code pénal sur l’avortement devait être interprété avec “souplesse” car il n’a subi aucun changement depuis soixante-dix ans, selon Folha.

Le Brésil et ses 194 millions d’habitants est considéré comme le plus grand pays catholique du monde : 123 millions d’entre eux se déclaraient de cette confession en 2010.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/09/03/bresil-une-premiere-breche-dans-la-rigoureuse-loi-antiavortement_1754650_3222.html