Communiqué de France Amérique Latine. Brésil: Non aux persécutions judiciaires contre Lula

Face au mandat de dépôt lancé contre l’ex-président Lula, par le juge Sergio Moro, mais aussi face à l’augmentation inquiétante des assassinats politiques au Brésil, France Amérique Latine, réunie en assemblée générale, fait part de sa plus vive inquiétude pour l’avenir de la démocratie dans le pays.

Depuis le coup d’État institutionnel ayant écarté Dilma Rousseff du pouvoir en 2016, il apparaît de plus en plus clairement que les forces les plus réactionnaires de la société sont décidées à utiliser tous les moyens, y compris les plus illégaux et violents, pour empêcher les forces populaires de s’exprimer démocratiquement.

Le retour au pouvoir d’un ancien ouvrier métallurgiste est inconcevable pour l’élite, de même que l’ascension politique de la dirigeante féministe, lesbienne et noire issue des favélas Marielle Franco, conseillère municipale (PSOL) de Rio de Janeiro assassinée le 14 mars 2018.

FAL condamne fermement cet assassinat ainsi que celui du maire (PT) de la ville de Nova Resende (Minas Gerais), Celson José de Oliveira.

FAL condamne également l’implication grandissante de certains généraux de l’armée brésilienne dans le débat politique du pays, à l’instar du général Villas Bôas qui s’est exprimé publiquement pour faire pression sur la justice.

La seule sortie à cette crise politique, économique et sociale est l’organisation d’élections libres et démocratiques.

Dans ce contexte, FAL défend le droit de Lula, victime de persécution judiciaire, à être candidat et apporte sa solidarité à toutes les organisations sociales et politiques progressistes menacées par la violence fasciste en forte recrudescence au Brésil et qui sont actuellement mobilisés pour défendre la démocratie.

FAL s’associera et appelle à participer à toutes les manifestations organisées en France.