FAL aux journées de rencontres : Conquêtes Sociales, Résistances, et Adaptations des Paysanneries Méditerranéennes

IMG_0033Daniele Coll Figueras, membre de comité FAL Marseille, est intervenue vendredi dernier lors des journées de rencontre « Conquêtes Sociales, Résistances, et Adaptations des Paysanneries Méditerranéennes ». Elle y a exposé l’histoire et le fonctionnement du Réseau de Marchés Agro écologiques Paysans de la Vallée du Cauca (Colombie). Elle a fait part du projet de soutien développé par FAL.

Le but de son intervention dans le cadre de cette conférence était d’apporter un regard comparatif sur la situation des mouvements paysans dans le monde. Elle a rappelé le rôle important dans ces luttes de VIA CAMPESINA et des mouvements de solidarité.

Deux autres intervenants participaient à cette table ronde : Cimone Rozendo, sociologue à l’université fédérale de Rio Grande, développait un historique de la lutte pour la terre au Brésil, tandis que Aziz El Idrissi, acteur associatif local marocain, intervenait sur les contestations paysannes de Skoura après les inondations de 2008.

Cette analyse comparée des mouvements paysans en Colombie, au Maroc et au Brésil témoigne de l’intrication entre un système économique capitaliste de concentration des richesses et l’inégale distribution des terres dans le monde « en voie de développement ».

Cette session a surtout abordé la question des mobilisations paysannes. L’exemple colombien du réseau de Marchés Agro-écologiques Paysans de la Vallée du Cauca témoigne de la possibilité des paysans à s’associer pour ainsi reconquérir leur droits à l’agriculture paysanne afin d’assurer leur souveraineté alimentaire : d’une part, en diversifiant leur production agro écologique, et d’autre part, en organisant leur propre réseau de distribution.

L’exemple marocain, quant à lui, montre comment les paysans ont pris conscience de leur situation suite à l’inondation de 2008, et ont ainsi constitué un mouvement leur permettant de revendiquer droits sociaux et infrastructures.

Enfin, l’intervention sur les mouvements paysans brésiliens fait état, non seulement de la longue histoire des revendications paysannes au Brésil (revenant sur la sortie de l’esclavagisme et la récente dictature), mais aussi de la question de l’accaparement des terres, celles de leur usage intensif au détriment de l’agriculture, des paysans et du BIEN VIVRE. Elle a insisté sur les difficultés pour ces mouvements (dont elle a montré la diversité au côté du MST) à se faire entendre, même lorsque les gouvernements sont de gauche et élus en défendant la réforme agraire.

Il en résulte que cette conférence était très enrichissante pour comprendre la nécessité d’un rassemblement des petits paysans au sein de mouvements sociaux, afin de reprendre leur destin en main et peser sur les systèmes politiques.

France Amérique Latine.

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