FALMag fait son festival d’Avignon 2016

avignon off

Cette année encore, FALMAG est présent au Festival d’AVIGNON, à l’affut de spectacles où l’Amérique latine comme la Caraïbe, seraient sur scène.

Cette année encore, peu d’entre eux peuvent se prévaloir latino ou caribéen, par l’auteur, la mise en scène ou la chorégraphie. On compte  de même peu de comédiens , de danseurs ou de musiciens venus de l’outre-Atlantique, hispanophone ou lusophone. A peine une dizaine des plus de 1400 spectacles que compte le OFF, donne à voir et/ou à entendre l’Amérique Latine où la Caraïbe.

Dans le IN, on appréciera un auteur d’origine Chilienne, Roberto Bolaño, pour 2666, pièce mise en scène par Julien Gosselin ; et encore, un metteur en scène chilien, Marco Leyra, de retour en Avignon, après sa troublante pièce La Imaginación del futuro de la même troupe « la Re-Sentida ». Nous y reviendrons, quand nous les aurons vu !

Pour l’instant,  disons tout le plaisir que nous avons eu à voir et entendre, les Musiques et chants du Venezuela, avec A la Vaca Mariposa [1]. Trois musiciens qui nous font découvrir et apprécier, toutes les couleurs et les rythmes de cette musique vénézuélienne si joyeuse et en même temps si romantique. Emmanuelle SABY, Cristobal SOTO et Leo RONDON, pendant plus d’une heure, au Théâtre des LILA’S, nous entrainent dans des merengue de Caracas, des joropo du Llano, des cantos de trabajo ou de ordeno, chants de travail des paysans, … un vrai plaisir de l’oreille et des sentiments. Cette équipe est basée à Paris, on peut la joindre en passant par France Amérique Latine qui est en contact avec leur agent.

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“A la vaca mariposa” fait vivre les chants vénézueliens au Théâtre des Lila’s d’Avignon.

 Pas loin, la voix de la Caraïbe française, nous faisait entendre celle peu connue de Suzanne Roussi Césaire[2], qui nous a quitté depuis 1966, non sans nous avoir laissée des textes sublimes par la langue, et d’une grande force par l’esprit. De son livre, Le grand camouflage : écrits de dissidence 1941-1945, trois comédiennes de conviction, trois « panthères noires », comme était surnommée la femme d’Aimé Césaire, nous transmettent ce féminisme de résistance, « ceux qui disent Non à l’Ombre ». Hassane Kassi Kouyate, de la scène nationale, Tropique Atrium, monte pour la première fois, avec beaucoup de chaleur de la Martinique, ces textes dans un univers de Jazz, faisant revivre avec beaucoup de délectation, cette écriture poétique, révolutionnaire, féministe qui nous parle aujourd’hui encore, tant cette pensée est universelle.

Fabien Cohen, pour le FALMag.

[1] « A la Vaca Mariposa », Théatre des Lila’s, 8 rue de Londe, Avignon (entrée rue Râteau), à 17H, jusqu’au 15 juillet, res : 04 90 25 58 19.

[2] « Suzanne Césaire, Fontaine Solaire », au Théâtre du Balcon, 38 rue G.Puy, Avignon, à 12h10, jusqu’au 27 juillet, res : 04 90 85 00 80 ou 82 94 83.