Présentation de l’appui à l’Association Justicia y paz

La commission inter-ecclésiale de justice et de paix est une association colombienne qui trouve ses origines en 1988 sous le nom de commission intercongregacional de Justice et de Paix mais qui existe en tant que telle depuis 2002. Ce changement signifie que la commission devient indépendante de l’Église catholique et se transforme en une organisation ouverte aux différentes confessions.

JUSTICIAYPAZLa commission travaille pour le respect des droits de l’Homme tels qu’ils sont reconnus par le droit international des droits de l’Homme et par le droit international humanitaire. Concrètement, la commission accompagne des communautés et des organisations afro-descendantes, métisses et autochtones qui sont dans la dynamique d’affirmer leurs droits sans utiliser de moyens violents tandis qu’elles sont dans des zones de conflits.

Où travaille la Commission ?

La commission accompagnent les communautés sur le terrain à travers des expériences concrètes :

  • Aide à la mise en place de zones humanitaires pour la protection des civils ;
  • Aide à la réalisation de réserves agro-écologiques où sont valorisés les savoirs ancestraux afin de promouvoir une production agricole traditionnelle permettant autonomie et autosuffisance.
  • Réalisation d’ateliers pédagogiques sur la connaissance de son territoire afin que les communautés aient connaissance des potentialités de celui-ci et qu’elles puissent le défendre face aux méga projets.

Depuis le siège, la commission exerce une pression politique à travers l’envoi de lettres aux différents ministères « las constancias », à travers de régulières manifestations, des réunions et des activités avec le réseau d’associations luttant pour le respect des droits de l’Homme. L’équipe juridique quant à elle travaille à faire reculer l’impunité en présentant des cas de violations devant la Cour de Justice de Colombie, devant la Commission et la Cour inter-américaine des droits de l’Homme et enfin devant la Cour Pénale Internationale.

Au sein de celle-ci quel est le rôle du volontaire ?

La polyvalence de mon profil se reflète à travers ma mission au sein de la commission ce qui la rend d’autant plus intéressante. Le principal travail que j’ai pu réalisé jusqu’alors fut la réalisation d’une synthèse intitulée Beneficiadores determinadores ou les bénéficiaires déterminants récapitulant les relations qu’entretiennent les transnationales présentes en Colombie avec les politiques, les médias et les paramilitaires. Ce document, prochainement intégré à un dossier plus général réalisé par l’ensemble de la société civile, sera proposé à la table des négociations entre le gouvernement et la guérilla.

En dehors de ce travail, j’aide ponctuellement l’équipe Proyecto, chargée de répondre aux appels d’offre de projets, responsable du suivi des programmes et de leur bonne réalisation depuis le siège. Enfin, de temps à autres j’aide à une traduction en anglais ou en français.

Dernièrement, le 7 Novembre 2012, j’ai accompagné Rosalba, leader d’une communauté du Cacarica, ainsi qu’une employée de l’ONG Christian Aid à l’ambassade de France. Cette visite à la première secrétaire avait pour objectif d’appuyer la candidature au prix franco-allemand Antonio Narino de « la red de alternativas : communidades por la Vida y la Paz » ou « Réseau d’alternatives : communautés pour la Vie et la Paix » accompagnée par la Commission inter ecclésiale de Justicia y Paz. Cette récompense vise à encourager le travail en faveur des droits de l’homme que réalise une organisation colombienne et donne de la légitimité et de la reconnaissance à celle-ci. Les résultats arriveront en fin d’année.. c’est une affaire à suivre..