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Accord de libre-échange avec le Mercosur (revue de presse)

Retrouvez les communiqués signés par France Amérique Latine

Enjeux et perspectives du traité de libre-échange (Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS)

Europe-Mercosul : l’accord de recolonisation (Antonio Martins / Outras Palavras / Autres Brésils)

Alors que l’accord entre L’Union Européenne et le Mercosul a été signé à la hâte et sans plus de détail, les réactions sont vives de tous les côtés. 
Voici l’analyse de Antonio Martins pour Outras Palavras

Rien ne garantit que le pré-engagement de « libre-échange », signé le 28 juin dernier, devienne un jour réalité. Si c’était le cas, il y aurait un recul séculaire. Heureusement, la résistance pointe déjà, et pas seulement en Amérique du Sud.

Tableau de Diego Rivera: La encomienda

Les gouvernements en fin de mandat, ou très tôt affaiblis, sont encore plus enclins à des actions clinquantes et irresponsables. Vendredi 28 juin, à Bruxelles, les ministres du Mercosur et le président de la Commission européenne (CE) ont annoncé qu’ils étaient parvenus à ce qui pourrait être un jour un accord de « libre-échange » entre les deux blocs. Au Brésil, le gouvernement Bolsonaro, les représentants des grandes sociétés transnationales et les médias conservateurs ont salué le fait, qu’ils considèrent historique. Toutefois, rien ne garantit que les engagements pris prennent effet un jour. Le chemin vers l’approbation finale est long et caillouteux. Les premiers obstacles ont déjà commencé à surgir – et ils vont bien au-delà des mouvements sociaux et de la « gauche ». Mais si un jour ce qui s’est tramé dans la ville où siège l’Union européenne (UE) l’emporte, il y aura trois conséquences claires. Le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay consolideront leur condition de producteurs de biens primaires ordinaires, dans des conditions sociales et environnementales de plus en plus précaires. Les droits des travailleurs, la nature et la production à petite échelle seront également affectés en Europe. Du côté des gagnants, il n’y aura que des méga-entreprises et des secteurs économiques connus pour leur action prédatrice, comme le lobby agraire rural brésilien.

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Après l’accord de libre-échange avec le Mercosur, Macron critiqué par les écologistes comme par les agriculteurs (Laurence Girard , Rémi Barroux et Olivier Faye/ Le Monde)

Pour tenter de rassurer, le président a annoncé le lancement d’une « évaluation indépendante, complète, transparente de cet accord ».

En octobre, Jean-Claude Juncker doit tirer sa révérence de la présidence de la Commission européenne. Il va laisser aux chefs d’Etat et de gouvernement européens un cadeau empoisonné : l’accord de libre-échange conclu, vendredi 28 juin, entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay).

Dès l’annonce de ce « moment historique » – pour reprendre les mots de M. Juncker –, les voix n’ont en effet pas manqué de s’élever, aussi bien du côté des agriculteurs que des écologistes, effrayés par les possibles implications économiques et environnementales de cet accord. En France, en particulier, où Emmanuel Macron doit gérer ce dossier explosif aux yeux de l’opinion et d’une bonne partie de son opposition. Une gageure pour un chef de l’État qui se veut ouvert au monde et en même temps défenseur de la planète.

« Je l’ai toujours dit, un bon accord commercial est bon pour nos entreprises et nos emplois, et cet accord permettra d’ouvrir des marchés agricoles et industriels et de protéger nos indications géographiques [ou IGP, qui s’appliquent aux produits protégés]», s’est félicité M. Macron, le 29 juin, à l’occasion d’une conférence de presse en marge du sommet du G20, à Osaka, au Japon. « A ce stade, l’accord est bon », a-t-il ajouté. Le président de la République se félicite notamment d’avoir obtenu de son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, qu’il ne fasse pas sortir son pays de l’accord de Paris sur le climat, contrairement aux Etats-Unis de Donald Trump (…)

(…) Lire la suite de l’article sur le site du Monde

« On ouvre encore plus les portes à l’agrobusiness » (Maxime Combes/ L’Humanité)

Salué par Macron, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur soulève une levée de boucliers de la part de nombre d’organisations non gouvernementales.

Entretien avec Maxime Combes, économiste à Attac et militant pour le justice climatique.

Lire sur le site de l’Humanité (article réservé aux abonné.e.s)

Quand l’UE et le Mercosur signent le pillage de la planète (Cathy Dos Santos/ L’Humanité)

Photo: Brazilian Report

L’accord conclu entre Bruxelles et les pays du cône sud-américain prévoit de faire sauter les taxes douanières, entraînant des désastres pour les filières agricoles et l’environnement. Il doit encore être ratifié par chaque parlement.

 

Les multinationales et autres investisseurs rêvaient depuis longtemps d’une zone commerciale gigantesque, « libre et non faussée ». L’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) se proposent de la leur offrir sur un plateau en or avec une quasi-impunité fiscale, sociale et environnementale aux conséquences désastreuses dans ces domaines de part et d’autre de l’Atlantique. Après vingt ans de tractations et de marchandages pour savoir qui remportera le plus gros morceau de la bête, ces deux blocs de 777 millions d’habitants sont convenus, vendredi, de la création d’un accord de libre-échange qui pèsera pour près d’un quart du PIB mondial. « Accord commercial fait ! Un moment historique. Au milieu des tensions commerciales internationales, nous sommes en train d’envoyer un signal fort que nous appuyons le commerce basé sur des normes », a jubilé dans un tweet le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui entend quitter ses fonctions, en brandissant le texte tel un trophée de guerre (…) 

(….) Lire la suite de l’article (réservé aux abonné.es) sur le site de l’Humanité