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Au Mexique, les zapatistes du Chiapas s’opposent aux grands projets nuisibles Jérôme Baschet / Reporterre

En février, Samir Flores, fer de lance de la contestation contre la construction d’un gazoduc et de centrales thermiques, était assassiné au Mexique. Pour l’auteur de cette tribune, il s’agit en fait d’une « guerre » entre le « productivisme mortifère » d’un côté et la lutte pour des « formes de vie imbriquées à leur environnement » de l’autre.

Il y a cent ans, le 10 avril 1919, était assassiné Emiliano Zapata, le héros de la révolution mexicaine qui avait lutté pour que les communautés paysannes récupèrent leurs terres, accaparées par les grandes haciendas ; il avait également impulsé une forme de pouvoir populaire parfois qualifiée de « Commune de Morelos », du nom de l’État qui, non loin de Mexico, en constituait le bastion.

Depuis, il est demeuré une référence pour toutes les luttes populaires, notamment paysannes et indiennes. Un peu partout, dans le Mexique d’en bas, on raconte que Zapata n’est pas mort. Depuis leur soulèvement, le 1er janvier 1994, les zapatistes du Chiapas le considèrent comme leur général en chef et disent qu’on l’aperçoit parfois chevauchant dans les montagnes.

Depuis un siècle, des centaines de Zapatas sont morts en défendant leurs territoires contre la spoliation et la destruction. Le 20 février dernier, dans le Morelos, à quelques kilomètres du village natal de Zapata, l’un d’eux a été assassiné de deux balles dans la tête par des tueurs qui sont venus le chercher chez lui.

Il s’appelait Samir Flores. Avec les autres habitants de son village, Amilcingo, il luttait contre le « Projet Intégral Morelos » incluant la construction de deux centrales thermo-électriques alimentées par un gazoduc qui doit passer au pied du volcan Popocatepetl, dans une zone à haut risque sismique.

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