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Bolivie : à la veille de l’élection présidentielle (revue de presse)

Dimanche 18 octobre des élections générales se tiendront en Bolivie, un an après le coup de force perpétré contre Evo Morales qui a abouti à son exil au Mexique, puis en Argentine. Ce dernier est interdit par le pouvoir non élu de Jeanine Añez de participer à une quelconque élection dans son pays.

Trois candidats sont en lice pour remporter le scrutin :

France Amérique Latine vous propose la lecture de quelques articles publiés à la veille de ce scrutin dont les enjeux sont cruciaux.

Élections en Bolivie : l’enjeu de la démocratie (tribune d’universitaires / Libération)

Des supporteurs du MAS mercredi à El Alto, près de La Paz. 
Photo David Mercado. Reuters

Un an après la présidentielle controversée et le départ forcé de l’ex-chef de l’Etat, Evo Morales, les Boliviens désigneront un nouveau dirigeant, dimanche. Une vigilance accrue est indispensable sur les conditions dans lesquelles vont se tenir ces élections polarisées à l’extrême. Depuis la démission forcée d’Evo Morales le 10 novembre 2019 à l’issue d’un scrutin présidentiel controversé, la Bolivie est dirigée par un gouvernement non élu dont l’arrivée au pouvoir s’est jouée, avec l’appui des principales formations politiques d’opposition, dans des circonstances confuses. La rupture de la succession constitutionnelle a porté au pouvoir une présidente par intérim issue d’un parti conservateur largement minoritaire, Jeanine Áñez, et dont la mission était de convoquer de nouvelles élections sous trois mois. Celles-ci auront finalement lieu dimanche (…)

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La Bolivie vote à nouveau, un an après l’annulation de la dernière élection présidentielle (Alice Campaignolle / RFI)

Des mesures sanitaires sont mises en place dans les bureaux de vote boliviens. REUTERS/David Mercado

Journée de vote en Bolivie, un an après le fiasco des élections qui avaient abouti au départ d’Evo Morales et à l’annulation du scrutin. Cette année, le vote est placé sous une double tension, politique et sanitaire. Une journée de vote particulière en Bolivie, comme un air de déjà-vu, rapporte notre correspondante à La Paz,: les Boliviens se rendaient déjà aux urnes il y a un an exactement, le 21 octobre 2019. Mais le scrutin de l’an passé a été annulé et depuis une pandémie est passée par là. Si la date des élections a fait polémique en raison de l’épidémie de Covid-19, beaucoup de citoyens ont fait pression pour que le vote ait lieu le plus tôt possible afin d’en terminer avec le gouvernement intérimaire qui dirige le pays depuis maintenant 11 mois. Des mesures sanitaires ont été mises en place, explique Wendy Salazar, responsable d’un bureau de vote  : « Les gens doivent toujours laisser un mètre et demi entre eux, ils doivent venir avec des masques, et on en a fourni aux responsables des bureaux de vote ainsi que de l’alcool pour se désinfecter. Ils devront changer de masque trois fois dans la journée, et chaque électeur doit amener son propre stylo. (…)

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Élections boliviennes: Mas vs No-Mas (émission de Marie-France Chatin / RFI )

Les partisans du MAS rassemblés autour du Tribunal suprême électoral, le 3 février 2020, à La Paz. REUTERS/David Mercado

Le dimanche 18 octobre 2020, les Boliviens sont appelés aux urnes. Le scrutin est organisé par un régime issu du renversement d’Evo Morales, il y a un an (2019). L’élection se tient sans le premier président indigène du pays, aujourd’hui en exil en Argentine et interdit de participation électorale. La Bolivie, pays au coeur de la Cordillère des Andes à la géographie très contrastée entre les hauts plateaux et la région orientale au climat tropical. 11 millions d’habitants et une mosaïque de nations indigènes. Un pays loin d’être apaisé, en proie à de fortes tensions raciales. Deux options s’ouvrent à lui : la restauration d’un projet politique déposé, incarné par le MAS, Movimiento Al Socialismo et la substitution de ce projet. Entre une gauche divisée et une droite à l’offensive, la société bolivienne est polarisée. L’élection est un test pour la démocratie en Bolivie.

Invités :
– Guillaume Long, analyste au Center for Economic and Policy Research, CEPR à Washington et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Équateur
– Claude Le Gouill, chercheur associé au Centre de Recherche et de Documentation des Amériques, le CREDA, et co-auteur avec Laurent Lacroix de «Le Processus de changement en Bolivie. La politique du gouvernement d’Evo Morales 2005-2018», aux éditions de l’IHEAL, Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine
– Christophe Ventura, directeur de Recherches à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques. Spécialiste de l’Amérique Latine.

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Élections en Bolivie : l’épée de Damoclès d’un nouveau coup d’état (Denis Rogatyuk, traduction Lou Plaza et Marie Miqueu-Barnèche / Le Vent se lève)

Rassemblement de communauté d’Oruro devant l’église San Francisco © Baptiste Mongis pour LVSL

Alors que les Boliviens se rendent aux urnes, la tension politique demeure à son comble. Le gouvernement actuel, issu du coup d’État contre Evo Morales, accepterait-il un retour au pouvoir du Mouvement vers le socialisme (MAS) si son candidat ressortait vainqueur du scrutin ? De nombreux signaux faibles incitent à la méfiance. Attaques de paramilitaires contre les partisans du MAS, supervision des élections dominée par des organisations américaines (USAID et NED en tête), déclarations ambigües des dirigeants boliviens : tout indique que la perspective d’un nouveau coup d’État n’est pas à écarter. La situation politique est sous haute tension lors du scrutin présidentiel, déjà repoussé à trois reprises par le gouvernement de Jeanine Añez. Même si sa décision de retirer sa candidature a renforcé la position du candidat Carlos Mesa, tous les sondages indiquent que Luis Arce Catacora, le candidat désigné comme successeur d’Evo Morales, arriverait en tête au premier tour (…)

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Présidentielle en Bolivie. Dans les rues de Cochabamba, ce que dit le peuple (reportage de Rosa Moussaoui à Cochabamba / L’Humanité)

El Alto, le 14 octobre. Manifestation de soutien à Luis Arce, candidat du MAS © Aizar Raldes/AFP

À la veille des élections générales du 18 octobre, date imposée par les mobilisations populaires de cet été, le gouvernement de facto cultive un climat de tension et de violence. Dans un recoin de la rue d’Espagne, une femme à la jupe sale et déchirée, accroupie, lange son bébé à même le sol. Sur le trottoir d’en face, trois orphelins, un adolescent, un enfant et un tout-petit espèrent vendre aux passants la brassée de plantes médicinales posée à leurs pieds. Maladroitement tracés sur une affichette qu’ils arborent, ces mots : « Aidez-nous, s’il vous plaît, señores y señoras ». Au bout de la rue, la place du 14-Septembre, avec sa fontaine aux trois grâces et les ocres de ses façades, cultive, à l’ombre de la cathédrale, une languissante nostalgie coloniale. Sous les arcades, une vieille femme quechua, mains calleuses, dos voûté, nattes grises, vient de faire tomber, bousculée par un passant pressé, les quelques pièces glanées dans la journée. Elle se penche pour les ramasser. Une quadragénaire à la chevelure blonde, mise en plis étudiée, tape dans la menue monnaie avec ses chaussures à talons aiguilles. Les pièces roulent loin de la mendiante aïeule. (…)

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Voir également sur le site de l’Humanité (articles réservés aux abonné.e.s)
Leçon bolivienne (Cathy Dos Santos)
Coup d’État et guerre des ondes (Rosa Messaoui)

Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous haute tension sans Evo Morales (Alice Campaignolle / RFI)

Campagne en faveur du MAS, à El Alto, le 14 octobre 2020. REUTERS/David Mercado

Journée de vote ce dimanche 18 octobre en Bolivie pour élire un nouveau président et les parlementaires qui dirigeront le pays après plus de 10 mois de gouvernement intérimaire. Le panorama du pays a changé depuis les violences de l’an passé, le Covid est passé par là et les Boliviens retournent aux urnes dans un climat de peur et de tension. Ils sont 7,3 millions de Boliviens à se rendre aux urnes ce dimanche, un an exactement après le scrutin annulé de l’an dernier. Le changement majeur de cette élection est l’absence d’Evo Morales, l’ex-président, désormais en exil en Argentine. C’est la première fois en trente ans qu’il n’est pas candidat à une élection dans le pays. Mais son parti, le MAS, est toujours bien présent, en tête des sondages avec 36% des intentions de vote. (…)

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Les Boliviens votent dans un pays fracturé (Pierre Cochez / La Croix)

Partisans du Mas (El Alto / 14 octobre)
Photo de Ronaldo Schemidt/ AFP

L’ombre de l’ancien président Evo Morales plane sur le scrutin présidentiel organisé dimanche 18 octobre en Bolivie. Le candidat de son parti, Luis Arce, affronte le centriste Carlos Mesa dans un contexte de fortes tensions renforcées par l’épidémie de Covid. Ils iront tous aux urnes, dimanche 18 octobre, le vote étant obligatoire. Mais, les électeurs boliviens redoutent que leur choix ne les fasse retomber dans les affres de la division. Il y a un an, manifestations, affrontements et grèves avaient conduit l’ancien président Evo Morales à s’enfuir du pays, après avoir tenté de gommer une élection présidentielle qui l’avait sanctionnée. (…)

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En Bolivie, ambiance électrique pour une élection censée faire sortir le pays de la crise politique (Angelina Montoya / Le Monde)

Des forces de l’ordre déployées à La Paz la veille du premier tour des élections générales du 18 octobre. UESLEI MARCELINO / REUTERS

Des observateurs internationaux, membres de partis de gauche, ont été intimidés par les autorités à leur arrivée à La Paz. La tension était de plus en plus palpable, samedi 17 octobre, en Bolivie, à la veille d’un scrutin-clé censé faire sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est enfoncé depuis un an. Une tension largement alimentée par le gouvernement intérimaire au pouvoir depuis onze mois, qui diffuse des rumeurs sur de possibles violences autour du premier tour de l’élection présidentielle de ce dimanche. Vendredi soir, Federico Fagioli, un député péroniste (gauche) argentin invité comme observateur du scrutin par l’Assemblée législative bolivienne – où le Mouvement vers le socialisme (MAS) de l’ex-président Evo Morales est majoritaire –, a été retenu, à son arrivée à l’aéroport El Alto de La Paz, par des policiers. Ceux-ci ont prétendu que le parlementaire argentin était sous le coup de diverses accusations, telles que des crimes contre l’humanité, du trafic d’armes ou encore des crimes de guerre, et qu’il devait donc retourner dans son pays. Après l’intervention de diplomates de l’ambassade argentine et celle du président du Tribunal supérieur électoral (TSE) devant lequel il était bien dûment accrédité, le député et les deux autres qui l’accompagnaient ont finalement été autorisés à sortir de l’aéroport. (…)

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Bolivie, chronique d’un fiasco médiatique (Anne-Dominique Correa / Le Monde Diplomatique)

Les Boliviens sont appelés à élire leur président le 18 octobre. Reporté à deux reprises par un pouvoir en difficulté, le scrutin est organisé par un régime issu du renversement de M. Evo Morales, il y a un an. Depuis, les médias privés et une partie de la gauche s’emploient à taire la nature de cette rupture de l’ordre constitutionnel. Jusqu’à un article du «New York Times», en juin dernier (…)

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Nouveau « coup pourri » de l’OEA en Bolivie ? (Maurice Lemoine / Mémoire des Luttes)

Le 18 octobre auront lieu en Bolivie des élections générales afin d’élire le président, le vice-président et de renouveler les 130 députés et 36 sénateurs du Parlement. Peut-on parler d’une « grande fête démocratique », selon l’expression consacrée ? Pour mémoire : suite aux élections d’octobre 2019, le pays a connu une rupture constitutionnelle débouchant sur une prise de pouvoir (le 12 novembre) de la sénatrice d’opposition Jeanine Añez, dont le parti conservateur Unité démocratique (UD) venait d’obtenir un spectaculaire… 4,24 % des voix. Elle devint néanmoins miraculeusement « présidente » grâce à l’appui des Forces armées, de la police, des partis de droite et des factions d’extrême droite, de transfuges de la société dite « civile » – les Églises catholique et évangéliques apportant leur bénédiction. En quelques heures, les États-Unis (de Donald Trump), le Brésil (de Jair Bolsonaro) et l’Union européenne (par la voix de son représentant León de la Torre) adoubèrent l’enfant adultérin de cette union et le baptisèrent « gouvernement de transition ». (…)

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Pour rappel, voir notre dossier de novembre / décembre 2019: Bolivie : derrière la crise électorale, un coup d’état