Chili : un policier en détention après avoir abattu un jongleur (Euronews / AFP / Déclaration de l’Association d’ex prisonniers politiques chiliens – France)
Un policier chilien se trouve en détention après avoir abattu vendredi un artiste de rue dans une petite ville du sud du pays, un incident qui a déclenché de violentes manifestations dans cette localité et suscité une vague d’indignation dans le pays.
Par milliers, ils sont venus dénoncer ce qu’ils considèrent comme une nouvelle affaire de violences policières. Une vaste manifestation s’est tenue vendredi dans la petite ville de Panguipulli dans le sud du Chili, après la mort d’un jeune artiste de rue, tué en plein jour et à bout pourtant par un carabinier. L’incident s’est produit alors que l’artiste refusait de se laisser contrôler par deux policiers.
La dispute a dégénéré. Un des agents lui a d’abord tiré une balle dans les pieds, puis a de nouveau tiré lorsque le jeune homme s’est jeté sur lui, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et les chaînes locales. Selon la police, il s’agissait de “légitime défense”, car l’homme portait une arme blanche. Selon des témoins, il s’agissait en fait de sabres de cirque, dont les lames sont arrondies. (…)
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Communiqué AEXPPCH-France
Pas un crime de plus contre le peuple chilien !
L’Association d’anciens prisonniers politiques chiliens résidant en France exprime sa profonde et totale condamnation du énième acte de sang qui endeuille une fois de plus notre peuple au Chili.
L’assassinat par un sergent des Carabineros, du jeune artiste de rue Francisco Martínez Romero dans la ville de Panguipulli, est totalement injustifiable. Ce meurtre est la conséquence directe de la chape d’impunité que les gouvernements successifs ont maintenue depuis le 11 septembre 1973 jusqu’à aujourd’hui pour ceux qui ont assassiné, torturé et emprisonné, sans que la Justice ne les ait tenus pour responsables de leurs actes. De nos jours au Chili, peu importe si vous travaillez ou ce que vous faites, si vous vivez dans une grande ville, un village ou à la campagne car vous pouvez être arrêté, battu, torturé ou tué par ceux qui selon la propagande officielle devraient vous protéger.
Avec les nombreuses organisations de défense des droits humains qui se sont récemment exprimées, nous exigeons le jugement immédiat du sous-officier responsable de ce meurtre.
Nous exigeons également que la justice soit enfin réellement appliquée dans tout le Chili, que les responsables politiques et matériels de tous les actes de violence perpétrés par des agents de l’État soient traduits en justice.
Comme le peuple chilien le réclame depuis des mois, il est urgent de dissoudre cet organe répressif, corrompu et criminel qui se cache derrière le nom de Carabineros.
Nous voulons envoyer un salut fraternel aux parents et amis proches de Francisco Martínez Romero. En tant qu’association, nous continuerons de dénoncer et de lutter pour que l’impunité cesse d’exister au Chili.
Association d’ex prisonniers politiques chiliens – France
Paris, le 9 février 2