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Colombie : vieille droite et jeune président (Anne Proenza/Libération)/ Déclaration Twitter de Gustavo Petro

Le candidat de droite Iván Duque a remporté dimanche le second tour de l’élection présidentielle en Colombie, et va succéder à Juan Manuel Santos à l’issue d’un duel inédit avec un représentant de gauche, Gustavo Petro.

C’est donc le jeune Iván Duque, bientôt 42 ans, représentant la vieille droite extrémiste colombienne, qui a été élu dimanche avec 53,9% des voix. Son opposant, l’ex-guérillero et ancien maire de Bogotá Gustavo Petro, a obtenu 41,8% avec son mouvement Colombie humaine, ce qui représente un score jamais vu pour la gauche en Colombie. La participation de 52%, un peu moins élevée qu’au premier tour du 27 mai, reste un record pour une élection présidentielle colombienne.

Composer avec l’opposition

Inconnu il y a quatre ans à peine et quasi novice en politique, l’avocat Ivan Duque a été propulsé sur le devant de la scène par l’ancien président Alvaro Uribe (2002-2010) sous le mandat duquel (au nom d’une politique dite de «sécurité démocratique»), les pires exactions du conflit colombien ont été commises. Alvaro Uribe, qui fut aussi un des présidents les plus populaires de Colombie, a d’abord incité Iván Duque à faire partie de la liste de son parti le Centre Démocratique (CD) aux élections sénatoriales de 2014, avant de le désigner comme son favori aux primaires du parti pour la présidentielle de 2018. Iván Duque a passé une dizaine d’années à la Banque Interaméricaine du Développement (BID) à Washington et a servi d’assistant à Alvaro Uribe pour plusieurs missions. Mises à part ses quatre années de sénateur, Duque n’a jamais eu de charge politique. Le nouveau président succède à Juan Manuel Santos qui, après huit ans de gouvernement et un prix Nobel de la paix en 2017, laisse un pays extrêmement transformé, notamment du fait de l’accord de paix signé en novembre 2016 avec l’ancienne guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, devenu le parti de la Force Alternative Révolutionnaire de Colombie (FARC).

Pour diriger le pays, Iván Duque devra composer avec une opposition sérieuse menée par Gustavo Petro qui – comme le prévoit la Constitution – deviendra d’emblée sénateur. (…)

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Ici il n’y a pas de défaite…

Sur Twitter, le candidat de la gauche a tenu à transmettre un message d’espoir à ses électeurs : “Quelle défaite? Huit millions de colombiens et colombiennes libres et debout. Ici il n’y a pas de défaite. Pour le moment nous ne gouvernerons pas”.

Twitter de Gustavo Petro après le second tour des élections présidentielles