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Le Costa Rica, terre d’asile pour les minorités sexuelles en Amérique centrale (Le Point International avec l’AFP)

Des centaines de lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) persécutés dans leurs pays d’origine en Amérique centrale ont trouvé au Costa Rica un havre relatif.

Ce petit pays conservateur de cinq millions d’habitants est fortement imprégné de valeurs religieuses, catholiques et évangéliques. Cependant, grâce à sa longue tradition démocratique et d’asile, qui contraste avec les pays voisins, le Costa Rica a laissé une place dans sa législation aux droits des minorités sexuelles.

Le mariage pour tous y est ainsi entré en vigueur en mai, tandis que le pays a adhéré aux conventions internationales qui protègent les droits des personnes LGBT.

Dennis Castillo, un Hondurien de 35 ans, a été l’un des premiers à trouver refuge au Costa Rica.

“Je suis arrivé au Costa Rica en 2012, lorsque j’ai pris la décision de fuir le Honduras”, explique-t-il à l’AFP dans une interview par vidéoconférence.

Quatre ans auparavant, il avait été le témoin de l’assassinat d’un autre militant pour les droits des minorités sexuelles. Après avoir déposé plainte contre ce “crime de haine”, il a été victime de menaces et de harcèlement.

“Au Honduras, on persécute les personnes LGBT: il y a eu plus de 370 crimes (contre elles) de 2008 à 2019, et le nombre a augmenté cette année”, assure ce militant, qui préside à San José l’Institut pour les réfugiés LGBT en Amérique centrale (IRCA).

Pour lui, environ 10 % des 5.000 réfugiés au Costa Rica appartiennent à des minorités sexuelles. Le pays donne asile au total à 400.000 étrangers, sans qu’ils jouissent du statut de réfugié, selon les chiffres officiels.

“Au Costa Rica (…) il y a de la discrimination et de la violence contre la population sexuellement différente”, reconnaît-il, mais “il n’y a pas cette masse de crimes”. Le pays “a une grande histoire de protection des victimes de déplacement forcé, et un cadre légal solide”, relève Dennis Castillo.

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