Équateur: deuxième tour électoral le dimanche 11 avril (revue de presse fr./esp.)

Le candidat corréiste Andrés Arauz, arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle le 7 février, affrontera dimanche 11 avril le multimillionnaire Guillermo Lasso, candidat de la droite néolibérale, dans un contexte de regain de la crise sanitaire et de scandales liés à la campagne de vaccination.


Second tour entre le banquier et l’économiste hétérodoxe
(Rosa Moussaoui / L’Humanité)

Andrés Arauz lors du meeting de clôture de sa campagne.
Photo: Rodrigo Buendia/AFP

Dans l’optique du second tour de l’élection présidentielle qui opposera ce dimanche 11 avril le candidat de gauche Andrés Arauz (35 ans) au banquier Guillermo Lasso (65 ans), le représentent de la droite néolibérale s’est offert les services d’un communicant qui avait jugé « désastreuse » sa campagne du premier tour. Un homme d’un genre très particulier, Jaime Durán Barba, conseiller, dans les années 1990, en Colombie, pour le Parti libéral alternatif du narcotrafiquant Pablo Escobar, pilier de l’administration de l’ex-président équatorien Jamil Mahuad, poursuivi pour détournements de fonds, actuellement en cavale, ex-conseiller du président mexicain conservateur Felipe Calderón, artisan des campagnes de Mauricio Macri, dont les traitements de choc ont laissé l’économie argentine exsangue. La mission de ce trafiquant d’apparence : gommer l’image antipopulaire de Guillermo Lasso, pour tenter de constituer autour de lui un hétéroclite front anticorréiste. Durán Barba prédit aujourd’hui sans ciller la victoire de son poulain, pourtant donné battu par les sondages.

Lasso soutient le pacte de l’austérité

En réalité, Lasso pâtit d’un passif qu’il sera difficile de faire oublier par quelques artifices de communication électorale. (…)

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Présidentielle en Équateur :
que retenir de la campagne du second tour ?
(Meriem Laribi / RT France)

Guillermo Lasso à la rencontre de ses électeurs, le 7 avril 2021 à Quito. 
Photo : AP / Dolores Ochoa

Le second tour de l’élection présidentielle opposera ce 11 avril deux projets antagonistes pour l’Équateur. A droite de l’échiquier politique, l’ancien banquier Guillermo Lasso, du mouvement Créer des opportunités (Creo), candidat malheureux aux élections de 2013 et de 2017 ; à gauche, le jeune économiste Andrés Arauz, de la coalition Union pour l’espérance (Unes), candidat soutenu et porté par l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017). Ce dernier vit actuellement en Belgique, d’où est originaire son épouse, et a l’interdiction de se présenter aux élections dans son pays à cause de condamnations pour corruption qu’il dénonce comme du «lawfare» – à savoir l’utilisation du judiciaire à des fins politiques. Quelques 13,1 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire le successeur de l’impopulaire président Lenín Moreno, dont le mandat de quatre ans expire le 24 mai et qui ne se représente pas. Les sondages qui donnaient depuis le premier tour Andrés Arauz gagnant avec une avance de plusieurs points sur son adversaire se sont quelque peu inversés moins de deux semaines avant le scrutin, donnant, pour certains, une légère avance à Guillermo Lasso qui mène une campagne dynamique et offensive. Mais finalement, les derniers estimations, à quelques jours de l’élection, donnent majoritairement Andrés Arauz largement gagnant. (…)

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Équateur: la valse des ministres de la Santé se poursuit,
en pleine pandémie de Covid-19
(Éric Samson / RFI)

Cette femme âgée se fait vacciner à Quito. Beaucoup de personnes âgées n’ont pas pu recevoir le vaccin attendu et le chaos de la vaccination a entraîné la démission du ministre de la Santé le 7 avril. Photo : AP – Dolores Ochoa

Nommé mercredi 7 avril au soir, le médecin Camilo Salinas est le 5ème ministre de la Santé à affronter la pandémie, le 4ème en moins de quarante jours. Son prédécesseur a été prié de démissionner en raison du chaos enregistré ces dernières heures dans la campagne de vaccination des personnes âgées dans le pays, et notamment dans la capitale.

Il est 20h00 devant la grille d’entrée de l’hôpital de Calderon au nord de Quito, et c’est la cohue malgré le début du couvre-feu… Masque sur le nez mais sans aucune distance de sécurité, des dizaines de personnes âgées et leurs proches protestent. Elles devaient être vaccinées en début d’après-midi mais les doses ne sont arrivées qu’à la nuit…

Ces scènes de confusion se sont répétées devant les collèges Dillon et Central Technique. Neuf cents personnes devaient être vaccinées dans ce dernier centre éducatif mais, selon le secrétaire du cabinet Jorge Wated, les doses reçues n’étaient pas les bonnes. A Guayaquil, l’attente a été de trois voire cinq heures sans chaises ni eau malgré la chaleur ambiante. Âgé de 79 ans, le présentateur fétiche du pays Alfonso Espinosa de los Monteros a enfoncé le clou en indiquant qu’il avait attendu cinq heures avant d’être vacciné. (…)

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El voto indígena sigue siendo una incógnita” en Ecuador
(Simón Pachano / France 24 español
)


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