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Les Mexicaines appellent à une grève nationale le 9 mars après une série de féminicides extrêmement violents. (TRADFEM/ Gretel Morales/ El Universal)

Des militantes féministes, des utilisatrices de réseaux sociaux et des Mexicaines en général appellent à une grève nationale le 9 mars, au lendemain de la Journée internationale des luttes de femmes, commémorée le 8 mars.

Le 9 mars, les Mexicaines se proposent de ne pas se présenter au travail, de ne pas aller à l’école, de ne pas y emmener leurs filles et de ne rien acheter. Elles invitent également les hommes à agir en alliés et à appuyer les femmes cette journée-là.

Leur objectif est de rendre visible le rôle des femmes dans la société mexicaine et de poser un geste radical contre le féminicide, la misogynie et l’inégalité.

La Journée internationale des luttes de femmes est endossée par les Nations Unies depuis 1975, mais le mouvement féministe la célèbre depuis le début des années 1900. Cette date a été établie dans un effort de promotion des droits des femmes, en particulier le droit de vote.

Cette date constitue maintenant une opportunité importante de promotion des enjeux et de droits des femmes, particulièrement dans les pays émergents comme le Mexique.

Au Mexique, chaque jour voit non moins de 10 femmes assassinées, 4 enfants enlevés, et il est rare que les autorités résolvent ces affaires ou punissent les criminels en cause. C’est pourquoi des femmes élèvent maintenant la voix pour réclamer égalité, justice et élimination de la violence sexuelle, particulièrement les féminicides.

Les Mexicaines souffrent depuis des décennies de féminicides et de leur impunité, depuis une série de féminicides qui ont dévasté la communauté de Ciudad Juarez dès les années 1990, et les meurtres plus récents d’Ingrid Escamilla et de la jeune Fátima Cecilia Aldrighetti.

De plus en plus de gens manifestent leur soutien à cette grève en reprenant les hashtags #ParoNacionaldeMujeres (Grève nationale des femmes), #UnDiaSinNostras (Une Journée sans nous) et #UnDiaSinMujeres (Une Journée sans femmes).

Une mob nationale

Déjà, des universités, le gouvernement mexicain et des partis politiques se sont joints à l’appel pour cette grève nationale contre la violence faite aux femmes.

Dans le cas des universités, des établissements privés et publics ont démontré leur solidarité avec le mouvement des femmes. Au nombre des établissements nationaux à s’être joints à l’appel à la grève nationale, on remarque l’Université nationale  autonome du Mexique, l’Institut polytechnique national, l’Université métropolitaine nationale, l’Université de Veracruz, l’Université méritoire autonome de Puebla, l’Université autonome de Queretaro, et l’Université autonome du Yucatán.

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