Migrations : Human Rights Watch dénonce des politiques d’asile “inadéquates” face aux crises au Venezuela et à Haïti (France-Info – Guadeloupe)
Ces dix-huit derniers mois, près de 700.000 personnes originaires du Venezuela, d’Équateur et d’Haïti, pour échapper aux crises plurielles qui sévissent dans leur pays, ont emprunté une route migratoire vers les Amériques, route qui se révèle à haut risque. À l’arrivée, malgré les dangers qui les guettent chez eux, ils sont nombreux à être expulsés. Dans un rapport, Human Rights Watch constate les manquements des pays d’accueil et rappelle les droits dont devraient bénéficier ces migrants.
L’absence de politiques d’asile dans les Amériques contraint des milliers de migrants originaires de pays en difficulté, comme le Venezuela ou Haïti, à une périlleuse route migratoire vers les États-Unis, à la recherche d’une vie meilleure, a déclaré Human Rights Watch* (HRW), dans un rapport publié ce mercredi 11 septembre 2024.
Des migrants exposés à des abus et violences
En analysant les politiques migratoires du Brésil, du Chili, de la Colombie, de l’Équateur, du Panamá et du Pérou, l’organisation dresse un triste constat.
Les gouvernements des Amériques offrent un accès inadéquat à l’asile et à d’autres formes de protection internationale pour les personnes fuyant les crises des droits de l’Homme en cours.Rapport de HRW
Nombre de ces migrants sont “contraints” de passer par la dangereuse jungle de Darién, située entre la Colombie et le Panamá “où ils sont exposés à des abus, y compris à des violences sexuelles“. Selon le rapport, plus de 700.000 migrants et demandeurs d’asile ont emprunté cette voie vers l’Amérique centrale, le Mexique puis les États-Unis, au cours des dix-huit derniers mois, fuyant la violence, les persécutions et les catastrophes humanitaires dans leur pays ; ils provenaient du Venezuela (477.000 personnes), d’Équateur (60.000) et d’Haïti (41.000).
HRW s’inquiète de l’accord récemment conclu entre le Panamá et les États-Unis, pour lutter contre l’immigration illégale, avec une contribution de six millions de dollars de Washington. “L’expulsion à grande échelle des demandeurs d’asile pourrait violer l’obligation légale du Panama” de ne pas les renvoyer vers des pays où ils risquent d’être victimes d’abus, souligne HRW. Et “les États-Unis se soustrairaient à leurs responsabilités, en confiant leurs contrôles migratoires à un pays dont la capacité à assurer un examen complet et équitable des demandes d’asile est manifestement moindre“, poursuit l’ONG.
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