Tournée en Amérique latine du secrétaire d’État étasunien, Antony Blinken (revue de presse)


Pour sa première tournée en Amérique latine, Antony Blinken s’est rendu en Équateur et en Colombie. Le diplomate a loué “les engagements démocratiques de l’Équateur” et fait l’éloge de la Colombie, son “meilleur allié” dans la région, et un “modèle” pour sa gestion des migrants fuyant le Venezuela voisin. Cette visite représente aussi le début d’une opération reconquête dans une région où la Chine est de plus en plus influente.

Le secrétaire d’État étasunien Antony Blinken. @Jonathan Ernst Pool / AFP

Pourquoi les États-Unis veulent reconquérir l’Amérique latine
(Dominique Baillard / RFI)

La Colombie et l’Équateur sont deux pays amis de Washington, deux des rares pays latino-américains où les États-Unis sont encore le premier partenaire commercial, juste devant la Chine. Mais sans doute plus pour très longtemps. L’Empire du milieu, qui domine déjà le commerce en Amérique latine, pourrait rapidement supplanter les États-Unis dans ces deux pays qu’il courtise entre autres pour leurs gisements en énergies fossiles, et notamment pour leur charbon, très recherché en ce moment. Le président colombien a même récemment réactivé des mines de charbon pour relancer son économie ravagée par le coronavirus, avec la certitude de trouver un débouché sur le marché chinois. Pendant la pandémie, Pékin a marqué des points avec une vigoureuse diplomatie vaccinale. L’Équateur a reçu récemment 2 millions de doses made in usa, les Chinois eux avaient déjà expédié 13 millions de vaccins sur place. Quito veut boucler un accord de libre échange avec les États-Unis tout en négociant un accord similaire avec le grand rival asiatique.

Comme en Afrique, les Chinois sont allés en Amérique latine, d’abord pour les matières premières

Le fer, le cuivre, le soja, le porc, et bien sûr les hydrocarbures sont les principaux produits sud-américains importés par la Chine pour construire ses villes et nourrir sa population. Cela fait vingt ans que la Chine fait ses courses de première nécessité dans cette région ; la guerre commerciale lancée par Donald Trump a décuplé son appétit. Les Chinois sanctionnés par les États-Unis leur ont préféré les fournisseurs latinos pour le maïs ou le soja par exemple. Cette année avec le rebond précoce de son économie, la Chine a repris ses importations à un rythme soutenu, elles sont bienvenues dans cette région très affectée par la pandémie.

Selon Patricia Krause de la Coface, la Chine restera la destination numéro un des exportations latinos dans le futur proche ; et elle est de plus en plus insérée dans l’économie locale avec le financement des infrastructures ou des prises de participation dans des secteurs clé. Une société chinoise a racheté la compagnie péruvienne d’électricité, une autre a mis la main sur la moitié du réseau chilien. (…)

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En Colombie, le chef de la diplomatie américaine salue
son “meilleur allié” dans la région
(France 24 / AFP)

Le secrétaire d’État étasunien, Antony Blinken, et le président colombien, Iván Duque, se serrent la main après s’être adressés aux médias, à Bogotá, le 20 octobre 2021. 
© Juan Pablo Pino, AFP

Lors de son passage en Colombie, dans le cadre de sa tournée sud-américaine, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a rencontré le président colombien conservateur, Iván Duque. Il a fait l’éloge de la Colombie, un “modèle” pour sa gestion des migrants fuyant le Venezuela voisin, dont il a fustigé la “dictature oppressive, corrompue et narcotrafiquante”.

Au deuxième jour de sa tournée sud-américaine, mercredi 20 octobre, le diplomate en chef des États-Unis, Antony Blinken, a fait l’éloge de la Colombie, son “meilleur allié” dans la région et un “modèle” pour sa gestion des migrants fuyant le Venezuela voisin.

“Nous n’avons pas de meilleur allié sur tous les sujets que nos démocraties affrontent dans la région”, a déclaré Antony Blinken, au cours d’une conférence de presse commune avec le président colombien conservateur, Iván Duque.

“La Colombie a démontré une énorme générosité en accueillant près de deux millions de migrants vénézuéliens déplacés par l’actuelle crise humanitaire au Venezuela”, a loué le chef de la diplomatie américaine, venu en messager de la politique dans la région de la nouvelle administration du président démocrate Joe Biden.

Iván Duque, qui a de nouveau fustigé mercredi la “dictature oppressive, corrompue et narcotrafiquante” du Venezuela, a lancé cette année un plan audacieux visant à régulariser le statut de près d’un million de Vénézuéliens sans-papiers.

“Approche coordonnée”

“Je vous applaudis, je vous félicite pour votre vision et votre leadership”, lui a dit le secrétaire d’État, soulignant que ce que la Colombie a fait “est un modèle pour la région et aussi un modèle pour le monde”.

L’Amérique latine connait actuellement des mouvements de population “sans précédent” en direction des États-Unis, s’est alarmé Antony Blinken, qui a appelé les gouvernements alliés à “adopter une approche coordonnée” pour faire face à cette “pression migratoire”.

Nous devons également “nous attaquer plus efficacement à la cause profonde de la migration et de la migration irrégulière. C’est-à-dire à ce qui pousse les gens à tout quitter pour faire un voyage aussi dangereux à travers le continent”, a-t-il plaidé.

Dans l’après-midi, il a rencontré plusieurs ministres des pays de la région et des Caraïbes sur ce thème, proposant de “renforcer la surveillance des frontières en exigeant des visas et en contrôlant méticuleusement” l’entrée des migrants se déplaçant sans document.

Il a également appelé à “améliorer les procédures d’asile” et à “créer davantage d’options de protection et d’installation” pour les migrants, particulièrement vulnérables aux risques de traite d’êtres humains.

Pour sa première visite en Amérique du Sud, Antony Blinken s’est rendu mardi en Équateur, avant de terminer sa tournée en Colombie, le plus proche allié des États-Unis dans leur croisade contre le trafic de drogue et contre le gouvernement chaviste du président vénézuélien Nicolás Maduro.

Mercredi, le président vénézuélien a estimé que le Venezuela et la Colombie, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 2019, devaient “normaliser” leurs rapports.

“Nous devons résoudre nos problèmes, régulariser, normaliser les relations commerciales, productives, économiques. Nous devons normaliser les relations consulaires, diplomatiques”, a-t-il dit à la télévision nationale en saluant une initiative du Sénat colombien qui propose de créer une commission parlementaire binationale sur les relations entre les deux voisins partageant 2 200 km de frontières terrestres. (…)

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Au deuxième jour de sa tournée sud-américaine, le diplomate en chef des États-Unis Antony Blinken a fait l’éloge de la Colombie, son “meilleur allié” dans la région, et un “modèle” pour sa gestion des migrants fuyant le Venezuela voisin. (France 24)


Antony Blinken en Équateur,
pays en guerre contre l’insécurité et le narcotrafic
(France 24 / AFP)

Le secrétaire d’État étasunien, Antony Blinken, et le président équatorien, Guillermo Lassoà Quito, le 19 octobre 2021. Photo : Rodrigo Buendía, AFP

À Quito pour la première étape de sa tournée sud-américaine, le chef de la diplomatie des États-Unis a loué, mardi, “les engagements démocratiques de l’Équateur”. Le diplomate assure avoir reçu des garanties de respect des libertés, au lendemain de l’instauration de l’état d’exception contre le trafic de drogue qui gangrène ce pays.

Premier voyage sud-américain pour Antony Blinken : mardi 19 octobre, à Quito, le plus haut diplomate américain était accueilli en grande pompe par des gardes en uniformes bleu. Avant de féliciter son hôte, le président Guillermo Lasso, qui a rendu le pouvoir à la droite conservatrice en Équateur, avec sa victoire électorale en avril dernier.

“Nous applaudissons le travail que vous faites pour lutter contre la corruption, pour poursuivre des réformes qui profitent équitablement à toute la population équatorienne, celui que nous faisons ensemble pour lutter contre le narcotrafic et pour préserver notre environnement ainsi que notre climat”. “Plus que jamais, l’Équateur partage aujourd’hui les valeurs qui ont guidé les États-Unis vers la prospérité depuis leur fondation”, lui a répondu le président conservateur.

La visite du chef de la diplomatie américaine intervient moins de 24 heures après la proclamation, par le président, de l’état d’exception pour lutter contre l’insécurité et le narcotrafic dans le pays. Une annonce qui prévoit la mobilisation de militaires – dans les rues et dans 65 prisons du pays – pour une durée d’au moins 60 jours. (…)

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