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Uruguay: fin du cycle frente-ampliste et vague réactionnaire (Lauriane Bouvet / FAL)

Le 27 octobre dernier avait lieu le premier tour des élections uruguayennes. Le vote concernait à la fois le candidat à la présidence et à la vice-présidence 2020-2025, ainsi que le Congrès.  Le mode de scrutin étant uninominal majoritaire à deux tours, le ballotage a eu lieu le 24 novembre dernier, puisqu’aucun candidat n’avait obtenu la majorité absolue dès le premier tour. (1) Le second tour se soldera par une défaite, très courte, du Frente Amplio, à la tête du pays depuis 2005.

La voie démocratique pour l’entrée des militaires au Parlement : retour sur le premier tour

En résumé, pour la période 2020-2025, après trois lustres de gouvernements du Frente Amplio (FA), la droite mobilise bien plus largement que la gauche progressiste, dont le candidat demeurait cependant en tête au premier tour. Face aux 39,02% remportés par Daniel Martínez (FA), les votes de droite de l’Alliance Multicolore constituée pour le second tour représentaient autour de 53% : ils se répartissaient entre les 28,62% du Partido Nacional, représenté par Lacalle Pou, 13,34% pour Ernesto Talvi du Partido Colorado et 11,04% pour Guido Maniní Ríos, le Bolsonaro à l’uruguayenne de Cabildo Abierto, parti militaire antiprogressiste d’extrême-droite.

Le soir du premier tour, un discours de gauche technocratique faisait face à une droite « multicolore » qui en appelait à la récupération de la dimension humaine de la politique et à l’union autour du « pragmatisme » et des valeurs « nationales » pour faire avancer le pays. Cette union au sein d’une Alliance Multicolore cache un front d’opposition unissant les droites traditionnelles néolibérales du Parti National et du Parti Colorado, à l’extrême droite de Cabildo Abierto, bien implantée chez les policiers et les militaires et dont la rhétorique anti-progressiste est directement hérité de l’anticommunisme des années 1960.

Au-delà de la Présidence, le scrutin du 27 octobre dernier définissait déjà la composition du Congrès : les 99 sièges de la Chambre des Députés et les 30 sièges du Sénat étaient distribués proportionnellement entre les 19 circonscriptions du pays. Le FA confirmait sa chute : il n’obtenait que 42 sièges de députés et 13 de sénateurs, face à une Alliance Multicolore de droite gagnant 30 sièges de députés et 10 sénateurs pour le Partido Nacional, 13 et 4 pour le Partido Colorado, et pas moins de 11 députés et 4 sénateurs pour Cabildo Abierto.

Ironie de l’histoire : alors que Verónica Mato, fille du militant communiste disparu Pedro Mato, ex membre du collectif HIJOS, fait son entrée au Parlement pour la liste d’Oscar Andrade, Cabildo Abierto, comptant parmi ses militants des militaires dénoncés pour leur responsabilité dans les crimes du terrorisme d’Etat, entre au Parlement par la voie des urnes.  

Le leader de Cabildo Abierto, Guido Maniní Ríos, s’est illustré par ses sorties anti-démocratiques au cours de ces dernières  années où il était commandant en chef de l’Armée, pour se voir finalement sanctionné fin mars 2019 par le pouvoir exécutif suite au scandale des « Tribunaux d’Honneur » militaires.[2] Auparavant, il avait également assisté à la célébration de victoire de Bolsonaro au Brésil, confirmant le lignage que les analystes effectuaient entre la radicalité anti-Parti des Travailleurs et anti-Frente Amplio, en bref, anti-progressiste, des deux leaders.  Néanmoins, les sondages montrent que si les deux secteurs corporatifs les plus représentés chez les votants de Cabildo Abierto sont les militaires et les policiers et le secteur agricole, ils montrent aussi que 24% de son électorat viendrait du Frente Amplio, 14% du Parti Colorado et 10% du Parti National. La rhétorique populiste de Manini Ríos, revendiquant l’héritage du héros indépendantiste Artigas, aux teintes développementistes, nationalistes voire « péruvianistes » a su convaincre des classes populaires marginalisées, y compris par la gauche, touchées, particulièrement, par le chômage, l’insécurité des conditions de vie et se sentant menacées par l’immigration. [3]

Rien d’étonnant alors à ce que ce soit dans les provinces comme Rivera, Cerro Largo ou Artigas, où les inégalités territoriales structurelles s’ajoutent au conservatisme traditionnel que Cabildo Abierto ait obtenu le plus grand nombre de votes, ces élections confirmant que le mapping du progressisme et de la vague réactionnaire suivent une géographie électorale stable, impliquant une nécessaire réflexion, par exemple, sur la prise en compte et le rapport de la force frente-ampliste aux citoyens de province.[4]

Derrière la façade de ce discours « artiguista » et anti-corruption qui a pu en tromper certain.e.s, il ne faut pas oublier les déclarations profondément antiféministes et anti-minorités de genres, notamment, de plusieurs membres de Cabildo Abierto, comme le montraient déjà les harangues de Manini Ríos contre « l’idéologie de genre » et, plus récemment, les projets de modifications de loi contre le Mariage pour tous, la Loi Trans ou anti-IVG évoqués sans grande surprise par ses futurs élus parlementaires, notamment le sénateur Guillermo Domenech et le député Martín Soldano (« Si te gustó, bancátela ! » et ses réactions « Bancátela vos ! »). Dans ce contexte, l’éventuelle conquête du ministère du Développement Social ou du Logement par Cabildo Abierto, en discussion avec le leader de l’Alliance Multicolore, serait évidemment hautement symbolique.

El miedo no es la forma

Confier le Ministère de l’Intérieur au très conservateur Larrañaga le serait tout autant. En même temps que le premier tour des élections, avait lieu le référendum pour une réforme constitutionnelle punitive impliquant, pêle-mêle, la légalisation des perquisitions nocturnes, la militarisation de la police, l’interdiction de la liberté anticipée pour certains délits, ainsi que la réhabilitation de la prison à perpétuité.

Le référendum faisant suite à la campagne « Vivir sin miedo » (« Vivre sans peur »), porté par la liste conservatrice de Larrañaga, du Partido Nacional, n’a pas obtenu le quorum nécessaire pour passer. Dans le prolongement de la victoire de 2013 de la contre-campagne « No a la baja ! » -qui combattait la promotion de perspectives punitivistes, en l’occurrence un abaissement de l’âge d’imputabilité des délits de 18 à 16 ans- il faut cette année féliciter la mobilisation de la contre-campagne « No a la reforma. El miedo no es la forma » (« Non à la réforme. La peur n’est pas la solution.»).

Mais le sentiment de victoire doit être largement relativisé : force est de constater que près de 47% des Uruguayens ont voté en faveur de la réforme, 46,83 exactement, contre 46,81% en 2013 pour baisser l’âge de l’imputabilité des délits. Comme le notent bien les bilans de contre-campagne, les perspectives d’alternatives aux logiques punitives et répressives ont donc encore beaucoup de chemin à parcourir.[5]  

Il en va de l’insécurité comme d’autres thèmes qui ont remobilisé les droites ces dernières années, tel que le montre l’attaque réactionnaire du symbole progressiste qu’est l’agenda des « nouveaux droits » (avortement, mariage pour toutes et tous, loi « trans », etc). Parallèlement à l’éloignement du Frente Amplio de ses bases et au corrélatif développement à gauche d’une sphère d’opposition au gouvernement extra-frente-ampliste et anti-frente-ampliste, le cycle progressiste a été marqué par une progression de la droite dans son ensemble. Celle-ci ayant récupéré en capacité de convocation, elle le capitalise en vote, comme le montrent ces élections.

En somme, dans un Uruguay que beaucoup décrivent encore comme une « Suisse des Amériques », sorte d’île progressiste que d’autres admirent pour la radicalité des mesures et des réformes souvent faussement imputées au héraut du Sud, José « Pepe » Mujica, le maintien du thème de l’insécurité dans l’agenda politique uruguayen autant que les attaques de l’agenda des « nouveaux droits » et l’avancée des militaires sur la scène politique sont les grands marqueurs du tournant anti-progressiste. Ce sont là les thèmes qui ont remobilisé l’électorat de droite et contribué à la droitisation des discours de l’ensemble du spectre politique pendant les quinze ans de gouvernement du Frente-Amplio, confirmant le reflux réactionnaire punitiviste et autoritaire qui se profile dans la région.

Un second tour sous haute tension

Le climat de tension dans lequel s’est déroulé le second tour le dimanche 24 novembre ne démentira pas cette analyse. Si le premier tour avait pris le pouls du niveau de pénétration du conservatisme et de l’anti-progressisme, le second tout a fait voler en éclat l’illusion d’un Uruguay « amortisseur », havre de démocratie et de tolérance.

La semaine antérieure au scrutin, les Uruguayens ont eu un (nouvel) aperçu de ce que signifiait l’entrée en scène de Cabildo Abierto. Le vendredi précédent les élections, le Centre Militaire a diffusé un éditorial tiré de la revue financée par des institutions militaires La Nación, dont la ligne anti-progressiste aux forts accents de Doctrine de Sécurité Nationale appelait à « extirper le marxisme » du pays. Le directeur du Centre Militaire Carlos Silva, reprenait celle-ci de plus belle en appelant alors les forces armées à agir « avec efficacité et efficience en cas de situation d’urgence », face aux manifestations anti-Alliance Multicolore que pourraient provoquer l’élection de Lacalle, désignées comme une « déclaration de guerre » de la centrale syndicale PIT-CNT. Le même jour, Manini Ríos, chef de file de Cabildo Abierto, a diffusé une nouvelle vidéo où il appelait les militaires, dont il avait le commandement quelques mois auparavant, à ne pas voter pour le FA. Le samedi 23, réapparaissait le Comando Barneix, qui s’était fait connaître en 2017 en menaçant de mort de nombreuses personnalités investies dans la lutte contre l’impunité, en ordonnant à un nombre indéterminé de personnes de « voter Lacalle président avec le soutien de notre commandant général de l’Armée Guido Manini Ríos » et en menaçant les destinataires de les traiter en traître en cas de non-respect de l’ordre donné.[6]

Il est à noter que les partis du bloc de droite ont eu bien du mal à réagir au discours de leur allié de Cabildo Abierto : Talvi s’en est très timidement désolidarisé par un tweet appelant à maintenir « une saine distance » les thèmes politiques et militaires, Lacalle s’est abstenu de communiquer publiquement sur ce thème et Sanguinetti dénonçait, suivant une sorte de traditionnelle « théorie des deux démons », « toutes les expressions corporatistes », mettant ainsi sur un pied d’égalité les Forces Armées et la centrale syndicale PIT-CNT qui avait manifesté son indignation. Celui-ci oubliait au passage que les premiers, armés, ont interdiction constitutionnelle de faire de la politique, et, accessoirement, que, la seule dictature qu’il y ait eu en Uruguay n’était pas celle du prolétariat organisé mais bien le fruit d’une alliance de l’élite droitière, dont il fait partie, avec les Forces Armées.

Tandis que circulaient les vidéos de militaires en armes et les messages de menaces d’électeurs de Cabildo Abierto aux votants frente-amplistes, les souvenirs troubles de la fin des années 1960 et les échos voisins du Brésil, du Chili et de la Bolivie étouffaient l’atmosphère, à tel point que des dirigeants politiques de tout bord soulignaient, lors de leurs réponses à la presse tout au long de la journée du second tour, leur confiance en la stabilité et en la maturité de la démocratie uruguayenne. »

Cette ambiance agitant autant les fantômes de 1971, lorsque les rumeurs courraient que les troupes brésiliennes se tenaient à la frontière prêtes à intervenir en cas de victoire du tout récent FA, que ceux de 1989, où la peur d’un retour des militaires faisait échouer la tentative d’annulation par référendum de la loi de Caducité de la prétention punitive de l’État, il était difficile de dire quels seraient les effets d’une telle vidéo sur le second tour.

Sans écarter l’effet boomerang d’un report de vote sur le Frente Amplio lié à la peur ou l’indignation que ce climat soulevait, il est certain qu’il a également constitué un coup de pression, à destination de la population et du gouvernement entrant, destiné à marquer l’agenda de la future coalition gouvernante, procédé qui a de bonnes chances d’être souvent utilisé à l’avenir, Cabildo Abierto étant promis à un rôle décisif sur l’échiquier politique pour assurer la stabilité de l’alliance gouvernementale. Face à ces menaces, les votants frente-amplistes réunis dans l’attente des résultats du second tour ont naturellement éprouvé le besoin de crier avec ferveur « Nunca más, milicos, nunca más ».

Quoique le posant en garant d’une saine alternance démocratique, le discours teinté d’élégance républicaine de Lacalle le soir du second tour ne parvenait pas à couvrir les commentaires plus offensifs et revanchards des bases criant « Vive la droite ! », « La récré est terminée ! », pendant que circulait un cercueil au logo frente-ampliste au milieux de chœurs appelant à la « fin du socialisme » en Uruguay, qui donnaient à la transition gauche-droite en cours de forts relents de revanche.

Le suspense des « votes observés »

L’annonce des premiers résultats, aux alentours de 20h30, était venue tendre un peu plus la situation. Pour la première fois depuis la mise en place du ballotage en Uruguay, une méthode destinée à renforcer la légitimité du candidat ainsi élu, la nuit des élections ne permettait pas d’annoncer la victoire d’un candidat.

Alors que les enquêtes annonçaient un avantage de 5 à 8% en faveur du candidat de la droite, peu avant 20h30, Canal 4 annonçait la victoire de Lacalle Pou avec un avantage de 3%, les festivités explosant au siège du Partido Nacional, avant de se calmer quelques minutes plus tard, alors que les projections de La Diaria sur TV Ciudad donnaient la victoire à Martínez et que Canal 10 annonçait une inédite égalité technique. Le nombre de votes observés (35.229 votes, soit 1,3%, de personnes n’ayant pu voter au bureau qui leur correspondait) étant supérieur au nombre de votes qui départageait les deux candidats (28.666, soit 1,2%), Martínez ne se déclara pas vaincu et appela à patienter jusqu’à la fin du second décompte des voix. L’attente se prolongea alors jusqu’au jeudi après-midi, où le candidat frente-ampliste félicita officiellement son adversaire. La Cour Electorale publiera le samedi les résultats finaux : 50,79 % des votes valides pour Lacalle contre 49,21% pour Martínez.

Croire en une victoire du FA au second tour relevait de l’acte de foi volontariste, celui-ci ne pouvant guère espérer mieux que récupérer les 1% de votant.e.s du Parti Écologique Radical Intransigeant (PERI), ou une frange marginale de transfuges ayant voté pour l’opposition, sans être convaincue par les propositions ou par le leader-ship de Lacalle Pou à la tête d’une alliance d’opposition.

Si le FA peut sans doute se féliciter de la remobilisations de ses bases et de ses sympathisants autour de la stratégie de reconquête « vote à vote », gagnant autour de 200.000 votes et permettant au FA de croître dans tous les départements par rapport aux résultats du premier tour, l’explication de ce report de votes vers le FA est plus complexe et un éventuel effet boomerang de la Manini-Tape n’est pas à exclure. D’autant que le bilan n’est pas le même si l’on dépasse les chiffres du mois précédents pour se concentrer plutôt sur les résultats de 2014. Le vote frente-ampliste a perdu environ 80.000 voix et chuté dans tous les départements, ne restant majoritaire qu’à Montevideo et dans le département voisin de Canelones. Le FA a donc perdu l’intérieur. [7]

Au-delà de la traditionnelle asymétrie du vote frente-ampliste entre la province et la capitale, il est à noter que la géographie sociale du vote montre, plus clairement dans le cas de Montevideo que dans le cas de la province, son caractère de classe, le vote du FA étant massif dans les zones populaires et le vote pro-Lacalle étant proportionnelle au niveau de richesse des zones de résidence, marquant bien le retour de l’élite traditionnelle au gouvernement.

Lacalle fait en effet parti de la noblesse uruguayenne s’il en est. Il est de notoriété publique que le nouveau président de l’Uruguay est l’héritier d’un important lignage, au rôle de première importance sur la scène politique nationale depuis six générations. Il n’est autre que le fils d’un ancien président, lui-même petit-fils de Luis Alberto Herrera, qui combattant aux côtés d’Aparicio Saravia, a construit arme au poing la nation uruguayenne aussi bien que ce parti conservateur de masse qu’est le Partido Nacional. Quoique le candidat « Luis » ait tenté de se rapprocher du peuple et de se démarquer de l’image du gouvernement corrompu et répressif de son père pendant la campagne, préférant à l’emphase sur son nom de famille l’accent sur son prénom, il n’a pas manqué de s’adresser à son père lors de la nuit de sa victoire en demi-teintes « les nuages passent, le bleu [couleur du PN] reste ».

Le Partido National faisait pourtant au premier tour son pire résultat électoral depuis les élections de 1999, qui mettaient fin au gouvernement de Lacalle père, et Lacalle fils aura bien besoin d’une coalition de cinq partis pour gouverner, les cinq années à venir s’annoncent intenses et disputées.

S’il reste qu’il aura fallu une large coalition des droites , sans grande réflexion d’ailleurs sur les conséquences de l’intégration quasi-automatique du nouveau parti militaire à celle-ci, pour obtenir une très courte victoire, comme le montre le peu d’écart séparant Martínez du vainqueur, les élections 2019 marquent bien, comme prévu, la fin du cycle progressiste uruguayen.

La gauche ex-gouvernementale est ainsi appelée à une introspection profonde quant au rôle de la force frente-ampliste dans cette période qui se clôt. Elle ne pourra éviter plus longtemps de mener un débat d’ampleur, notamment sur l’évolution de ses liens avec ses bases, ni de s’atteler à un bilan autocritique du cycle progressiste.

Lauriane BOUVET
Comité Directeur de FAL, FAL Isère / ¿Dónde Están ?-París
Doctorante (Université Grenoble- Alpes ; Université de la République-
Uruguay)

[1] Les élections de 2004 sont les seules de l’histoire uruguayenne où il n’y a pas eu ballotage, le Frente Amplio remportant son premier gouvernement avec plus de 52% des voix.

[2] La crise donnant lieu à la destitution de Manini se produit après de multiples scandales causés par ses discours antidémocratiques et antiprogressistes, sans que ceux-ci soient suivis de sanction. Un nouveau scandale avait éclaté en mars entraînant 6 destitutions de hauts responsables militaires, suite aux révélations d’occultation d’informations relatives à un cas de disparition forcée par les tribunaux d’honneur, dont les membres ne reconnaissaient par ailleurs aucun « manquement au règlement » dans la conduite des militaires alors jugés, tous trois condamnés pour des crimes commis dans le cadre du terrorisme d’Etat. Suite à sa destitution, Manini Rios avait diffusé une première vidéo où il fustigeait la partialité de l’institution judiciaire à l’égard des militaires.

[3] Voir l’article d’Aldo Marchesi, « Maniní, el elefante en la sala », dans Brecha, 29/11/2019.

[4] Pour éviter tout amalgame essentialiste entre mentalité de province et conservatisme mais questionner la géographie politique uruguayenne, voir l’analyse de Gabriel Delacoste « Qué pasa en Rivera ? » dans Brecha, 16/11/2019.

[5] Voir les contre-campagnes et leurs bilans, « No a la baja” https://www.youtube.com/user/Noalabaja et « No a la reforma. El miedo no es la forma” http://soscorpo.org/el-miedo-no-es-la-forma-no-a-la-reforma-de-la-constitucion-en-uruguay/.

[6] Sur les événements qui ont marqué la dernière semaine avant le second tour, voir les articles de Samuel Blixen « La sombra del fascismo » https://brecha.com.uy/la-sombra-del-fascismo/ et de Daniel Gatti, « La trama II. » https://brecha.com.uy/la-trama-ii/ dans Brecha N°1775, 29/11/2019.

[7] El Observador, « La Caja negra del balotaje”, https://www.elobservador.com.uy/nota/la-caja-negra-del-balotaje-donde-crecio-el-fa-y-quien-era-fuerte-alli-en-octubre-20191129152853