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Victoire de la gauche au Mexique : enjeux et perspectives de l’élection présidentielle (dossier)

Ce dimanche 1er juillet 2018, les mexicains se sont déplacés massivement aux urnes et le candidat de la gauche, Andrés Manuel López Obrador est arrivé largement en tête du scrutin. Avec  53% des voix selon les estimations officielles, il est élu avec une avance confortable sur les candidats des partis traditionnels qui se sont historiquement partagé le pouvoir au Mexique. 

Cette victoire sans précédent permet à une alternative progressiste d’accéder au pouvoir après des décennies de règne de la droite dure qui a entraîné le pays dans une spirale de violence et de corruption inouïe. La victoire d’AMLO et de son parti MORENA prend toute son importance dans un contexte régional marqué par la chute successive de gouvernements de gauche ces dernières années. 

À l’occasion de son premier discours, le nouveau président a tenu à envoyer un message de paix et de réconciliation au peuple mexicain, insistant sur le bon déroulé des élections et la bonne volonté du président sortant, Enrique Peña Nieto. 

L’an un d’une ère politique à gauche (Cathy Dos Santos/ L’Humanité)

Un nouveau jour s’est levé au Mexique, pétri d’incertitudes certes, mais également blindé d’espoirs. La victoire d’Andrés Manuel López Obrador lors de la présidentielle de dimanche marque un avant et un après dans cette puissance régionale ravagée par les homicides et les féminicides, les inégalités sociales, la corruption systémique ainsi que l’hyper-dépendance économique aux États-Unis. La troisième fois aura finalement été la bonne pour l’ancien maire de Mexico (2000-2005) qui a dû, de nouveau, essuyer des fraudes électorales ce 1er juillet. Mais, en dépit de coups bas, et de votes détournés, le raz-de-marée de colère a tonné jusque dans les urnes (…)  Mais, dans un État de non-droit, où nombre régions sont sous la coupe des cartels de la drogue et autres mafias en tout genre, la tâche s’annonce laborieuse (…)

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Lutter contre la corruption au sommet de l’État (Jean Rivelois- IRD/ France 24)

La lutte contre la corruption était au cœur de la campagne d’Andrés Manuel López Obrador, nouveau président élu au Mexique. Pour le chercheur Jean Rivelois, chargé de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), “Amlo” a raison de s’attaquer au sommet de l’État en priorité. “Je suis vraiment conscient de ma responsabilité historique (…) Je veux entrer dans l’histoire comme un bon président”, a assuré le président élu avec 53 % des voix. (…) Devant une foule de plusieurs milliers de sympathisants réunis sur la place du Zócalo, dans le centre de Mexico, “Je ne vous décevrai pas !”, a promis “Amlo”. Les défis qui l’attendent sont nombreux, comme la lutte contre la corruption et la violence qui gangrène le pays. Pour s’y attaquer, le président élu bénéficie “du soutien de la société civile et de la jeunesse”, estime Jean Rivelois.

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Au Mexique, la gauche d’AMLO triomphe (Frédéric Saliba/ Le Monde) 

Le 1er juillet 2018 fera date dans l’histoire du Mexique. Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO ») a remporté, dimanche, l’élection présidentielle. La victoire écrasante de l’éternel opposant de 64 ans marque un virage à gauche inédit depuis des décennies. Le pourfendeur de la corruption a annoncé « un changement profond » du pays, avant de rejoindre une immense foule en liesse sur la place principale de Mexico. Des défis colossaux l’attendent pour soigner les maux d’une nation, minée par les inégalités et l’insécurité. 

Celui que les Mexicains surnomment « AMLO » est crédité entre 53 % et 53,8 % des suffrages, selon une première estimation officielle à la sortie des urnes. Ses deux principaux adversaires, Ricardo Anaya (22 %), à la tête d’une coalition droite-gauche, et José Antonio Meade (16 %), candidat du Parti Révolutionnaire Institutionnel (centre, au pouvoir), ont reconnu leur défaite avant même l’annonce des estimations de l’Institut Électoral (INE) (…)

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Victoire historique d’un vétéran de la gauche (Emmanuelle Steels/ Libération) 

Andrés Manuel López Obrador a donné dimanche une raclée électorale aux deux grands partis qui se sont toujours partagé le pouvoir dans le pays, en proie aux violences. Le nouveau président préparait sa victoire de longue date. La victoire écrasante d’Andrés Manuel López Obrador à l’élection présidentielle et de son parti, Morena, aux élections législatives, régionales et municipales, ne constituent une surprise pour personne, pas même pour les deux formations politiques qui ont monopolisé le pouvoir et les reçoivent comme un camouflet, le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et le Parti d’Action Nationale (PAN).

Trois mois durant, le vétéran de la gauche mexicaine, qui a emporté l’élection de dimanche avec environ 53% des suffrages, selon une estimation officielle, s’est non seulement maintenu en tête des sondages, mais aussi dans une ascension constante, gagnant les suffrages de beaucoup d’indécis et de certains de ses anciens détracteurs, pendant que ses adversaires stagnaient irrémédiablement loin derrière pendant toute la campagne (…)

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La tentation de l’espoir (Le Monde Diplomatique) 

Le candidat de gauche Andrés Manuel López Obrador a remporté l’élection présidentielle mexicaine, après avoir échoué deux fois dans des circonstances troubles. Son parti, Mouvement de Régénération Nationale (Morena), obtiendrait en outre la majorité à l’Assemblée et une majorité de postes de gouverneurs. Ce scrutin, présenté comme le plus important de l’histoire du pays, a mobilisé 63 % d’électeurs. Le mois dernier, Renaud Lambert analysait la stratégie et les défis qui attendent « Amlo ». Lorsqu’il prendra ses fonctions, en décembre prochain, il « devra piloter un État affaibli. Milices et cartels lui contestent le monopole de la violence légitime dans certaines régions. L’armée et les services de renseignement de son puissant voisin du Nord encadrent, financent et parfois chaperonnent ses propres services de sécurité. Les institutions administratives, électorales et fiscales souffrent d’un discrédit rare. » Le nouveau président devra en effet composer avec Donald Trump (…)

(…) Lire l’analyse de Renaud Lambert