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les plus rigoureux signalent que 70% de la Seul, Pizango n’a aucune chance de gagner,
population est contre le modèle existant, et mais ce qui pourrait se faire s’il revient, ce se-
que seulement 15% des riches sont d’accord. rait une alliance avec Ollanta Humala en négo-
Humala propose de reconsidérer les contrats ciant un programme indigène. Les indigènes
pétroliers, les contrats miniers, de dépasser la seuls n’ont aucune chance de gagner une élec-
constitution fujimoriste de 1993, et il assume tion.
le programme indigène. Ces propositions don-
nent des cauchemars à la droite qui est prête Propos recueillis par Franck Gaudichaud
à l’assassiner, voire l’éliminer. Dans ce cas de Membre du Bureau national - FAL Isère
figure, que devient le mouvement indigène ? Traduction : Colette Casado
Si Ollanta continue à monter dans les sonda-
ges, le gouvernement peut autoriser le retour
d’Alberto Pizango pour lui prendre des voix.

HONDURAS

UN AN APRES

LA RÉSISTANCE POPULAIRE HONDURIENNE
CONSTRUIT L’AVENIR DE SON PAYS

Le 28 juin dernier, nous étions rassemblés à Paris, Marseille et ailleurs dans le monde,
pour exprimer notre solidarité au peuple hondurien. Nous voulions dire que nous n’avi-
ons pas oublié ce 28 juin 2009, où un Coup d’Etat avait eu lieu au Honduras, mené par
l’oligarchie dominante qui a fait séquestrer le président légitime et qui s’est maintenue
au pouvoir grâce à la corruption des institutions de l’Etat et la violence des forces de ré-
pression (police nationale et armée).

Nous voulions rappeler que depuis, contraire- Amérique). Il était récemment invité au Som-
ment au sentiment que veulent en donner les met des Chefs d’Etat d’Europe et d’Amérique
grands médias, les assassinats, emprisonne- Centrale à Madrid, ce qui montre la connivence
ments et violations des droits humains n’ont de l’Union Européenne avec ce gouvernement
cessé d’augmenter, forçant à l’exil de plus issu d’un coup d’Etat afin d’obtenir des ac-
en plus d’Honduriennes et de Honduriens. cords commerciaux avec l’Amérique Centrale.
Les“putschistes”, avec le soutien des Etats-Unis, Pour les représentants des entreprises étran-
après avoir expulsé le président Manuel Zelaya gères* au Honduras, le rapprochement de
Rosales, avaient placé une marionnette à la leur pays, abandonné par les institutions fi-
tête de l’Etat, Roberto Micheletti, puis dans un nancières internationales, avec l’ALBA, en août
semblant d’élections en novembre 2009, nom- 2008, et le soutien financier du Venezuela, re-
mé Porfirio Lobo président, pour consolider présentaient « un changement d’époque » qui
leur régime de violence. Celui-ci s’empressa de imposait une réaction comparable à celle ten-
retirer officiellement le pays de l’ALBA (Alter- tée contre le Président Hugo Chavez en 2002.
native Bolivarienne pour les peuples de Notre

* L’Association nationale des industries (ANDI), qui malgré son nom représente les intérêts des entreprises étrangères au Honduras.