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ACTUALITES
PÉTITION SOLIDARITÉ CHILI
POUR LA RECONNAISSANCE DES
DROITS DU PEUPLE MAPUCHE
L’Assemblée générale de France Amérique Latine (FAL), réunie les 2 et 3
février à Armentières, tient à dénoncer une nouvelle fois l’inacceptable ré-
pression d’Etat qui continue d’affecter le mouvement indigène Mapuche au
Chili :
Dernière victime de la « démocratie » chi-
lienne, Matías Catrileo Quezada, âgé de
22 ans et assassiné par des carabiniers le 3 jan-
vier 2008, dans le sud du Chili. Cet assassinat
rappelle celui d’Alex Lemun, jeune mapuche
abattu en 2003, acte commis en toute impu-
nité.
Ces militants Mapuche, comme des centaines
d’autres depuis des années, revendiquent le
droit à récupérer la terre de leurs ancêtres, oc-
cupés par des transnationales et des grands
propriétaires terriens. Face au racisme et au
néolibéralisme, le mouvement Mapuche réaf-
firme aussi la légitimité de la défense de sa
culture et de son autonomie dans un conflit
historique qui l’oppose à l’Etat chilien.
PÉTITION REMISE À L’AMBASSADE DU CHILI
A la demande de France Amérique Latine, cette pétition et les 450
signatures regroupées, ont été remises à l’Ambassade du Chili en
France, le 13 février dernier. Mme Sophie Thonon Wesfreid, Prési-
dente Déléguée de FAL, Monsieur Nestor Vega et Madame Lise
Bouzidi, de l’association Terre et Liberté pour Arauco, ont été re-
çus par Raul Fernandez, chargé d’affaires auprès de l’Ambassade.
Le gouvernement de Michelle Bachelet, mal-
gré les recommandations du rapporteur de
l’ONU et de nombreuses dénonciations in-
ternationales, continue de considérer les mi-
litants Mapuche comme des « terroristes » et,
plus généralement, à criminaliser toutes les
luttes qui s’opposent au modèle économique
néolibéral. Les gouvernements de la Concer-
tation utilisent à ce titre un arsenal juridique
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hérité de la dictature de Pinochet (Loi de sécu-
rité intérieure et Loi anti-terroriste) destinée à
réprimer systématiquement toute dissidence.
FAL prend acte des négociations enfin établies,
grâce aux mobilisations nationales et interna-
tionales, avec la prisonnière politique Patricia
Troncoso, suite à plus de 100 jours de grève de
la faim. Ce premier pas ne fait que confirmer
qu’il est indispensable de maintenir la mobili-
sation, et même de l’amplifier. Ainsi, aux côtés
d’autres associations de solidarité internatio-
nale européennes, étasuniennes, latino-amé-
ricaines et, en France, au sein du Collectif de
défense du peuple Mapuche :
- Nous appelons le gouvernement chilien à
stopper immédiatement cette spirale répres-
sive inacceptable, à libérer les prisonniers
politiques, à établir des négociations réelles
avec les Mapuche mobilisés et à reconnaître le
droit inaliénable à l’autodétermination de ce
Peuple.
- Nous demandons à la Commission euro-
péenne et aux gouvernements de l’Union
européenne, premier partenaire commercial
du Chili, d’interpeller le gouvernement Bache-
let sur cette violation des droits Humains et
des Peuples indigènes.
- Nous appelons également l’ensemble des
citoyens français à manifester leur appui aux
prisonniers politiques Mapuche et à dénoncer
publiquement cette politique d’Etat, notam-
ment en se réunissant massivement devant
l’ambassade du Chili à Paris au moment de la
remise de notre pétition, déjà signé par plu-
sieurs centaines de personnes.