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En Bref BORDEAUX

LES AGRO-CARBURANTS MIS EN CAUSE DANS RENCONTRES DU CINEMA
LA CRISE MONDIALE DES PRIX AGRICOLES DE FRANCE AMERIQUE LATINE

Les consommateurs du monde entier res- MARS 2008
sentent l’épouvantable hausse des prix qui
a entraîné une augmentation du blé de 100 %
et pour le maïs de 50 %.
Selon Via Campesina, la cause principale
n’est pas une crise de production, mais le
détournement des récoltes destinées à la
fabrication des agro carburants (aujourd’hui
10% de la production mondiale de maïs est
utilisée pour la production d’éthanol). Les
lobbys du secteur continuent d’augmenter
les terres destinées à ce type de produc-
tion, recourant parfois à l’expulsions des
petits producteurs. Les autres causes de la
crise mondiale des prix alimentaires sont la
spéculation des compagnies transnationa-
les qui monopolisent le marché et de la dis-
tribution des produits alimentaires joint à
la politique de déréglementation des mar-
chés de l’OMC.

PARAGUAY : « L’EVÊQUE DES PAUVRES
CONTRE LE PARTI COLORADO »

Le 20 avril 2008 des élections présiden-
tielles auront lieu au Paraguay. Ce pays est
actuellement dirigé par le Parti Colorado,
véritable parti d’état, au pouvoir depuis 60
ans. Corruption, répression sans fin à l’en-
contre des mouvements populaires qui ont
émergé ces dernières années : ce parti con-
naît depuis quelques années un discrédit
croissant lié à son incapacité de répondre
aux aspirations sociales et économiques de
plus de 60% de pauvres.
Dans un climat politique tendu et confus,
l’opposition s’est regroupée autour de Fer-
nando Lugo, ancien évêque, issu d’un mi-
lieu populaire dont la famille a été victime
de la dictature Stressner (1954-1989). Ne
bénéficiant d’aucune structure électorale il
s’est rallié aux forces parlementaires d’op-
position et aux libéraux afin de mener une
campagne électorale efficace. Il compte
également sur un très fort soutien popu-
laire. Son élection représenterait un grand
changement démocratique pour ce petit
pays que les Etats-Unis nomment « Etat
défaillant ». Mais ses alliés libéraux ne ris-
quent-ils pas, demain, de lui lier les mains à
l’heure des changements profonds dont le
pays a besoin ?

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