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BREVES
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MONSEÑOR SAMUEL RUIZ GARCIA :
L’EVEQUE DES INDIGENES DU CHIAPAS EST MORT
Samuel Ruiz Garcia, ancien évêque de la ville de San Cristobal
de las Casas au Chiapas (Mexique) est décédé le 24 janvier 2011
laissant les communautés indigènes en deuil.
Durant quarante ans, il fut l’un des principaux défenseurs des
communautés indigè-
nes et des pauvres de la
région.
En 1974, l’évêque
«converti par les indigènes», pour reprendre ses mots, organisa un Congrès
indigène rassemblant plus de 1300 délégations. Cette réunion a été une vé-
ritable prise de conscience politique pour les personnes présentes et une
première étape pour la création de l’Armée Zapatiste de Libération Natio-
nale (EZLN) selon l’historien André Aubry.
Par la suite, fort de la connaissance de langues indigènes, il fut le médiateur
entre l’EZLN et le gouvernement mexicain lors du soulèvement de l’armée
du sous-commandant Marcos le 1er janvier 1994. N’ayant jamais caché son
soutien aux revendications zapatistes, il sera menacé de mort à plusieurs re-
prises .
L’homme surnommé « Tatic » (le Père en maya) fut également avec d’autres
évêques l’un des fondateurs de la Théologie de la Libération prônant la di-
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gnité et l’espoir aux pauvres et aux exclus. Ce lundi 24 janvier, les communautés indigènes ont perdu l’un des
leurs.
Des milliers de personnes ont pris la route pour San Cristobal de las Casas pour rendre un dernier hommage à celui
qui avait reçu en 2000 le Prix Simón Bolivar décerné par l’UNESCO pour son engagement personnel envers les com-
munautés indigènes.
© DR VERDICT DU PROCES A CAÑETE CONTRE LES COMUNEROS MAPUCHE (CHILI)
Ce 22 mars, dans la ville de Cañete, a été rendue la sentence du long jugement oral - plus de 3 mois - du procès de
l’Etat chilien à l’encontre de quatre membres de la communauté Mapuche.
Héctor Llaitul a reçu une peine de 25 ans, pendant que Ramón Llanquileo, José Huenuche et Jonathan Huillical ont
chacun écopé d’une peine de 20 ans.
Dans un premier temps, 17 membres de la communauté Ma-
puche avaient été inculpés, parmi lesquels 13 ont été acquit-
tés, les quatre restants étant tous membres de la Coordination
Arauco-Malleco.
Ce jugement historique a été ponctué par de multiples irré-
gularités, qui ont été dénoncées - non seulement par les or-
ganisations Mapuche - mais aussi par plusieurs organisations
internationales de Défense des droits de l’homme.
Le début d’une grève de la faim en juillet 2010, qui avait duré
83 jours et avait réuni 34 membres de la communauté, a mar-
qué un tournant dans le procès, puisqu’il a réussi à rompre le
cordon médiatique imposé par le gouvernement et instaurer
quelques compromis avec les autorités.
Cependant, l’engagement du gouvernement à ne pas appliquer la loi antiterroriste n’a pas été respecté et c’est
pourquoi le 15 mars dernier les quatre membres de la communauté Mapuche condamnés ont entamé une nouvelle
grève de la faim, demandant l’annulation du jugement.
La défense a 10 jours pour étudier l’appel de la décision.
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