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brésil-venezuela : l’offensive de la droite

Le Brésil et le Venezuela traversent une période troublée qui met en danger la démocratie
en fragilisant la situation des classes populaires.

de la première semaine et le Ministre de
l’Éducation est à son tour sur la sellette.
Ses partenaires s’observent : lequel sera le
candidat de la droite en 2018 ? José Serra,
ancien candidat contre Lula en 2010, ex-
gouverneur de Sao Paulo ? Aécio Neves,
battu par Dilma en 2014 ? Un candidat
évangéliste ? Le Président de l’assemblée,
Eduardo Cunha, symbole de la corruption
internationale, a été écarté de son poste ;
mais il menace de dénoncer les ministres
de Temer. À la recherche d’un leader
incorruptible, certains à droite prêtent
au juge Sergio Moro des ambitions
Photo : Nivando Bezerra. groupes de presse.
présidentielles. Il a l'appui des grands

La droite vénézuélienne rêve

Manifestation "Fora Temer" à Fortaleza. de l’exemple brésilien
Découvrez les photos de Nivando Bezerra sur Instagram : @nbzrr
Nicolás Maduro résiste mieux que prévu à la perte
Au Brésil trois mois après le coup d’État de sa majorité parlementaire il y a six mois. La droite
Institutionnel la droite est aux commandes mise sur une explosion sociale qu’elle s’efforce de
provoquer, voire sur une intervention étrangère.
Jamais le Congrès n’avait été plus à droite qu’après D’accord pour révoquer Maduro et amnistier
les élections législatives de 2014. La droite s’est les prisonniers « politiques », elle ne parvient pas
emparée de l’exécutif en mai 2016 lorsque le à proposer un programme de gouvernement.
Parlement a destitué la Présidente Dilma Rousseff, Deux ans de sécheresse, l’organisation de
sans accusation sérieuse : le vote des 653 députés, pénuries de produits de première nécessité, les
retransmis à la télévision, se bornait souvent à une coupures d’électricité, servent aux médias pour
courte déclaration : « Pour Dieu, pour le Brésil, pour dénoncer l’incapacité de Maduro à gouverner.
mes enfants ». Et les premières mesures sociales Or, le gouvernement a mis en place des Centres
du président intérimaire Michel Temer ne font pas d’Approvisionnement de produits de première
dans la dentelle : report de l’âge de la retraite à nécessité (CLAP) dont il fixe les prix. 254 attaques
65 ans ; réajustement du salaire minimum et des de magasins, essentiellement du réseau public
différentes aides sociales ; privatisation du système d'approvisionnement Mercal, ont été enregistrées
de Sécurité Sociale ; abandon des investissements au cours du premier semestre 2016. La plupart de
publics au profit de capitaux privés ; privatisation ces agressions et des pillages ont eu lieu dans
de grandes entreprises d’État ; décret permettant des municipalités tenues par les partis de droite
de gérer le budget fédéral sans respecter la « Vanguardia Popular », ou « Primero Justicia »,
comptabilité réglementaire… dont les élus laissent faire.

Dans la rue, la CUT (Centrale Unique des Malgré des sondages électoraux favorables pour
Travailleurs) et le Parti des Travailleurs ne les régionales de l’automne, la Mesa de la Unidad
reconnaissent pas le gouvernement Temer ; avec Democrática (MUD, cartel des partis de droite) ne
le Mouvement des Sans Terre, le Mouvement semble pas disposer d’organisations de masse. La
des Sans Toit, le Parti Communiste, le Front Brésil seule option de victoire dans une confrontation
Populaire, ils multiplient grèves et manifestations. violente impliquerait une intervention armée
Lula a déjà lancé sa campagne pour les élections extérieure en appui à des mercenaires et à
présidentielles de 2018 ; Dilma continue à des milices paramilitaires. Autre possibilité : la
dénoncer les parlementaires corrompus qui l’ont constitution d’un gouvernement insurrectionnel
écartée du pouvoir. Temer, qui ne peut pas se de transition dans une région électoralement
représenter, multiplie les maladresses : trois de gagnée à la droite et adossée à la frontière
ses ministres ont déjà dû démissionner au cours colombienne, comme les États de Táchira, Zulia

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