🇵🇪 Pérou : la présidente illégitime Dina Boluarte destituée (Vadim Kamenka -L’Humanité / France 24 / RFI)
La présidente Dina Boluarte, qui avait usurpé le pouvoir en 2022 après le renversement du président Pedro Castillo a été destituée dans la nuit de jeudi 9 à vendredi 10 octobre. La droite et l’extrême droite ont lâché la cheffe de l’État, largement discréditée, pour éviter une crise politique à quelques mois des élections générales, prévues en avril.
La présidente Dina Boluarte, qui avait usurpé le pouvoir en 2022, a été à son tour destituée ce vendredi. Lors d’une session parlementaire, débutée à partir de 23 h 30 locales jeudi (6 h 30, vendredi, en France), la résolution a été adoptée par les principales forces politiques qui ont déposé cinq motions de destitution. L’examen de quatre d’entre elles a été approuvé dans la soirée à la majorité par le Parlement monocaméral.
Les motions invoquent une « incapacité morale permanente » de la présidente à exercer ses fonctions, selon les documents lus à l’ouverture de la session. Dina Boluarte qui avait été convoquée ne s’est pas présentée. Sa popularité avait tellement chuté mois après mois que l’institut de sondage IPSOS la pointait à 0 %…
Une incompétence illustrée par diverses affaires. Face à la crise économique et sociale dans le pays, avec 52 % des Péruviens qui sont en situation d’insécurité alimentaire selon la FAO, la présidente, exhibant des bijoux Cartier, avait affirmé que les citoyens pouvaient manger avec trois dollars.
Une série de scandales
Pourquoi cette fois ses soutiens, les partis de droite et d’extrême droite, les groupes néolibéraux, le patronat, l’ont finalement lâchée, ce vendredi ? L’ancienne présidente avait déjà fait l’objet de plusieurs tentatives de destitution. Après le renversement du président Pedro Castillo par la droite et l’arrivée illégitime de Dina Boluarte au pouvoir, des grèves et des manifestations éclatent en 2022 et 2023 pour dénoncer « ce coup d’État ». En avril 2023, les cercles du pouvoir l’avaient protégé contre une tentative de destitution pour sa responsabilité dans le meurtre de cinquante manifestants lors des soulèvements. (…)
(…) Lire la suite de l’article ici
Pérou : le Parlement vote en faveur de la destitution de Dina Boluarte (France 24)
La présidente péruvienne Dina Boluarte a été destituée dans la nuit de jeudi 9 à vendredi 10 octobre par un vote majoritaire du Parlement, à la suite de plusieurs motions en ce sens déposées au cours de la journée par les principales forces politiques de l’assemblée.
Agathe Fourcade, correspondante France24 au Pérou, décrypte la situation.
Pérou: la destitution de la présidente Boluarte «n’était qu’une étape» selon les protestataires (Martin Chabal / RFI)
Le Pérou continue sa descente aux enfers dans l’instabilité politique. La très impopulaire et désormais ex-présidente Dina Boluarte a été destituée dans la nuit de 9 au 10 octobre, sous la pression des chiffres sur l’insécurité records depuis le début de l’année. Mais aussi depuis que les Péruviens manifestent sans relâche tous les weekends depuis la mi-septembre pour plus de sécurité et la démission du gouvernement. Et malgré la destitution de Boluarte, ils sont encore nombreux dans la rue à demander plus de changements.

La destitution de Dina Boluarte n’a pas apaisé les tensions au Pérou/ Elle n’est plus présidente, mais de nombreux manifestants réclament encore justice. Notamment pour la mort de cinquante manifestants en 2023, juste après son arrivée à la tête de l’État (…)
(…) Lire la suite de l’article et écouter le podcast ici ou ci-dessous
Pérou: le ras-le-bol populaire se généralise contre la classe politique du pays (Martin Chabal / RFI)
Au Pérou, le départ de la présidente Dina Boluarte, jeudi 9 octobre, n’a pas apaisé les tensions. Les appels à manifester se multiplient dans tout le pays : contre le nouveau président en place et pour plus de sécurité alors que les assassinats et les extorsions sont devenus monnaie courante depuis le début de l’année. La première semaine depuis l’éviction de Dina Boluarte s’annonce déjà très mouvementée.

Après la destitution express de Dina Boluarte, c’est tout le Pérou qui se soulève contre sa classe politique, écrit notre correspondant à Lima, Martin Chabal. Et José Jeri, le nouveau président en poste, est déjà très critiqué, notamment pour une plainte pour viol déposé contre lui au début de l’année. Maritza réclame son départ immédiat : « Tout ce gouvernement c’est une mafia, et maintenant en plus de ça, le président est accusé de viol… Comment, en tant que femme, je peux me sentir protégée par ce gouvernement ? Il y a encore beaucoup à faire, il faut continuer à sortir dans la rue. »
(…) Lire la suite de l’article et écouter le podcast ici ou ci-dessous
Pour rappel, voir Pérou: mobilisations contre le pouvoir politique (Vatican News / RFI)