🇦🇷 Argentine : une défaite électorale pour Javier Milei (Revue de presse)


En Argentine, c’est un revers électoral cinglant pour Javier Milei. Les électeurs de la province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays, étaient appelés aux urnes dimanche 7 septembre. Avec 33,7 % des voix, le parti du président argentin a été largement devancé par l’opposition péroniste, qui a recueilli plus de 47 % des suffrages. Une défaite sans appel dans un scrutin local qui avait valeur de test à moins de deux mois des élections législatives nationales de mi-mandat.

Argentine : premier camouflet électoral pour Javier Milei (Marion Torquebiau / Les Échos)

Ce dimanche 7 septembre, le parti de Javier Milei, La Libertad Avanza, a perdu un scrutin clé dans la province de Buenos Aires face à la coalition de centre gauche kirchnériste. Des mauvais résultats qui soldent des semaines particulièrement ardues pour l’exécutif libertarien entre revers politiques, chute du peso et scandale de corruption.

Depuis La Plata, Javier Milei reconnaît la défaite de son parti. Un revers électoral qui s’ajoute à une série de turbulences pour l’exécutif argentin. (Photo Gustavo Garello/AP/Sipa)

Cela devait être des élections cruciales pour « gagner la bataille contre le péronisme kirchnériste », selon les termes de Javier Milei. Ce dimanche, les habitants de Buenos Aires étaient appelés à voter pour leurs députés et sénateurs provinciaux. Un scrutin pour battre dans leur propre bastion la coalition de centre gauche et le parti de sa rivale et ancienne présidente, Cristina Fernandez de Kirchner. Mais rien ne s’est passé comme prévu pour le président argentin.

Avec 47 % des voix, c’est la coalition de gauche Fuerza Patria qui s’est imposée face au parti libertarien de Javier Milei, La Libertad Avanza, à seulement 33,85 % des votes. Sur les huit députés et sénateurs provinciaux de la région de Buenos Aires, seuls deux candidats libertariens ont été élus. « Il faut accepter ce revers électoral. Nous ferons notre autocritique, nous ne répéterons pas nos erreurs, mais je vous assure que nous continuerons notre politique », a affirmé Javier Milei ce dimanche soir, au siège de son parti.

En attendant, la réaction des marchés est violente. Le peso chutait de 7% face au dollar à l’ouverture des échanges lundi, de même que les obligations d’Etat. Les actions argentines cotées à Wall Street se sont effondrées, perdant jusqu’à 16%.

« Les habitants de Buenos Aires ont mis un frein au modèle de Milei », s’est réjoui dimanche Gabriel Katopodis, candidat de l’union péroniste Fuerza Patria. Une victoire également célébrée par Cristina Kirchner depuis le balcon de son appartement où elle est assignée à résidence depuis sa condamnation pour « fraude au préjudice de l’administration publique ». (…)

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« Nous allons l’approfondir et accélérer » : défait dans une élection à Buenos Aires, Javier Milei préfère terminer sa destruction de l’État (Tom Demars-Granja / L’Humanité)

Le président libertarien a vu son parti, La Libertad Avanza, subir un revers lors de l’élection provinciale de Buenos Aires, avec un peu moins de 34 % des voix, contre plus de 47 % pour l’opposition péroniste, Fuerza Patria. Malgré la défaite et la colère qui monte, Javier Milei a promis d’accélérer sa politique ultralibérale.

Le président argentin Javier Milei, dans la province de Buenos Aires, le 27 août 2025.© Esteban Osorio / SPUS / ABACAPRESS.COM

Autrefois héraut des plus contestataires au sein de la population Argentine, le président d’extrême droite Javier Milei retourne ce sentiment de révolte contre lui. Le désenchantement qu’il a causé s’est déjà illustré mercredi 27 août, lorsque l’élu libertarien a été la cible de jets de pierres et de bouteilles lors d’un défilé.

C’est maintenant au tour de son parti, La Libertad Avanza (LLA), de subir les conséquences de sa politique ultralibérale comme des scandales qui émaillent sa présidence – sa sœur et secrétaire, Karina Milei, est soupçonnée d’avoir détourné des fonds destinés aux personnes handicapées. Le président argentin a ainsi subi, dimanche 7 septembre, un échec lors d’une élection dans l’importante province de Buenos Aires, à valeur de test en vue des législatives de mi-mandat, en octobre.

Plus du tiers de l’électorat argentin

Selon des résultats officiels, alors que 93 % des votes ont été décomptés, le parti libertarien fondé par Javier Milei a obtenu un peu moins de 34 % des voix, contre plus de 47 % pour l’opposition, Fuerza Patria (centre-gauche péroniste). La province en question compte, à elle seule, plus du tiers de l’électorat argentin.

La formation de Javier Milei, qui, pour cette élection provinciale, a fait alliance avec le parti Propuesta Republicana (PRO) – de l’ex-président libéral Mauricio Macri (2015-2019) – devrait cependant gagner du terrain au sein de l’assemblée de la province de Buenos Aires. Il devrait y doubler son contingent de douze sièges (sur 92). Des sondages suggèrent quant à eux un noyau dur d’approbation de Javier Milei autour de 40 %.

Buenos Aires étant un fief péroniste, une victoire de LLA au scrutin n’était guère envisagée. L’écart constaté par les cercles mileistes sonne néanmoins comme un camouflet, alors que la plupart des sondages prévoyaient une course serrée. Une défaite d’autant plus marquante que ce scrutin représentait le premier grand test électoral pour le parti de Javier Milei. L’élu d’extrême droite n’avait, jusqu’ici, pas vécu d’élections depuis le début de sa présidence, en décembre 2023.

Javier Milei a reconnu, dimanche soir, « une claire défaite sur le plan politique ». Le président libertarien ne compte cependant pas dévier de cap. « Nous allons l’approfondir et accélérer », a-t-il lancé au quartier général (QG) de son parti, à La Plata, au sud de Buenos Aires. S’il a ramené l’inflation de l’Argentine à 17,3 % sur sept mois depuis janvier, contre 87 % sur la même période en 2024, le président d’extrême droite poursuit son démantèlement de l’État, quitte à isoler une partie de la population dans la précarité. (…)

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