🇫🇷 🇻🇪 Le Français Camilo Castro, détenu au Venezuela depuis juin 2025, est libre (RFI / Amnesty International)
Le Français Camilo Castro était détenu au Venezuela depuis fin juin 2025. Quelques heures après l’annonce par le président Emmanuel Macron de sa libération, il est rentré en France dimanche 16 novembre. Camilo Castro avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachón, séparant le Venezuela de la Colombie.

« Camilo Castro est libre. Je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération, a écrit dimanche 16 novembre, le chef de l’État français sur le réseau social X, au petit matin. La France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid. »
« On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements, a confié à l’AFP la mère de Camilo Castro, Hélène Boursier. On va se bagarrer pour que ça n’arrive plus. (…) Ce n’est pas parce que pour nous ça se termine bien qu’on va s’arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier », a martelé cette militante de longue date d’Amnesty International, qui vit près de Toulouse.
Camilo Castro, un professeur de yoga de 41 ans, avait disparu le 26 juin 2025 au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien arrivé à échéance, avait expliqué en août sa famille. Mi-septembre, sa mère confiait n’avoir plus eu de nouvelles de lui, à l’exception d’un message audio reçu fin juillet, dans lequel Camilo Castro avait « appelé au secours ». (…)
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« Enfin libre ! » : le témoignage poignant du beau-père de Camilo Castro après sa libération (Amnesty international)
Porté disparu depuis le 26 juin 2025, Camilo Castro, Français de 41 ans, avait en réalité été arrêté à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, où il vivait. Après avoir passé près de cinq mois dans les geôles vénézuéliennes, il a atterri à l’aéroport d’Orly, à Paris, ce dimanche 16 novembre, accueilli par ses proches et le ministre français des Affaires étrangères.

Son beau-père, Yves Gilbert, raconte l’angoisse, la mobilisation, puis le soulagement, et la détermination de Camilo à témoigner pour ceux qui restent emprisonnés arbitrairement.
Dans quel état d’esprit avez-vous retrouvé Camilo ?
Camilo est très inquiet. Il est encore bouleversé. On essaie de le protéger. Il n’a qu’une obsession : aider les détenus qui étaient avec lui, et dont personne ne parle.
Comment vous sentez-vous depuis sa libération ?
Je ne sais pas ! Comment je me sens ? Je n’ai pas le temps de réfléchir. C’est la déferlante !
Comment avez-vous appris la nouvelle ?
Nous étions dans une file d’attente au théâtre. J’ai décroché et j’ai entendu : « Bonjour, c’est Jean-Noël Barrot au téléphone. » C’était le ministre des Affaires étrangères qui m’appelait. A ce moment-là, nous savions qu’il se passait des choses, qu’il y avait des tractations, mais rien de plus. C’est tombé comme ça, par surprise. Un peu plus tard, nous avons appelé l’Ambassade de France au Venezuela et nous avons pu parler à Camilo.
Quels ont été vos premiers mots ? Qu’avez-vous ressenti ?
« Oh p*****, Camilo ! Enfin… enfin libre ! » Camilo était surexcité. Il disait : « Ça y est, je suis sorti ! Je suis sorti, tout va bien, je suis à l’ambassade ! » Puis : « Mais j’ai peur. Tant que je ne suis pas dans l’avion, on ne sait jamais ce qui peut se passer. » Nous avons attendu jusqu’à cinq heures du matin. Nous avons reçu une photo de lui, prêt à embarquer. L’ambassade l’avait accompagné jusque-là. À partir de ce moment, on savait qu’il était hors de danger. Ça y est : Camilo était libre. C’était un soulagement énorme. Cela faisait cinq mois que nous ne pensions qu’à ça. Sa mère ne dormait plus que trois ou quatre heures par nuit. Sa libération, c’était comme si on soulevait la chape de plomb qui nous étouffait. Une respiration. (…)
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Pour rappel, voir : La famille de Camilo Castro, citoyen français, disparu depuis deux mois au Venezuela, demande sa libération immédiate (Nouveaux Espaces Latinos / France 24)