🇭🇳 Honduras : une élection encore indécise et controversée (revue de presse)


Plusieurs jours après l’élection présidentielle du 30 novembre, les candidats de droite sont toujours au coude-à-coude à l’issue du dépouillement préliminaire des procès-verbaux, dans un duel opposant l’homme d’affaires Nasry Asfura, adoubé par Donald Trump, et le présentateur de télévision Salvador Nasralla. La candidate du parti de gauche au pouvoir (Libre), Rixi Moncada, est en troisième position. La présidente Xiomara Castro avait été élue en 2021, plus d’une décennie après le coup d’État contre son époux, Manuel Zelaya. La Maison Blanche est décidée à voir le pays revenir dans le giron de la droite. La déclaration du vainqueur, qui doit se faire sur la base du recomptage manuel des procès-verbaux des plus de 19.000 bureaux de vote, peut prendre une dizaine de jours.

Les trois prétendants à la présidence du Honduras : Nasry Asfura, Rixi Moncada et Salvador Nasralla. © Fredy Rodriguez, Reuters

Présidentielle au Honduras : Asfura, soutenu par Trump, reprend l’avantage (France 24 / 4 décembre)

L’homme d’affaires de droite Nasry Asfura, soutenu par le président américain Donald Trump, a repris l’avantage jeudi face au candidat libéral Salvador Nasralla dans les résultats très serrés de la présidentielle au Honduras.

Nasry Asfura lors d’une conférence de presse à Tegucigalpa, le 1er décembre 2025 © Marvin Recinos / AFP

Avec 84,52 % des votes comptabilisés, Nasry Asfura, 67 ans, et membre du Parti National (PN), est en tête avec 40,05% contre 39,74% pour Salvador Nasralla, présentateur de télévision de 72 ans, et membre du Parti Libéral (PL), selon le Conseil National Électoral (CNE).

Nasry Asfura avait pris la tête dimanche lors des élections générales, mais mardi, après une interruption due à des « problèmes techniques », il avait été dépassé par son concurrent.

Le CNE a interrompu la diffusion des données dans la nuit de lundi à mardi, ce qui a conduit Trump à menacer le Honduras de « conséquences graves », accusant sans preuve le CNE de vouloir « changer les résultats ».

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Présidentielle au Honduras : décompte en cours, scrutin serré et suspicion de fraude (Radio Canada / 3 décembre)

Le Honduras est plongé dans l’incertitude quant au résultat de l’élection présidentielle de dimanche, marquée par l’ombre de Donald Trump qui a soutenu un candidat conservateur et gracié l’ex-président hondurien issu du même parti.

La déclaration du vainqueur va se faire sur la base du recomptage manuel des procès-verbaux des plus de 19 000 bureaux de vote. Photo : Getty Images / Orlando Sierra

Le dépouillement de cette élection à un seul tour, interrompu lundi matin, a repris mardi, marqué par des problèmes techniques qui ont alimenté des soupçons de fraude. Mercredi, le présentateur de télévision Salvador Nasralla était en légère avance sur Nasry Asfura, le candidat adoubé par le président américain. Après 80 % des procès-verbaux dépouillés, M. Nasralla, 72 ans, du Parti libéral (PL), obtient 40,23 % des suffrages, contre 39,68 % pour M. Asfura, 67 ans, du Parti national (PN), selon le Conseil national électoral (CNE). La candidate du parti de gauche au pouvoir (Libre), Rixi Moncada, est reléguée vingt points derrière ses deux adversaires de droite. (…)

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Présidentielle au Honduras : les candidats de droite en tête et au coude-à-coude (France 24 / 2 décembre)

L’hommes d’affaires Nasry Asfura, 67 ans, qui a les faveurs de Donald Trump, ne devance que de 515 voix son rival de droite, le présentateur de télévision Salvador Nasralla, 72 ans, après le décompte numérique de 57% des procès-verbaux. Récit de Marion Meyer et James Vasina

Reportage de France 24

Pourquoi Donald Trump veut reprendre la main au Honduras (Barbara Gabel / France 24 / 1er décembre)

Alors que le Honduras a basculé à droite lors d’une élection encore indécise entre l’homme d’affaires Nasry Asfura, soutenu par Donald Trump, et le présentateur Salvador Nasralla, l’irruption du président américain dans le scrutin présidentiel d’un pays frappé par la violence des gangs et le trafic de drogue soulève une question : pourquoi s’intéresse-t-il autant à ce pays d’Amérique centrale ? 

Le président Trump à Washington, le 25 novembre 2025, et le candidat à la présidence du Honduras et homme d’affaires Nasry Asfura, à Tegucigalpa, le 11 novembre 2025. © Andrew Caballero-Reynolds, Orlando Sierraa, AFP

Si Nasry Asfura « ne remporte pas les élections, les États-Unis ne gaspilleront pas leur argent. » En une phrase, écrite à deux jours du scrutin hondurien, Donald Trump a fait irruption dans une campagne qu’il avait jusque-là soigneusement ignorée. Le message est limpide : Washington veut un allié sûr dans ce petit pays d’Amérique centrale, et ce candidat, c’est le conservateur néolibéral Nasry « Tito » Asfura, donné en tête selon des résultats préliminaires extrêmement serrés.

Dans un geste d’ingérence assumée, Donald Trump se dit prêt à travailler avec lui pour lutter contre le narcotrafic et a menacé, sans détours, de couper l’aide américaine si un autre candidat s’impose. Une méthode déjà éprouvée : en Argentine, il avait conditionné un soutien massif de 20 milliards de dollars à la victoire des alliés de Javier Milei aux législatives d’octobre.

Selon le président américain, Nasry Asfura serait « le seul vrai ami de la liberté », quand Rixi Moncada, la candidate de la gauche au pouvoir, incarnerait « les communistes » avec lesquels il affirme ne pas pouvoir travailler. Il dit ne pas faire « confiance » à Salvador Nasralla, l’autre candidat de droite, devancé de quelques voix par Nasry Asfura pour le moment. « Tito et moi pouvons travailler ensemble pour lutter contre les narco-communistes et aider le peuple du Honduras », a-t-il lancé sur les réseaux sociaux. (…)

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Élection présidentielle au Honduras : la candidate de gauche, Rixi Moncada, dénonce les « actions d’ingérence » de Donald Trump (Le Monde / AFP / 29 novembre)

Le président américain a appelé à voter pour l’homme d’affaires de droite Nasry Asfura, puis annoncé qu’il gracierait l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, condamné à 45 ans de prison pour trafic de drogue aux États-Unis.

Rixi Moncada tient une conférence de presse à Tegucigalpa, au Honduras, le 29 novembre 2025. José Cabezas / REUTERS

« Il n’y a aucun doute qu’il y a deux actions concrètes, à trois jours des élections, qui sont totalement interventionnistes », a déclaré la candidate de gauche à l’élection présidentielle hondurienne qui a lieu dimanche, Rixi Moncada, lors d’une conférence de presse samedi 29 novembre.

Le président américain a ajouté aux tensions politiques qui agitent la campagne électorale dans ce pays de 11 millions d’habitants, confrontés en grande majorité à la pauvreté et la violence, et dont plus d’un quart du PIB provient des envois de fonds des Honduriens qui ont émigré aux Etats-Unis. Il a d’abord appelé à voter pour l’homme d’affaires de droite Nasry Asfura, le « seul vrai ami de la liberté » selon lui, puis annoncé qu’il gracierait l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, condamné l’année dernière à 45 ans de prison pour trafic de drogue aux États-Unis. M. Hernández a gouverné avec son parti durant deux périodes entre 2014 et 2022. (…)

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Voir également :
Donald Trump a gracié l’ex-président du Honduras (Maxime Dhuin – Huffpost / RFI)
Ingérences et incohérences de Donald Trump sur le continent américain (Éditorial / Le Monde)

Ingérence de Trump, accusation de fraudes… Pourquoi l’élection présidentielle au Honduras s’annonce risquée ? (Luis Reygada / L’Humanité / article réservé aux abonné·es)
Un ex-président narco libéré et un scrutin sous pression : au Honduras, l’ingérence de Trump bat son plein (François-Xavier Gomez / Libération / article réservé aux abonné·es)