🇭🇳 «Ils m’ont traîné et frappé»: au Honduras, les manifestants violemment réprimés après la présidentielle (Marie Griffon / RFI)
Dix-sept jours après le scrutin présidentiel au Honduras, le pays est toujours sans résultat officiel. Dans un climat d’attente et de soupçons de fraudes généralisées, la situation se crispe et devient violente. À Tegucigalpa, des manifestants ont été violemment réprimés par la police. RFI a recueilli le témoignage de l’un d’eux.

Lundi 15 décembre, à Tegucigalpa, des manifestants soutenant le parti au pouvoir et dénonçant des irrégularités électorales ont été dispersés avec violence par la police. Au moins huit personnes ont été blessées, certaines matraquées.
Marco, dont le prénom a été modifié pour des raisons de sécurité, montre encore les traces de l’intervention policière : ses mains sont gonflées, ses jambes couvertes de bleus, un œil tuméfié. Il regarde les vidéos de l’attaque sur son téléphone et raconte la scène. Il explique qu’il quittait les lieux en voiture lorsque la police l’a arrêté. Un agent, dit-il, « nous a mis en joue, a pointé son arme sur nous et a crié : « Descendez, descendez ! » Moi, je suis descendu calmement, et quand je suis descendu, ils ont commencé à me traîner et à me frapper, mais de manière très violente. »
Ces images ravivent de douloureux souvenirs au Honduras. La répression des forces de l’ordre avait déjà marqué le pays lors du coup d’État de 2009, puis en 2017, lors de la réélection contestée de Juan Orlando Hernández. (…)
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Pour rappel, voir : Honduras : une élection encore indécise et controversée (revue de presse)