🇺🇸 🇻🇪 Les États-Unis accentuent la pression sur le Venezuela  (revue de presse)


Alors que les États-Unis déploient des forces aériennes et navales pour faire pression sur le Venezuela, le gouvernement de Nicolás Maduro mobilise la population. Un croiseur lance-missiles, l’USS Lake Erie, est entré vendredi 29 août dans le canal de Panamá en direction des Caraïbes. Le 2 septembre, les États-Unis affirment avoir frappé un bateau parti du Venezuela et tué onze « narcoterroristes ». La menace étasunienne a aussi été rejetée par une partie de la droite vénézuélienne et le pays sud-américain a reçu des expressions de soutien de divers gouvernements voisins, parmi lesquels la Colombie, le Brésil et le Mexique, ainsi que de la Chine et de la Russie. Revue de presse actualisée.

Le USS Lake Erie passe par l’une des écluses du canal de Panamá vendredi 29 août. Photo Matias Delacroix, Associated Press.

Le Venezuela dénonce « l’incursion illégale » d’avions de chasse américains à 75 km de ses côtes (France 24 / 3 octobre)

Alors que Donald Trump a déclaré jeudi 2 octobre au Congrès américain que les États-Unis étaient engagés dans un « conflit armé » contre les cartels du narcotrafic, le Venezuela, qui dément vigoureusement les accusations de trafic de drogue, a dénoncé  « l’incursion illégale » d’avions de chasse américains près de ses côtes, un acte qui s’inscrit dans un « schéma de harcèlement ».

Un peu plus tôt mercredi, le ministre de la Défense Vladimir Padrino López avait affirmé que « cinq avions de combat » avaient « osé s’approcher des côtes vénézuéliennes ». « Le Système de défense aérienne du Venezuela » a détecté cinq « avions de combat », a-t-il dit sans plus de précisions. Il a dénoncé « une provocation mais également une menace à notre sécurité nationale ». (…)

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Voir également : Trump – Maduro : bras de fer autour du narcotrafic (Chronique de l’Amérique latine / Christophe Ventura / IRIS)


Le Venezuela lance des exercices militaires dans les Caraïbes et se prépare à « un scénario de conflit armé en mer » (Luis Reygada / L’Humanité / 18 septembre)

Face au « grand déploiement de navires nord-américains, des destroyers équipés de missiles de croisière guidés avec une puissance menaçant le Venezuela », l’armée vénézuélienne doit « élever (sa) préparation opérationnelle à un scénario de conflit armé en mer », a ajouté le ministre. © Humberto Matheus / SPUS / ABACAPRESS.COM

Caracas a lancé ce mercredi 17 septembre trois jours de manœuvres sur l’île de la Orchila, dans les Caraïbes, pour répondre à la « menace de guerre » que représenteraient les navires de guerre états-uniens déployés dans la zone.

Moins d’une semaine après avoir activé le « Plan Indépendance 200 », – soit le déploiement de la Force armée nationale bolivarienne du nord au sud du littoral vénézuélien « afin d’assurer la défense intégrale du pays » – le président, Nicolás Maduro a lancé ce mercredi trois jours d’exercices militaires sur l’île de la Orchila, dans les Caraïbes, à 97 miles nautiques des côtes. Non loin de la zone où son homologue Donald Trump a déployé des navires de guerre au prétexte de la « lutte contre le narco-terrorisme ».

Une présence états-unienne que le leader de la révolution bolivarienne considère comme représentant une menace d’une intervention militaire qui aurait pour objectif de le renverser. Un sujet autour duquel le locataire de la Maison blanche maintient le flou depuis plusieurs semaines. « Ce n’est pas une option ou une non-option, nous verrons », avait répondu Trump, ce dimanche, à des journalistes qui lui demandaient s’il envisageait de provoquer un « changement de régime » au Venezuela.

Alors que Washington aurait déjà bombardé trois bateaux (supposément affrétés par des trafiquants de drogue) partis du Venezuela, Caracas dénonce « une agression en cours à caractère militaire » et se considère « habilité par les lois internationales à y répondre ». (…)

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Les États-Unis frappent à nouveau un bateau vénézuélien accusé de «narcotrafic» (RFI / 16 septembre)

Les tensions montent entre Washington et Caracas après une nouvelle frappe américaine contre une embarcation vénézuélienne en mer des Caraïbes. Le président Donald Trump a annoncé que l’armée américaine avait ciblé un bateau soupçonné de transporter de la drogue vers les États-Unis. Trois personnes auraient été tuées dans l’opération ayant eu lieu lundi 15 septembre. Le président américain a annoncé qu’une troisième embarcation avait été éliminée par les États-Unis.

Une vidéo, publiée sur la plate-forme Truth Social, montre un bateau qui explose en mer. Selon Donald Trump, l’embarcation visée transportait de « gros sacs de cocaïne et de fentanyl » : « Il y en avait partout dans l’océan », a affirmé le président américain.

La frappe a eu lieu « dans la zone de responsabilité du Southcom », le commandement militaire des États-Unis pour l’Amérique du Sud et les Caraïbes, a précisé Donald Trump. Trois personnes présentées comme des « narcoterroristes » vénézuéliens auraient été tuées, selon le président américain, qui allègue avoir « des preuves » de la présence de drogue à bord.

Donald Trump a ajouté ce mardi 16 septembre qu’une troisième embarcation vénézuélienne avait été éliminée par les États-Unis. « En réalité, nous avons éliminé trois bateaux, pas deux, mais vous en avez vu deux », a insisté le président américain lors d’un échange avec les journalistes.

Les tensions entre Washington et Caracas ont redoublé ces dernières semaines après que l’armée américaine a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un autre dans le Pacifique. Ce nouvel épisode intervient après une première frappe menée le 2 septembre contre un autre bateau dans les Caraïbes, où les États-Unis ont déployé des forces militaires, officiellement au nom de la lutte contre les cartels de la drogue. Cette première opération avait fait onze morts, selon les autorités américaines. (…)

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Voir également : Frappes près du Venezuela: des experts de l’ONU accusent les États-Unis d’«exécutions extrajudiciaires» (RFI)


Sous couvert de « frappe ciblée », Trump intensifie son offensive contre le Venezuela (Luis Reygada / L’Humanité / 4 septembre)

Après avoir bombardé une embarcation vénézuélienne dans la mer des Caraïbes ce mardi, les États-Unis ont prévenu qu’une telle attaque « pourrait se reproduire », faisant monter d’un cran la tension contre le président vénézuélien Nicolás Maduro.

© Aaron Schwartz / Pool via CNP

« Cela pourrait se reproduire », a prévenu Marco Rubio. En conférence de presse, ce mercredi, depuis Mexico, le secrétaire d’État nord-américain a justifié la « frappe ciblée », ce mardi dans les Caraïbes, d’une embarcation en provenance du Venezuela et qui aurait provoqué la mort de ses onze passagers, accusés d’être « des narcoterroristes ».

Une action militaire que certains analystes n’hésitent pas à interpréter comme un acte de guerre, et qui marque une escalade spectaculaire depuis la signature par le président Donald Trump d’un décret autorisant le Pentagone à agir contre les cartels de la drogue au-delà des frontières des États-Unis.

Le président « a le droit de détruire » les navires transportant de la drogue qui « menacent » la sécurité nationale, a précisé le chef de la diplomatie américaine, confirmant ainsi qu’il ne s’agit pas là d’un acte isolé mais bien d’un changement de doctrine de la part de Washington, déterminé à utiliser la force militaire loin de ses frontières en utilisant le prétexte de la lutte contre le narcotrafic.

Le mois dernier, la Maison blanche a déployé des forces aériennes et navales dans les Caraïbes, dont un sous-marin d’attaque et sept bâtiments de guerre positionnés dans les eaux internationales situées au large du Venezuela. Actuellement dans l’est du Pacifique, le destroyer USS Sampson pourrait bientôt se joindre à la flotte.

Ainsi, l’opération de ce mardi – médiatisée par Donald Trump lui-même sur son réseau social – constitue surtout une menace directe pour le Venezuela. Avec un message clair : les États-Unis n’écartent pas une action militaire dans le pays – un « narco-État » selon la Maison blanche – dirigé par Nicolás Maduro

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Les États-Unis affirment avoir frappé un bateau parti du Venezuela et tué onze « narcoterroristes » (France 24 / 3 septembre)

Vidéo à l’appui, le président Donald Trump a annoncé mardi 2 septembre que les États-Unis avaient réalisé une frappe militaire contre un « bateau transportant de la drogue » qui venait de quitter le Venezuela, le détruisant et tuant onze « narcoterroristes » appartenant au gang Tren de Aragua.

Reportage de France 24

Reportage de France 24

Washington a récemment déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international, le président américain accusant son homologue vénézuélien Nicolás Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue. (…)

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Venezuela : Nicolás Maduro dénonce la menace américaine (France 24
/ 2 septembre)

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a dénoncé lundi 1er septembre la menace de « huit navires (de surface) avec 1200 missiles et d’un sous-marin » américains qui « visent le Venezuela », après le déploiement militaire opéré par les États-Unis dans les Caraïbes pour officiellement lutter contre le trafic international de drogue.

Reportage de France 24

Le Venezuela sous pression américaine (Marc Thibodeau / La Presse / 29 août)

Le Venezuela et son président, Nicolás Maduro, se retrouvent sous forte pression des États-Unis, qui ont décidé de déployer des navires de guerre au large des côtes du pays latino-américain pour exprimer leur insatisfaction.

Des Vénézuéliens s’engagent dans la milice nationale après un appel du président Maduro, dans un centre de recrutement ouvert à Caracas, le 23 août. Photo : Leonardo Fernandez Viloria, REUTERS

L’envoi annoncé des navires en question et de 4500 soldats dans la région survient alors que l’administration du président Donald Trump vient de doubler à 50 millions de dollars la prime offerte pour l’arrestation de l’homme fort vénézuélien.

La Maison-Blanche s’est montrée avare de détails sur l’objectif de l’opération, se bornant à répéter, comme elle l’a souvent fait par le passé, que Nicolás Maduro et ses proches chapeautent un « cartel narcoterroriste » déterminé à déstabiliser les États-Unis par le trafic de drogue et l’envoi de « criminels violents ».

« L’exécutif américain a dit que l’objectif n’est pas de faire chuter le régime en place, mais on cherche clairement à faire pression sur Nicolás Maduro pour l’amener à négocier quelque chose. Alors qu’est-ce qu’il doit faire ? Quel est l’objectif ultime ? », demande Phil Gunson, analyste de l’International Crisis Group basé à Caracas.

Le département américain de la Justice avait ciblé Nicolás Maduro durant le premier mandat de Donald Trump et l’accuse aujourd’hui d’être à la tête du « cartel des Soleils » cherchant à « inonder » les États-Unis de cocaïne et de fentanyl. M. Gunson note que « cartel des Soleils » est un terme inventé dans les années 1990 pour désigner les officiers militaires vénézuéliens associés à des réseaux criminels orchestrant le transport à travers le territoire national de drogue provenant principalement de Colombie.

« C’est devenu un terme fourre-tout pour désigner le rôle de militaires dans le trafic de drogue. Mais le cartel n’existe pas. Et comme il n’existe pas, Maduro ne peut pas être son chef. Y faire référence aide à vendre l’idée que l’État vénézuélien est un cartel narcoterroriste », explique l’analyste.

InSight Crime, une organisation spécialisée dans l’étude du crime organisé, relève dans une récente analyse que les efforts américains pour dépeindre Nicolás Maduro comme le chef d’un cartel hautement hiérarchisé « sursimplifient » la situation sur le terrain.(…)

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États-Unis / Venezuela : un croiseur américain entre dans le canal de Panamá (France 24 / 30 août)

Les États Unis ont annoncé l’envoi de plusieurs bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international. En réponse, le Venezuela a annoncé envoyer des navires de la Marine et des drones patrouiller dans ses eaux territoriales.

Reportage de France 24

Face aux menaces américaines, Nicolás Maduro mobilise ses citoyens contre l’ingérence des États-Unis (Luis Reygada / L’Humanité / 25 août)

Alors que les États-Unis déploient des forces aériennes et navales pour faire pression sur le Venezuela, le gouvernement de Nicolás Maduro a exhorté la population à se rassembler.

Des volontaires vénézuéliens s’enrôlent dans la ville de San Cristóbal, le 24 août 2025, après l’appel de Nicolás Maduro pour renforcer la milice bolivarienne face aux menaces américaines. Jorge Castellanos / SOPA / SIPA

« Le peuple vénézuélien est pacifiste, mais il sait aussi se battre. » C’est par cet avertissement lancé ce dimanche (24 août) que le président Nicolás Maduro entend prévenir son homologue états-unien : le pays sud-américain n’est pas disposé à se laisser impressionner par les menaces interventionnistes de la Maison-Blanche.

Face aux mouvements de troupes nord-américaines – les États-Unis ont initié mi-août le déploiement de forces aériennes et navales dans les Caraïbes (dont un sous-marin d’attaque et trois destroyers positionnés dans les eaux internationales situées au large du Venezuela, et 4 000 soldats) –, le président Maduro avait déjà annoncé, le 18 août, la mobilisation de 4,5 millions de miliciens « pour garantir la couverture de tout le territoire national (avec) des milices préparées, armées, prêtes à l’action ».

Une mobilisation qui s’est poursuivie durant ce week-end suite à l’appel du président à s’enrôler dans la milice bolivarienne, la cinquième composante des Forces armées vénézuéliennes, qui a trouvé un très fort écho auprès de la population si l’on en croit les images diffusées par la chaîne pan-latino-américaine TeleSur, très proche du gouvernement de Miraflores.

Pour le ministre vénézuélien de la défense, Vladimir Padrino López, le succès de ces journées d’enrôlement s’expliquerait par « l’expression du rejet par le peuple vénézuélien des agressions impérialistes », alors que Nicolas Maduro avait dénoncé samedi à l’Assemblée nationale des manœuvres états-uniennes visant à provoquer « un changement de régime ».

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Escalade entre Donald Trump et Nicolás Maduro (Louis Deroo, Franceinfo avec AFP / 26 août)

Tendues depuis le premier mandat du républicain à la Maison Blanche, les relations se sont envenimées en août. Washington promet notamment une prime pour l’arrestation du président vénézuélien, qu’elle accuse de diriger un cartel.

Les États-Unis de Donald Trump offrent une prime aux personnes qui aideraient à arrêter le président du Venezuela, Nicolás Maduro. (Kamil Krzaczynski / Federico Parra / AFP)

Une surenchère verbale et militaire. Entre les États-Unis de Donald Trump et le Venezuela de Nicolás Maduro, la tension ne cesse de croître. Jeudi, le Vénézuélien a assuré qu’il n’y avait « aucune chance » que les Américains parviennent à envahir son pays, agitant le spectre d’une attaque des États-Unis. Si Washington n’a jamais menacé de renverser un président qu’elle considère « illégitime », l’administration de Donald Trump a rehaussé à 50 millions de dollars la récompense promise pour toute aide à l’arrestation de Nicolás Maduro, qu’elle accuse d’être impliqué dans le trafic de drogue. Et elle a déployé des navires non loin des côtes vénézuéliennes, au nom de cette même lutte contre le narcotrafic, tandis que le président vénézuélien annonçait mobiliser 4,5 millions de miliciens.

Derniers mouvements en date : des journalistes de l’AFP ont vu, vendredi 29 août, un croiseur lance-missiles américain, l’USS Lake Erie, entrer dans le canal de Panamá en direction des Caraïbes, où le déploiement militaire américain provoque la colère du Venezuela. Franceinfo vous remonte le fil de ces tensions et vous explique pourquoi les deux pays sont aujourd’hui à couteaux tirés.

Au pouvoir depuis 2013, Nicolás Maduro dénonce depuis longtemps une ingérence des États-Unis dans les affaires vénézuéliennes. De lourdes sanctions américaines ont été infligées à l’économie du pays, durant le premier mandat de Donald Trump, contre ce chef d’État allié de la Chine et de la Russie. Un embargo interdit ainsi à toute entreprise américaine d’acheter du pétrole vénézuélien. « Dès 2019, le président américain a infligé des sanctions économiques au Venezuela, notamment sur le pétrole produit par le pays, ce qui a eu des conséquences désastreuses », explique à franceinfo Thomas Posado, chercheur à l’université de Rouen Normandie. Or, l’or noir représentait alors 96% du revenu national, et trois quarts des recettes pétrolières provenaient de clients américains. « Le PIB du pays a reculé de 80% entre 2014 et 2020, et la moitié de ce recul provient des sanctions états-uniennes », poursuit l’auteur de Venezuela : de la révolution à l’effondrement.

En 2020, Donald Trump et son administration inculpent Nicolás Maduro pour narcoterrorisme. Ils accusent le président vénézuélien d’être lié au Cartel de los Soles (cartel des Soleils), présenté comme une organisation criminelle de généraux vénézuéliens accusée d’avoir envoyé des centaines de tonnes de drogues aux États-Unis. « Le nom fait référence aux épaulettes ornées de soleil des militaires du Venezuela, mais nous n’avons actuellement aucune preuve de l’existence de cette organisation », nuance Thomas Posado, qui estime que « cette accusation est très largement politique, pour s’attaquer à un gouvernement hostile aux Etats-Unis ».

L’annonce de l’inculpation du président vénézuélien était accompagnée de la promesse d’une prime de 15 millions de dollars en échange de toute information permettant de l’arrêter. Une prime plusieurs fois rehaussée depuis, et portée à 50 millions de dollars le 7 août dernier par l’administration de Donald Trump. « C’est la prime la plus importante de notre histoire, et le double du montant offert pour Oussama Ben Laden », a écrit sur X le numéro deux de la diplomatie américaine, Christopher Landau. Nicolás Maduro nie de son côté tout lien avec le trafic de drogue, bien que deux neveux de son épouse aient été condamnés à New York pour trafic de cocaïne.

Le 10 janvier dernier, Nicolás Maduro était investi une nouvelle fois comme président du Venezuela, dix jours avant Donald Trump aux États-Unis. L’occasion pour l’administration de Joe Biden, de dénoncer une nouvelle fois le caractère « illégitime » de la réélection du président vénézuélien pour un troisième mandat de six ans, en juillet 2024, alors que l’opposition avait revendiqué la victoire. L’ancien chauffeur de bus et disciple de Hugo Chávez, au pouvoir depuis la mort de ce dernier en 2013, est accusé de longue date de se maintenir grâce à la force et à des fraudes électorales. En 2019, déjà, les États-Unis de Donald Trump avaient reconnu un opposant, Juan Guaidó, comme président légitime du Venezuela.

Lors de la dernière présidentielle, « les institutions gouvernementales liées à Nicolás Maduro ont proclamé une victoire à 52% du président, sans fournir les résultats officiels, alors que le rapport de force était nettement en faveur de l’opposition, explique Thomas Posado. C’est le résultat d’une dérive autoritaire dans le pays ». Pour cette raison, la prime contre Nicolás Maduro avait été relevée à 25 millions de dollars en début d’année. « Il y a deux camps qui s’opposent au sein du gouvernement américain : un camp marqué par la diplomatie, et un autre marqué qui souhaite faire jouer les rapports de force, estime Thomas Posado. Mais ils ont un objectif commun : faire plier Nicolás Maduro, lutter contre l’influence chinoise en Amérique latine, mais aussi permettre le renvoi de migrants vénézuéliens aux Etats-Unis dans le pays. » (…)

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