🇪🇨 Équateur : un leader indigène assassiné en Amazonie (RFI)
Eduardo Mendúa, responsable des relations internationales de la Conaie (la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur), a été assassiné par balles sur sa propriété dimanche 26 février.
Eduardo Mendúa a été assassiné, a alerté la Conaie sur Twitter, « notre leader était dans sa ferme (dans la province amazonique de Sucumbíos) quand des hommes cagoulés ont tiré sur lui. Un crime en lien avec le conflit pétrolier. » Des tirs à bout portant, a précisé la branche amazonienne de la Conaie, qui ajoute que Eduardo Mendúa, leader de la tribu Confán, était l’un des chefs de file du mouvement de résistance contre l’exploitation pétrolière sur le territoire de Dureno, province frontalière avec la Colombie.
La Conaie est très engagée contre les industries extractivistes sur le sol équatorien. Les communautés vont parfois en justice contre les entreprises qui exploitent leur sous-sol, avec le soutien d’ONG. Des actions parfois couronnées de succès comme celle du peuple Waorani en 2019.
Le président Guillermo Lasso a exprimé ses condoléances à la famille d’Eduardo Mendua et à son organisation, promettant que justice serait faite. « Le crime ne restera pas impuni, a assuré le chef de l’État. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires. »
Rupture des négociations de la Conaie avec le gouvernement
Au mois de juin 2022, la Conaie a été à l’origine de manifestations et blocages (un millier de puits de pétrole bloqués en Amazonie) dénonçant la politique économique du gouvernement Lasso -dont elle demandait la démission-, le manque d’emplois et l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones.
Les manifestations, qui ont fait six morts et plusieurs centaines de blessés, ont pris fin le 30 juin et des négociations se sont engagées avec le gouvernement. Plusieurs accords ont été conclus dans les domaines de la santé, l’éducation, du droit du travail et du soutien à la production.
Mais le gouvernement a refusé de céder sur les subventions au carburant. La Conaie s’est alors retirée samedi 25 février des négociations. « Nous rompons le dialogue », a déclaré Leonidas Iza, président de la puissance Conaie, en rendant compte sur les réseaux sociaux des résolutions adoptées par le conseil élargi de l’organisation réuni vendredi à Quito. (…)
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