🇵🇪 Le Pérou promulgue une loi d’amnistie dénoncée par les défenseurs des droits humains (L’Humanité / France 24)
Le Pérou a décidé, mercredi 13 août, d’accorder l’amnistie aux membres des Forces armées et de la police accusés ou condamnés pour crimes contre l’humanité pendant le conflit armé contre les guérillas communistes des années 1980 à 2000. Une décision très critiquée par l’ONU et la Cour interaméricaine des droits de l’Homme.
Au Pérou, la présidente « par intérim » Dina Boluarte absout les crimes des militaires (L’Humanité)
La présidente « par intérim », arrivée au pouvoir à la faveur d’un coup d’État institutionnel en 2022, a promulgué une loi controversée accordant l’amnistie aux forces armées et aux milices après le conflit qui a ensanglanté le Pérou entre 1980 et 2000.
Littéralement un « hommage aux militaires et aux groupes d’autodéfense qui ont participé à la lutte contre le terrorisme et à la défense de la démocratie », a déclaré Dina Boluarte lors d’une cérémonie au palais présidentiel. Une allusion au conflit armé entre l’État et la guérilla maoïste du Sentier lumineux ainsi que le Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru, qui a fait en vingt ans environ 70 000 morts et 20 000 disparus, selon les chiffres officiels.
Une « loi d’impunité »
Selon la nouvelle loi votée le 9 juillet, l’amnistie s’appliquera aux militaires et civils qui n’ont pas encore été condamnés par la justice. Elle prévoit également la libération des condamnés âgés de plus de 70 ans. « Cette loi est tout simplement une trahison envers les victimes péruviennes », a déclaré Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques de Human Rights Watch (HRW). « Elle sape des décennies d’efforts visant à garantir la responsabilité pour les atrocités commises et affaiblit encore davantage l’état de droit dans le pays », a-t-elle ajouté. (…)
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Pérou : la loi d’amnistie pour les forces armées promulguée par D. Boluarte (France 24)
Au Pérou, la présidente Dina Boluarte promulgue la loi d’amnistie pour les militaires et les policiers. Malgré les avertissements de la CIDH et de l’ONU, la nouvelle loi péruvienne pourrait enterrer des centaines de procédures pour crimes contre l’Humanité commis avant 2002.