🇨🇴 Colombie: Bogotá suspend l’achat d’armes aux États-Unis après la rupture de leur alliance antidrogue (RFI)


Bogotá riposte après la décision américaine de ne plus considérer le pays comme un allié dans la lutte contre le trafic de drogue, de cocaïne en particulier, dont la Colombie reste le premier producteur mondial. En représailles, la Colombie a décidé de ne plus acheter d’armes aux États-Unis. C’est ce qu’a annoncé mardi 16 septembre le ministre colombien de l’Intérieur, Armando Benedetti.

Des pilotes de la police nationale colombienne devant un hélicoptère américain UH-60 Black Hawk, le 27 septembre 2023, livré par le gouvernement américain, à Bogotá. © Juan Pablo Pino / AFP

« À partir de maintenant, aucune arme ne sera achetée aux États-Unis », a déclaré le ministre colombien de l’Intérieur, Armando Benedetti, sur Blu Radio. « Les États-Unis, en tant que pays capitaliste, doivent comprendre qu’il y a aussi des enjeux de marché », a-t-il ajouté. De son côté, la lutte se poursuivra « avec ou sans le soutien » américain, a souligné le commandant Francisco Cubides.

Washington estime que la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne, n’a « pas été un très bon partenaire » dans la lutte contre les cartels. Dans un document transmis lundi 15 septembre au Congrès et signé par Donald Trump, la Maison Blanche souligne que « la culture de la coca et la production de cocaïne ont atteint des niveaux record sous le président Gustavo Petro » et que « ses tentatives ratées de rechercher des arrangements avec des groupes narco-terroristes n’ont fait qu’exacerber la crise ».

Selon l’ONU, la production de cocaïne a bondi de 53 % en 2023 pour atteindre 2 600 tonnes. Malgré ce constat, les États-Unis laissent la porte ouverte à une révision de leur décision « si le gouvernement colombien prend des mesures agressives pour éradiquer la coca et réduire la production et le trafic de cocaïne ».

La Colombie s’attendait à perdre sa certification depuis plusieurs semaines et avait préparé sa réponse. Gustavo Petro avait déjà indiqué qu’il comptait suspendre les exportations d’armes provenant des États-Unis. Il souhaitait, disait-il, mettre fin à la « dépendance » des forces armées colombiennes aux « aumônes » et aux « cadeaux » américains. (…)

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