🇨🇴 Après quarante jours dans la jungle, les quatre enfants disparus en Colombie retrouvés vivants (Anne Proenza – Libération / Le Monde avec AFP / France 24)
Le miracle a eu lieu. Vendredi 9 juin en fin d’après-midi – dans la nuit de vendredi à samedi en France –, l’armée colombienne a annoncé que les quatre enfants de treize, neuf, quatre et un an, perdus dans la forêt amazonienne depuis quarante jours, venaient d’être retrouvés vivants. Ils ont été découverts à 3,5 km du point où l’avion dans lequel ils voyageaient, un Cessna 206, s’était crashé le 1er mai dernier.
Dans des conditions extrêmement difficiles, les opérations de secours avaient d’abord mis seize jours pour retrouver l’appareil et les corps des trois adultes – la mère des enfants, un proche et le pilote – décédés dans l’accident. Depuis, près de 200 sauveteurs, 120 militaires et 72 membres des communautés indigènes appelés à la rescousse participaient à l’opération baptisée «Espoir», quadrillant la forêt nuit et jour pour retrouver les enfants.
«C’est une joie pour tout le pays», a déclaré le président Petro, soulignant le labeur commun des militaires et des communautés indigènes de la région qui ont travaillé, une fois n’est pas coutume, de concert. Iván Velásquez, le ministre de la Défense, a chaleureusement remercié l’aide des communautés Siona et Araracuara sans qui ce sauvetage invraisemblable n’aurait pu avoir lieu.
«Un exemple de survie totale qui restera dans l’histoire»
«Ils étaient seuls, ils ont réussi par eux-mêmes, c’est un exemple de survie totale qui restera dans l’histoire», a ajouté le président qui revenait de Cuba, où les délégations du gouvernement et de l’Armée de libération nationale (ELN), la dernière guérilla du pays, ont signé – autre bonne nouvelle colombienne – un accord de cessez-le-feu de six mois.
Les enfants ont été évacués par un hélicoptère, stationnant à soixante mètres d’altitude au-dessus de la cime des arbres, dans «des conditions de climat adverse» selon le communiqué des forces militaires, et ont été conduits jusqu’à San José del Guaviare, la capitale du département du Guaviare. Un avion médicalisé de l’armée colombienne a pris le relais pour les transférer ce samedi à l’hôpital militaire de Bogota. Ils ont atterri dans la capitale vers minuit 30 heure locale, 7h 30 heure de Paris.
L’histoire dira comment ils ont survécu d’abord à l’accident d’avion, puis en marchant seuls pendant quarante jours dans cette forêt impénétrable, une des plus denses et des plus vierges du pays, où les arbres peuvent mesurer jusqu’à quarante-cinq mètres de haut, royaume des serpents, jaguars, pumas et autres félins sans compter les araignées et les insectes en tout genre… Les secouristes racontaient au début des opérations ne pas y voir à vingt mètres. Il y a deux semaines, des hélicoptères avaient balancé dans la forêt des dizaines de kits de survie qui les ont sans doute aidés dans leur odyssée. (…)
(…) Lire la suite de l’article de Libération ici
En Colombie, les quatre enfants rescapés du crash de leur avion retrouvés vivants (Le Monde avec AFP)
Agés de treize ans à un an, les quatre enfants ont erré dans la jungle pendant quarante jours. Transférés à Bogotá et « faibles », selon le président colombien, ils ont été pris en charge samedi matin.
Agés de treize ans, neuf ans, quatre ans et un an, ils ont erré pendant quarante jours dans la jungle amazonienne de Colombie après le crash du petit avion dans lequel ils voyageaient. Les quatre enfants ont été retrouvés vivants, dans la nuit de vendredi 9 à samedi 10 juin, puis ont été transférés vers Bogotá. Un avion médicalisé de l’armée colombienne s’est posé vers 0h 30 (7h 30, à Paris) à l’aéroport militaire de la capitale.
« Une joie pour tout le pays ! Les quatre enfants perdus il y a quarante jours dans la jungle colombienne ont été retrouvés vivants », a annoncé le président, Gustavo Petro, dans une publication sur Twitter accompagnée d’une photo de militaires et d’indigènes participant à l’opération pour retrouver la fratrie. « Oui, les enfants ont été retrouvés, mais j’ai besoin d’un vol ou d’un hélicoptère pour aller les chercher de toute urgence », avait confirmé leur grand-père, Fidencio Valencia.
Originaires du groupe indigène Uitoto, les enfants erraient seuls dans la jungle depuis le crash, le 1er mai, du Cessna 206 à bord duquel ils voyageaient avec leur mère, le pilote et un proche. Les trois adultes sont morts, et leurs corps ont été retrouvés sur le site de l’accident. Selon l’armée, les sauveteurs ont retrouvé la fratrie à environ 5 kilomètres plus à l’ouest. Ils « sont faibles ; laissons les médecins faire leur évaluation », a demandé M. Petro devant la presse.
Plus de cent soldats déployés pour les recherches
« Je veux juste les voir, les toucher », avait déclaré très ému leur grand-père à Villaviciencio. C’est la nature « guerrière » de Lesly, l’aînée de la fratrie, qui leur a permis de survivre, a jugé la grand-mère, Fatima Valencia. « Elle s’occupait habituellement toujours de ses frères et sœurs lorsque leur mère travaillait. Leur donnait à manger de la farine, du pain de manioc, des fruits de la brousse. » (…)
(…) Lire la suite de l’article ici
Crash d’un avion en Colombie : quatre enfants retrouvés vivants après 40 jours dans la jungle (France 24)
Les quatre enfants disparus dans la jungle amazonienne de Colombie depuis le crash le 1er mai du petit avion dans lequel ils voyageaient ont été retrouvés vivants, a annoncé, vendredi 9 juin, le président Gustavo Petro.
Colombie : épuisés mais “heureux”, les enfants miraculés de la jungle en convalescence à Bogotá (France 24)
Les quatre enfants qui ont survécu quarante jours dans la jungle, après un accident d’avion dans le sud-est de la Colombie et qui ont été retrouvés samedi, sont en convalescence à Bogota. Le président colombien, Gustavo Petro, leur a rendu visite. Leur hospitalisation devrait durer entre deux et trois semaines.
ls sont épuisés mais “heureux”. Les quatre enfants indigènes, sauvés après quarante jours d’errance dans la jungle colombienne, se reposent depuis samedi 11 juin dans un hôpital militaire de Bogota, où ils ont pu voir leur famille alors que le pays continuait de se réjouir de ce “miracle”.
“Mes petits-enfants ont de la vie (en eux). Même s’ils sont très épuisés, je sais qu’ils sont entre de bonnes mains”, a commenté à la presse leur grand-père Fidencio Valencia, un Indien Huitoto de 47 ans.
“Ils sont heureux de voir la famille (…) ils ont tous leurs sens”, s’est réjoui leur grand-père, devant l’hôpital militaire et une foule de journalistes.
Les enfants “sont un peu inquiets de voir tant de monde autour d’eux, mais ils récupèrent, ils parlent un peu (…), c’est une grande joie de les voir comme ça”, a commenté le ministre de la Défense Ivan Velasquez, à l’issue d’une visite à leur chevet en compagnie du président Gustavo Petro et de sa famille.
[…] Une nouvelle fois samedi, tous les officiels ont loué la coopération sur le terrain des commandos et des volontaires indigènes, dans un pays où des décennies de conflit interne et violences ont plutôt laissé de la défiance entre ces deux acteurs.“Sans les indigènes, leur expérience et leur savoir de la jungle, ce résultat inespéré n’aurait pas pu être atteint, tous les militaires le reconnaissent”, a souligné le ministre Ivan Velasquez : “Ils ont été les guides de nos commandos dans la jungle”. Selon l’armée, les secouristes ont parcouru, en plus d’un mois, près de 2 656 km dans cette jungle hostile et impénétrable. En “travaillant avec la troupe”, les volontaires indigènes ont “augmenté la capacité de réponse de l’État”, a analysé la responsable de l’ICBF.
Cette “rencontre des savoirs indigènes et militaires” en faveur “du bien commun”, conjugué au “respect de la forêt”, montre “une voie différente vers une nouvelle Colombie”, une “véritable voie vers la paix au nom de la vie”, a ensuite loué sur Twitter Gustavo Petro. (…)
(…) Lire l’article complet ici
Lire également: “J’ai faim”, “Maman est morte” : les premiers mots des enfants rescapés de la jungle colombienne (France 24)
Voir aussi cet article réservé aux abonné.e.s : En Colombie, après 40 jours dans la jungle, les quatre enfants retrouvés vivants (Nadjib Touaibia / L’Humanité)