🇦🇷 En Argentine, la Cour suprême confirme la peine de prison et d’inéligibilité à l’encontre de Cristina Kirchner (Le Temps – AFP / Déclaration de l’ACAF)


La Cour examinait le recours de Cristina Kirchner après une condamnation pour «fraude», un jugement confirmé en deuxième instance en 2024. L’ex-présidente péroniste devrait éviter la prison en raison de son âge au bénéfice d’une assignation à résidence.

L’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner sourit à ses partisans au siège du Parti justicialiste à Buenos Aires, le 10 juin 2025. — © Alessia Maccioni / AFP

Jugement retentissant contre Cristina Kirchner, une figure dominante de la vie politique argentine. La Cour suprême argentine a confirmé, mardi, la condamnation de l’ex-présidente péroniste à une peine de six ans de prison et d’inéligibilité à vie pour fraude pendant sa présidence.

Dans son jugement, la Cour considère que les peines en première et deuxième instances «étaient fondées sur les nombreuses preuves produites». En conséquence, elle «rejette le recours» de la politicienne de centre-gauche, principale opposante du président ultralibéral Javier Milei.

 Son âge, 72 ans, devrait éviter à Cristina Kirchner l’incarcération, au bénéfice d’une assignation à résidence. Elle a cinq jours ouvrables pour se présenter en vue de l’exécution de sa peine.

La Cour examinait son recours après une condamnation fin 2022 pour «fraude au préjudice de l’administration publique» durant sa présidence (2007-2015), un jugement confirmé en deuxième instance en 2024.

L’affaire portait sur l’attribution de marchés publics – des chantiers routiers – dans le fief de Cristina Kirchner à Santa Cruz pendant ses mandats présidentiels. Huit co-accusés, ex-fonctionnaires provinciaux, chefs d’entreprises, avaient aussi été condamnés.

L’ex-présidente, niant toute malversation, n’a eu de cesse dans la procédure de dénoncer une «persécution politico-judiciaire» pour la «bannir» de la politique. «Ils me veulent soit prisonnière, soit morte», a-t-elle lancé à maintes reprises en référence à l’attentat auquel elle réchappa en 2022.

«La sentence était écrite à l’avance», a-t-elle réaffirmé, l’air nullement abattue, mardi soir à plusieurs centaines de personnes venues exprimer leur soutien devant le siège du Parti justicialiste (péroniste) à Buenos Aires. Traitant les juges de «trio de marionnettes répondant à des ordres bien au-dessus d’eux, le pouvoir économique de l’Argentine», elle a estimé que face à un tel pouvoir, «être prisonnière est un certificat de dignité politique, personnel, et historique». (…)

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Non au Lawfare contre Cristina Kirchner (Association des citoyens argentins en France / ACAF)

Nous citoyens argentins en France, dénonçons la décision de la Cour Suprême argentine d’incarcérer l’ex-présidente Cristina Fernandez de Kirchner et de la proscrire de la vie politique.

Nous déclarons que cette condamnation est un cas de Lawfare qui consiste en une manœuvre du pouvoir économico-médiatico-judiciaire pour entraver l’arrivée au pouvoir par les urnes des candidats progressistes. On a vu à l’œuvre ce mécanisme en Bolivie contre Evo Morales, au Brésil contre Lula, en Equateur contre Rafael Correa.


Aujourd’hui notre pays traverse une crise institutionnelle sans précédents depuis le retour de la démocratie, avec un gouvernement qui viole notre constitution en gouvernant par décret et démonte systématiquement notre construction démocratique et nos droits sociaux durement conquis au cours de luttes sociales de ces 42 dernières années.

Tous les secteurs de la société sont impactés par les politiques d’extrême droite néo-libérales du gouvernement de Javier Milei : les retraités qui ne peuvent pas survivre avec leurs retraites de misère, les hôpitaux qui ne peuvent pas soigner correctement les patients à cause de coupes budgétaires drastiques, les enseignants et étudiants dont les salaires et budgets ont été réduits dramatiquement, 40000  fonctionnaires ont été licenciés et les services de l’État sont totalement dysfonctionnant. (…)

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 Voir également cet article réservé aux abonné·es : « Ils me veulent soit prisonnière, soit morte » : en Argentine, Cristina Kirchner condamnée par des juges « aux ordres des pouvoirs économiques » (Luis Reygada / L’Humanité)