🇦🇷 Argentine : Javier Milei caillassé pendant un déplacement de campagne (France 24 / L’Humanité)


Alors qu’un scandale de corruption éclabousse Karina Milei, la sœur et bras droit de Javier Milei, le président argentin a été, mercredi 27 août, la cible de projectiles lancés par des manifestants, a constaté l’Agence France-Presse.

La police protège le président argentin, Javier Milei, et sa sœur, la secrétaire générale de la présidence argentine, Karina Milei, ciblés par des projectiles à Buenos Aires, le 27 août 2025. Natacha Pisarenko / AP

En Argentine, Javier Milei pris à partie par des manifestants après l’affaire de détournement de fonds publics impliquant sa sœur (Clémentine Eveno / L’Humanité)

En plein scandale de corruption éclaboussant sa sœur et bras droit Karina Milei, le président ultra-libéral argentin Javier Milei a été la cible de projectiles divers, pierres ou bouteilles, mercredi 27 août, dans la périphérie de Buenos Aires, a constaté l’Agence France-Presse. Un évènement qui s’est déroulé alors qu’il circulait à bord d’un véhicule de la présidence pour promouvoir son parti en vue des élections législatives du 26 octobre.

Des manifestants ont protesté, mercredi 27 août, contre le président ultralibéral et dénoncer le détournement présumé de fonds destinés aux personnes handicapées dans lequel la sœur de Javier Milei est soupçonnée d’être impliquée. ©) Kay Nietfeld/ZUMA-REA

Les services de sécurité du président l’ont rapidement exfiltré, et il est indemne, selon le porte-parole présidentiel Manuel Adorni. Une bousculade a suivi les incidents et au moins une femme, une partisane du président ultralibéral, a été blessée et évacuée en ambulance, a constaté l’AFP.

Les manifestants, qui tenaient des pancartes « Milei dehors de Lomas de Zamora », le nom du quartier, exprimaient leur colère concernant cette affaire de corruption. Pour cause : Karina Milei, la secrétaire de la présidence, est soupçonnée d’avoir détourné des fonds destinés aux personnes handicapées. « C’est une honte qu’ils volent aux personnes handicapées », a commenté une manifestante, María Martinez, auprès de la chaîne de télévision C5N.

Une enquête a été ouverte par le Parquet, mais Karina Milei n’est toutefois, à ce stade, pas mise en cause. Une enquête qui fait suite à la diffusion, à partir du 19 août, de plusieurs enregistrements audios où une voix attribuée à l’ancien directeur de l’Agence pour le Handicap l’Andis, Diego Spagnuolo, dit que « Karina reçoit 3 %, et 1 % sert à l’opération ».

Karina Milei est ainsi soupçonnée d’avoir perçu 3 % du montant payé par l’Agence nationale du handicap (Andis) à la pharmacie Suizo Argentina pour l’achat de médicaments. « Ils empochent au moins un demi-million (de dollars) par mois », entend-on également dans l’enregistrement. (…)

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Comprendre l’affaire de corruption qui éclabousse Javier Milei et sa sœur Karina (France 24)

Ciblé mercredi 27 août par des manifestants mécontents, le président argentin Javier Milei se défend des accusations de corruption qui le visent, après la fuite d’enregistrements audios dans la presse. L’ex-directeur de l’Agence pour le Handicap accuse la sœur du président, qui est également secrétaire générale de la présidence, de détournement de fonds destinés aux bénéficiaires. La rédaction de France 24 en espagnol fait le point sur l’affaire.

Argentine : Javier Milei évacué d’urgence après avoir été ciblé par des « projectiles » (Théo Conscience / France 24)

En campagne dans la ville de Lomas de Zamora (banlieue de Buenos Aires), un bastion de l’opposition péroniste, Javier Milei a été la cible, mercredi 27 août, de jets de pierres et d’invectives suite au scandale provoqué par la diffusion dans la presse d’une série d’enregistrements audio. 

On y entend les conversations de l’ancien directeur de l’Agence nationale pour les personnes handicapées (Andis), Diego Spagnuolo, au sujet de pots de vin versés par une entreprise pharmaceutique et perçues par des membres de l’administration présidentielle.

Ces révélations ont provoqué l’ouverture d’une enquête par le Parquet. « Tout ce que dit (le fonctionnaire) est faux, nous allons le traduire en justice et prouver qu’il a menti », a déclaré Javier Milei aux journalistes peu avant les incidents.

Dans cette affaire, Karina Milei, secrétaire de la présidence, que son frère appelle « Le Chef », est soupçonnée d’avoir perçu 3 % du montant payé par l’Agence nationale du handicap (Andis) au groupe de santé privé Suizo Argentina pour l’achat de médicaments. 

Le 20 août, la presse argentine a diffusé une série d’enregistrements audio où l’on entend la voix supposée de Diego Spagnuolo, directeur de l’Andis, mettre en cause Eduardo “Lule” Menem, le sous-secrétaire du secrétariat général de la présidence, un poste occupé par Karina Milei, la sœur et bras droit du président. 

Membre de la famille de l’ancien président Carlos Menem, qui a gouverné l’Argentine entre 1989 et 1999, cousin de l’actuel président de la Chambre des députés, Martín Menem, il serait le principal opérateur de cette affaire de corruption. 

Dans les enregistrements divulgués, Karina Milei est désignée comme la destinataire potentielle de 3 % des montants versés par l’État argentin à la société Suizo Argentina pour l’achat de médicaments destinés à des programmes d’aide aux personnes souffrant de diverses pathologies chroniques.

Dans l’un des enregistrements, on entend Diego Spagnuolo admettre la complicité présumée du président : « Il n’est pas impliqué, mais tous ses proches le sont. Ils demandent de l’argent aux gens (…) et aux prestataires ». Spagnuolo affirme avoir dit au président argentin : “Javi, tu sais qu’ils volent. Tu sais que ta sœur vole, ne fait pas l’idiot”.

Dans un autre extrait, le fonctionnaire affirme avoir averti Javier Milei que le circuit de détournement de fonds serait géré par une femme d’affaires liée à la famille Menem, qui empocherait des millions. “Elle empoche un demi-million de dollars par mois grâce aux médicaments” affirme-t-il.

Une plainte a été enregistrée le jour même de la révélation des enregistrements. Elle vise Javier Milei, sa sœur Karina, “Lule” Menem, Diego Spagnuolo et le propriétaire de l’entreprise Suizo Argentina, Eduardo Kovalivker, accusés d’avoir participé à un “système de perception et de paiement de pots-de-vin liés à l’achat et à la fourniture de médicaments, avec un impact direct sur les fonds publics”.

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