🇦🇷 Argentine : une Marche des fiertés contre les politiques de Javier Milei (Nouveaux Espaces Latinos / France 24)


Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 1er novembre à Buenos Aires à la 34e Marche des fiertés, marquée par des slogans critiquant le gouvernement du président ultralibéral Javier Milei, qui vient de remporter les législatives de mi-mandat. « Ce démantèlement s’inscrit dans un contexte d’intensification des discours incitant à la haine et à la violence, même de la part des plus hautes autorités du pays », a déclaré à la presse María Paula García, coordinatrice Égalité et Diversité d’Amnesty International Argentine.

Illustration : Nouveaux Espaces Latinos

En janvier dans un discours prononcé à Davos (Suisse), Milei s’était lancé dans une longue diatribe contre le « virus woke », le « féminisme radical » et « l’idéologie de genre » dont la « version extrême » est la « maltraitance d’enfants ». En réaction, des milliers d’Argentins ont manifesté leur désapprobation dans les rues de Buenos Aires quelques jours plus tard. Parmi les centaines de pancartes brandies samedi, la plus répandue proclamait : « Pas de fierté sans justice ».

Les crimes de haine contre les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres ont augmenté de 70 % en Argentine au cours du premier semestre 2025 par rapport à la même période l’an dernier, selon l’Observatoire national des crimes de haine contre les personnes LGBT+. Dans une ambiance festive et colorée, l’événement a débuté dans la matinée du samedi avec la vente de produits à la Feria del Orgullo(Foire de la fierté) et des spectacles en direct sur la Plaza de Mayo, devant la Casa Rosada, siège du gouvernement argentin. De là, en milieu d’après-midi, la marche a commencé vers la Plaza de los Dos Congresos, où une scène a été montée devant les portes du siège du Parlement argentin, avec des concerts qui se poursuivront jusqu’au soir. « Face à la haine et à la violence : plus de fierté et d’unité » est le slogan principal choisi pour cette édition de la marche par le comité organisateur, composé d’un peu plus de soixante organisations non gouvernementales, syndicales et partisanes.

La liste des revendications dressée par le comité organisateur est longue : mettre fin à la stigmatisation des enfants et des adolescents « trans », rouvrir les espaces et les programmes consacrés au genre et à la diversité, et augmenter les fonds publics alloués à la santé et à l’éducation, entre autres nombreuses demandes. « C’est quelque chose qui me procure beaucoup d’émotion et de bonheur. C’est la deuxième fois que je viens et c’est merveilleux. C’est là que je peux être moi-même et, bien sûr, lutter pour nos droits », a déclaré Daira Rebeca Maldonado, une infirmière de dix-huit ans. Les slogans de cette marche comprennent la condamnation de la « criminalisation » des manifestations en Argentine, l’appel à une grève générale contre la politique d’austérité du gouvernement du président Javier Milei et une expression de « solidarité avec toutes les personnes LGBT+ et les peuples qui résistent à la montée de l’extrême droite dans le monde ». (…)

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Marche des fiertés LGBT+ en Argentine : « une urgence à nous rendre visibles » (France 24)

« Une urgence à nous rendre visibles » : plusieurs milliers de personnes ont défilé ce samedi 1er novembre à Buenos Aires, pour l’annuelle Marche des fiertés LGBT+, sous le signe de protestations contre l’hostilité mais aussi l’austérité du gouvernement ultralibéral de Javier Milei, perçu comme discriminatoire.

Reportage de France 24