Argentine : premier débat présidentiel télévisé de l’histoire du pays
Les deux candidats du second tour de la présidentielle en Argentine ont participé dimanche 15 novembre au premier débat présidentiel télévisé de l’histoire du pays.
REUTERS/Marcos Brindicci
En Argentine, tout le pays a suivi ce dimanche 15 novembre le débat télévisé entre les deux candidats qui s’affronteront au second tour de la présidentielle le 22 novembre prochain. Un tel débat est une première dans l’histoire politique argentine. Face à face, le péroniste Daniel Scioli, dauphin de la présidente sortante Cristina Kirchner, et l’opposant de centre droit Mauricio Macri, actuel maire de Buenos Aires. En tête dans les sondages, ce dernier semble avoir conforté son avance.
Avec la dernière image du débat télévisé du 15 novembre, tout était dit : un Macri exultant embrassait son épouse, tandis qu’un Scioli fatigué s’appuyait sur sa femme, sourire de circonstance aux lèvres. Comme le reconnaît Pablo, un partisan de Daniel Scioli (candidat du parti péroniste au pouvoir), Mauricio Macri (leader de l’opposition) a été le meilleur dans ce débat télévisé suivi par toute l’Argentine : « Clairement, c’est Mauricio Macri qui s’est montré nettement à son avantage et qui a présenté les perspectives les plus claires pour le pays. Il était aussi plus relâché et plus énergique que Scioli. »
Avant le débat, les sondages donnaient à Macri une avance de huit points au second tour de l’élection présidentielle argentine. Pour renverser la tendance, il aurait fallu que Scioli le déstabilise. C’est peu dire qu’il n’a pas réussi. Défendant mollement les acquis de Cristina Kirchner, il est resté sans réponse quand Macri l’a attaqué sur le passif de la présidente sortante, comme l’inflation. Sur un nuage, Mauricio Macri s’est présenté comme le candidat du renouveau : « Nous allons commencer une étape merveilleuse, où nous allons travailler ensemble pour construire cette Argentine dont nous rêvons depuis longtemps. Ca ne se fera pas en un jour, mais jour après jour ». Il reste cinq jours de campagne. Mais le vent du changement semble porter l’Argentine vers une rupture avec le péronisme.