Au Brésil, la police militaire incendie et expulse le Quilombo Campo Grande en pleine épidémie (Autres Brésils) / Communiqué du MST

Le Quilombo Campo Grande, État du Minas Gerais, abrite 450 familles, protégées par le droit constitutionnel. Le processus de réforme agraire, prévu dans la Constitution brésilienne, était engagé pour le Quilombo Campo Grande. Le 19 Juillet 2019, le gouverneur Romeu Zema a révoqué le décret, suspendant le processus de réforme agraire et la reconnaissance des droits des familles et petits exploitants. Un an plus tard, il envoie la police militaire encercler, incendier, blesser et expulser les familles, petites exploitantes agricoles.

Lors d’une audience qui s’est tenue le mercredi 7 novembre 2018, le juge Walter Zwicker Esbaille Junior a ordonné l’expulsion des familles exploitant les terres de Quilombo Campo Grande depuis 20 ans.

Avec cette décision, 450 familles occupant l’usine désaffectée Ariadnopolis de Campo do Meio-MG, 1 200 hectares de cultures de maïs, de haricots, de manioc et de courges, 40 hectares de jardin agro-écologique et 520 hectares de café seront détruits. Des centaines de maisons, d’enclos et des kilomètres de clôture seront également détruits. Cet ordre a été appliqué vendredi 14 août, détruisant tout ce que les gens ont construit en deux décennies de travail.

La décision d’expulsion a été annoncée vendredi 27 juillet et concerne une zone de 12 000 hectares où environ 800 familles vivent au sein de 30 communautés. Dans l’état du Maranhão, les communautés de quilombolas, les travailleurs et les travailleuses organisés ont réagi au décret du gouvernement brésilien, favorisant l’expansion d’un programme spatial brésilien, en contradiction totale avec la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Cette intervention est appliquée en pleine épidémie de Covid-19 qui touche très fortement les communautés quilombolas

Le Mouvement des travailleurs ruraux Sans-Terre de l’État du Minas Gerais dénonce la violente expulsion menée par la police militaire, le vendredi 14, dans l’après-midi. En pleine pandémie, le gouverneur Romeo Zema a mis en danger la vie et la santé de milliers de personnes, manifestant son mépris pour la population en montrant son côté lâche et criminel.

Après 56 heures de résistance dans le campement de Quilombo Campo Grande, l’expulsion fixée pour ce mercredi 12 août s’est concrétisée par une violente attaque des familles regroupées par la police. Ce furent trois jours de tension, de violations des droits humains et de requêtes au gouverneur Romeo Zema pour que l’action de la police soit suspendue. La mobilisation de l’appareil policier a favorisé les regroupements, exposant non seulement les familles sans terre, mais aussi toute la population de la région à la propagation du Coronavirus, y compris les femmes enceintes, les personnes âgées et les autres personnes du groupe à risque. (…)

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Expulsion de Quilombo Campo Grande en pleine épidémie / Communiqué du MST

Entre mercredi 12 août et vendredi 14 août, les familles du campement Quilombo Campo Grande ont résisté à l’expulsion pendant près de 60 heures. Dès mercredi, l’école populaire Eduardo Galeano, où les enfants, les jeunes et les adultes étaient alphabétisés, a été détruite. Le jeudi après-midi, les maisons et les plantations ont été détruites.

Durant ces trois jours de lutte et de résistance, l’ensemble du Mouvement des Sans Terre s’est mobilisé autour de la solidarité, l’un de ses principaux piliers.

Le Mouvement des travailleurs ruraux Sans-Terre de l’État du Minas Gerais dénonce la violente expulsion menée par la police militaire, le vendredi 14, dans l’après-midi. En pleine pandémie, le gouverneur Romeo Zema a mis en danger la vie et la santé de milliers de personnes, manifestant son mépris pour la population en montrant son côté lâche et criminel.

Après 56 heures de résistance dans le campement de Quilombo Campo Grande, l’expulsion fixée pour ce mercredi 12 août s’est concrétisée par une violente attaque des familles regroupées par la police. Ce furent trois jours de tension, de violations des droits humains et de requêtes au gouverneur Romeo Zema pour que l’action de la police soit suspendue. La mobilisation de l’appareil policier a favorisé les regroupements, exposant non seulement les familles sans terre, mais aussi toute la population de la région à la propagation du Coronavirus, y compris les femmes enceintes, les personnes âgées et les autres personnes du groupe à risque. (…)

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MST denuncia violência cometida pelo governo Zema