Bataille politique au Pérou, entre un Parlement dissous et un président suspendu (Le Monde/AFP)
Le Congrès, dominé par l’opposition, a nommé la vice-présidente, Mercedes Araoz, chef de l’État par intérim, en attendant de voter une motion visant à destituer définitivement Martin Vizcarra.
Le Parlement du Pérou, dominé par l’opposition, a voté lundi 30 septembre la suspension pour un an du président Martin Vizcarra pour « incapacité morale » après que ce dernier a prononcé la dissolution de la Chambre sur fond de crise institutionnelle.
Dans la foulée, le Parlement, contrôlé par les partisans de l’ex-président Alberto Fujimori (au pouvoir entre 1990 et 2000), a nommé la vice-présidente, Mercedes Araoz, chef de l’État par intérim, en remplacement de M. Vizcarra.
Mme Araoz, une économiste de 58 ans, a immédiatement prêté serment devant le président du Parlement, Pedro Olaechea. Ce dernier a alors affirmé que les députés voteront formellement vendredi une motion destituant M. Vizcarra de façon définitive.
« Nous sommes face à un coup d’État », a fulminé le député Jorge Del Castillo, allié de l’opposition, pour justifier la fronde du Parlement, « j’espère que les forces armées et la police ne se joindront pas à cette mascarade » (…)