Carnaval: Rio de Janeiro se prépare à une seconde nuit de défilés

Le lundi 8 février, Rio de Janeiro se préparait à sa seconde nuit de défilés à l’occasion du carnaval. Cette année, le carnaval est marqué par le danger que représente le virus Zika, mais les Brésiliens et les nombreux touristes sont bien décidés à faire la fête malgré tout.

Rio1bis
Près de 70 000 spectateurs ont assisté aux défilés du carnaval de Rio de Janeiro. Ici, l’école de samba Mocidade danse sur le sambodrome, le 8 février 2016. REUTERS/Pilar Olivares TPX IMAGES OF THE DAY

Couverts de plumes multicolores et de répulsif anti-moustique, en raison de la crainte du virus Zika, les danseurs ont commencé à défiler dimanche soir sur le sambodrome de Rio. Ce lundi soir, comme dimanche, six des meilleures écoles de samba du pays parcourront les 700 mètres du sambodrome.

La cérémonie d’ouverture a évoqué les Jeux olympiques, qui se dérouleront dans la ville de Rio en août.

Rio2
Les mascottes olympiques, au sambodrome de Rio de Janeiro, le 7 février 2016. REUTERS/Pilar Olivares

Estacio de Sa était la première école de samba à être entrée sur la piste dimanche soir, à 21 h 30 (23 h30 GMT), annoncée par une explosion de percussions. Les cinq autres écoles à avoir défilé ensuite sont : União da Ilha, Beija-Flor (championne de 2014), Grande Rio, Mocidade et Unidos da Tijuca.

L'école de samba Estacio de Sa a défilé en premier dimanche soir, lors du carnaval de Rio. REUTERS/Pilar Olivares
L’école de samba Estacio de Sa a défilé en premier dimanche soir, lors du carnaval de Rio. REUTERS/Pilar Olivares

Les danseurs et la plupart des spectateurs se sont couverts de crème anti-moustiques, dont les ventes ont explosé. Cinq millions de personnes, dont un million de touristes, ont assisté aux « blocos », les défilés populaires de rues. Il n’y a pas eu d’annulation dans le réseau hôtelier pour le carnaval par crainte du Zika, a assuré à l’AFP le secrétaire municipal au Tourisme Antonio Pedro Figueira de Mello.

Le défilé le plus traditionnel, le Bola Preta, a rassemblé samedi un million de personnes.

Le Bola Preta est l'un des nombreux défilés de rues lors du carnaval de Rio. REUTERS/Lunae Parracho
Le Bola Preta est l’un des nombreux défilés de rues lors du carnaval de Rio. REUTERS/Lunae Parracho

Chaque école comprend de 3 500 à 4 500 danseurs et dépense entre 12 et 15 millions de réals (entre 2,6 et 3,3 millions d’euros). Les défilés, autrefois largement financés par des mafieux des jeux clandestins, sont de plus en plus parrainés par de grandes marques.

Mais cette année, les défilés ont dû faire face à la récession économique que traverse le Brésil. La crise a été si forte que 48 villes ont décidé d’annuler leur carnaval.

Un fêtard de l'école de samba Estacio de Sa quitte le sambodrome, après la parade du carnaval de Rio de Janeiro, le 7 février 2016. REUTERS/Ricardo Moraes
Un fêtard de l’école de samba Estacio de Sa quitte le sambodrome, après la parade du carnaval de Rio de Janeiro, le 7 février 2016. REUTERS/Ricardo Moraes

Un jury de 40 membres est chargé de désigner l’école « championne du carnaval 2016 ». Elle sera connue mercredi. A l’image de Rio, c’est tout le Brésil, qui s’arrête pendant une semaine, emporté du nord au sud par la folie du carnaval.

 

Source :

Maati Bargach,

RFI, 08 février 2016