🇨🇱 Chili : le leader mapuche Hector Llaitul Carrillanca risque vingt-cinq ans de prison (revue de presse fr.esp.)
Le 22 avril 2024 a eu lieu la dernière audience du procès de Hector Llaitul Carrillanca, porte-parole et militant de la Coordinadora Arauco Malleco, organisation politique du mouvement autonomiste et de libération nationale mapuche. Le procès a commencé le 12 mars de cette année, après une période d’investigation qui a duré plus de deux ans. L’inculpé est incarcéré depuis le 22 aout 2022 en prison préventive. Il risque vingt-cinq ans de prison .
Le leader mapuche condamné au Chili risque vingt-cinq ans de prison (Alexandre Leclerc / Démocratie nouvelle)
Temuco. La justice chilienne a déclaré Héctor LLaitul, porte-parole de la Coordinadora Arauco Malleco (CAM) et l’un des représentants les plus connus du mouvement mapuche, coupable, entre autres, de violations de la loi sur la sécurité. Il est en détention depuis vingt mois. Le nombre d’années qu’il devra passer en prison sera annoncé en mai.
Le gouvernement et l’opposition ont salué le verdict comme une « victoire sur le terrorisme ». Le député Miguel Becker du parti de droite « Renovación Nacional » (Renovación Nacional) a imputé la responsabilité du sous-développement économique de la région aux violences accusées à Llaitul.
Plus précisément, Llaitul a été accusé d’incitation à la violence, d’utilisation d’armes à feu, d’appropriation par la force, de vol de bois et d’attaque contre les autorités. Il aurait pénétré par effraction dans les haciendas d’une entreprise forestière et volé du bois.
Les avocats de la défense de LLaitul demanderont l’annulation du verdict. Le verdict est basé sur la pensée de l’accusé et non sur des faits et est donc de nature politico-idéologique, c’est pourquoi il doit être acquitté. Ils se sont plaints du fait que l’accusation avait eu recours à des témoins incognito que les participants au procès n’avaient pas vus. Les avocats de Llaitul n’ont pas non plus été en mesure de procéder à un contre-interrogatoire pour vérifier les déclarations des témoins.
Le CAM se considère comme une organisation de diverses communautés mapuches ayant des objectifs politiques communs dans les régions du sud du Chili, du Biobío et de l’Araucanía. Contrairement à d’autres organisations mapuches qui prônent l’intégration et l’égalité dans la société chilienne, le CAM appelle à l’autonomie politique et culturelle et au retour de vastes territoires ancestraux. Leur approche politique anticapitaliste, combinée à leurs actions militantes, a conduit à ce que leurs représentants et l’organisation soient classés comme terroristes et poursuivis en conséquence.
Le tribunal a confirmé toutes les accusations et statuera sur la peine le 7 mai. Le parquet réclame 25 ans de prison.
Avant l’annonce du verdict, Llaitul a publié une déclaration appelant à un acquittement et à un procès équitable. « Même si je suis reconnu coupable, le conflit mapuche continuera. Nous parlons de criminaliser la cause mapuche. La question est de savoir s’il faut aborder la résolution d’un conflit historique de manière responsable ou s’il se poursuivra indéfiniment. Je suis « Je suis sûr que le L’État me punira avec toute la sévérité et parce que nous ne comprenons pas le choc de deux cultures, le conflit continuera. » Il a ajouté : « Nous n’avons pas déclaré la guerre, je suis donc un prisonnier politique ».
Hector Llaitul a analysé le contexte historique du conflit avec la nation mapuche et la résistance à l’oppression de son peuple dans des interviews et dans son livre Chem ka Rakiduam (Pensées et action du CAM). En résumé, il arrive à la conclusion que la violence est toujours venue et continue de venir de l’État.
Citons par exemple Matías Catrileo, un étudiant mapuche de 23 ans, et Camilo Castillanca, un agriculteur mapuche de 24 ans, qui ont été abattus lors d’opérations de police en 2008 et 2018, respectivement. Les victimes ont été criminalisées et les meurtres ont été tentés d’être dissimulés. Même si les affaires ont été résolues et les responsables condamnés, les victimes ont été soupçonnées à plusieurs reprises de terrorisme dans les médias.
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Chili : Le leader mapuche accusé d’«actes violents» (Coco Magnanville)
Le 24 avril 2024, le Tribunal du Chili a condamné à un an et huit mois de prison Héctor LLaitul, leader indigène de la Coordinadora Arauco Malleco (CAM), reconnu coupable d’attaque contre l’autorité et d’actes de violence commis dans deux régions du sud du pays. Pays américain. Après avoir obtenu cette condamnation, le Parquet a requis une peine de vingt-cinq ans de prison, peine qui sera annoncée par le tribunal le 7 mai, virtuellement.
Selon AP News, dans sa décision, la juge Rocío Pinilla a tenu le dirigeant responsable d’autres crimes, notamment l’usurpation violente et le vol prévus dans la loi sur la sécurité de l’État.
Le juge a assuré qu’il existe de nombreuses preuves selon lesquelles Héctor Llaitul a commis des actes perturbateurs et qu’il y avait des conversations et des images sur son téléphone qui prouvaient sa participation aux attentats de 2020.
«Ce n’est pas parce qu’ils me condamnent que cela mettra fin aux revendications de la droite profonde des Mapuche (…) Il s’agit de rechercher un monde meilleur pour tous, pour les Mapuche et les Chiliens», a exprimé Llaitul pour sa défense, selon l’agence Pressenza .
Depuis plusieurs années, le CAM, sous le commandement de Llaitul, est tenu pour responsable d’incendies criminels et d’attaques armées contre des engins forestiers installés dans des territoires ayant appartenu auparavant aux Mapuche.
De leur côté, les avocats de Llaitul, Victoria Bórquez et Josefa Ainardi, ont souligné d’éventuels biais dans le dossier, ce que, comme prévu, ont nié tant le procureur Leiva que les représentants du ministère de l’Intérieur et de l’entreprise Bosques Cautín.
Ils ont ajouté que les accusations que le Ministère Public impute à Llaitul manquent de preuves concluantes et sont illégitimes, aggravées par l’utilisation des soi-disant « témoins protégés », trois des cinq, qui n’ont pas comparu.
Le modèle de la monoculture forestière
« Le modèle de monoculture forestière que défend ce gouvernement n’a laissé que des sols acides et inutiles. Mais le peuple mapuche a une relation équilibrée avec la terre et cela ne va pas s’arrêter », a déclaré Héctor Llaitul, avant de recevoir le verdict. (…)
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Declaración de Héctor Llaitul en el primer día de juicio (Voces en lucha)
Este martes 12 de marzo comenzó en Temuco el juicio contra el vocero de la CAM Héctor Llaitul Carrillanca, preso político mapuche en prisión preventiva desde hace dos años, acusado por el Estado de Chile mediante la Ley de Seguridad Interior del Estado, y quien se enfrenta a la posibilidad de una condena de más de 25 años de cárcel basada fundamentalmente en la expresión de ideas y testimonios como vocero del movimiento mapuche.
El primer día de juicio, Héctor Llaitul ejerció su derecho a declarar con un histórico discurso que tocó las causas del conflicto mapuche y los motivos por los cuales no se retracta de sus declaraciones, ejercidas en el marco de su rol como werken (vocero) del movimiento autonomista mapuche de la CAM (Coordinadora Arauco Malleco), organización de resistencia de comunidades mapuche que ejercen la recuperación, el control y la reconstrucción territorial en el marco de la autonomía material y espiritual-cultural mapuche, tal y como explicó el werken en su declaración. Héctor Llaitul negó participación en otros hechos que se le imputan, que que denuncia como montajes basados en testigos protegidos.
Compartimos a continuación las palabras transcritas de la declaración de Héctor Llaitul Carrillanca ante el Tribunal Oral Penal de Temuco.
En primer lugar, saludar, mari mari kom pu che, mari mari magistrado lem. He estado en esta situación varias veces ya, no recuerdo muy bien si son 6 u 8 oportunidades en las que he sido procesado en el marco del mal denominado conflicto mapuche. Por lo tanto, entiendo lo que tengo que declarar, estoy consciente, y esta sería una excepción con respecto de la situación que me ha tocado anteriormente, procesalmente, porque antes había sido sometido a efecto de una tipificación penal que perseguía hechos, no como en esta ocasión, que soy perseguido por expresar ideas o planteamientos políticos, culturales, relacionados precisamente con el conflicto entre el Pueblo Nación Mapuche y el Estado chileno.Voy a partir por lo siguiente. Yo soy mapuche, y en mi calidad de vocero, de werken de una organización mapuche que es parte del movimiento mapuche, estoy siendo nuevamente procesado y se busca de parte de la institucionalidad chilena una condena respecto de lo que yo represento. Cuando digo yo soy mapuche, y en esto hablo muy claramente frente al tribunal, me permito una acotación de respeto también en relación a su persona, como juez, respecto de tres gestos. Le agradezco que me permita corregir el apellido de mi madre, de mi Ñuke, es Carrillanca. Segundo, también le agradezco que me permita saludar en mapudungun, porque yo soy mapuche. Y tercero, que también pueda establecerse acá que tengo estudios superiores o que tengo un título profesional, lo que me permite de alguna manera interactuar con ustedes y con toda la institucionalidad. Es por lo mismo que yo reafirmo mi condición de werken. Es por lo mismo que yo reafirmo mi condición de mapuche. Y al hacer esta reafirmación me veo obligado a hablar de mi tuwun [lugar de origen] y mi kupalme [linaje familiar]. Porque cuando nosotros decimos que somos mapuche nos tenemos que remitir a esta realidad, más allá de nuestras características, de nuestro fenotipo racial, nosotros reivindicamos una identidad, una diferenciación cultural que aún se mantiene viva y es una realidad en esta parte del territorio que nosotros llamamos Wallmapu histórico. El tuwun es el lugar de donde yo vengo, yo soy mapuche williche. De ahí es mi padre ya fallecido, y mi madre, aún viva. De ahí son mis ascendientes históricos, ancestrales, del territorio de kofalmo, del territorio de kilacahuin en territorio williche, en el sur, hacia la costa de Osorno. De ahí son mis ancestros milenarios. Por el lado de mi padre, por el lado de mi madre. Yo soy Llaitul Carrillanca, descendiente de los Llanquilef, de los Treimun, de los Carrillanca. Para aclarar, yo no soy solamente Llaitul. Ese es el ascendiente que me permite involucrarme en esta reivindicación de mi pueblo. Soy parte de un pueblo. Soy miembro de un pueblo originario. Y en mi calidad de werken, en mi calidad de vocero de una organización, para entenderme con el otro, yo expreso lo que soy y las ideas por mandatado por una organización de tipo tradicional. De acuerdo a lo que nosotros entendemos, partiendo de esta base del tuwun y del kupalme. El kupalme entendido como el linaje, o la consanguinidad, que a nosotros nos representa el hecho de venir de un territorio. No me voy a poner aquí a hablar respecto del sentido de los apellidos o de los emparentamientos que nosotros tenemos con los territorios. Se ha hablado bastante y suficiente al respecto. Por lo mismo, a mí hoy me da mucha pena, y lata, que la magistrada tenga mayor gesto que los fiscales que nos han perseguido históricamente, y que ni siquiera sepan cómo se llama el libro que hemos escrito, y del cual están haciendo persecución penal también, respecto de las ideas. Son tres palabras muy simples, Chem ka Rakiduam, que significa pensamiento y acción de la CAM. CHEM KA RAKIDUAM. Es el mapuche rakiduam y el mapuche kimun lo que me tiene aquí en calidad de prisionero político, nuevamente por parte del Estado chileno. (…)
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Héctor Llaitul tras ser declarado culpable: «Este juicio fue absolutamente politizado» (entrevista exclusiva por Josefa Barraza / El Ciudadano)
El Ciudadano conversó en exclusiva con Héctor Llaitul, quien decidió hablar por primera vez sobre sus del proceso judicial por el que estaría arriesgando veinticinco años de presidio efectivo.
El pasado lunes 22 de abril, y en el Tribunal Oral en lo Penal de Temuco se efectuó la audiencia contra el werken de la Coordinadora Arauco Malleco (CAM), Héctor Llaitul, por delitos contemplados bajo la Ley de Seguridad del Estado. En esta instancia, fue declarado culpable de todos los cargos que se le imputan: hurto de madera, usurpación, y atentado contra la autoridad .Sin embargo, dos días después de lo ocurrido, El Ciudadano conversó en exclusiva con Héctor Llaitul -tras una gestión con su defensa-, quien decidió hablar por primera vez sobre sus impresiones del proceso judicial por el que estaría arriesgando veinticinco años de presidio efectivo.
Accedo a dar esta entrevista por la necesidad que sentimos como mapuche de dar importancia y sentido profundo a lo que significa la libertad de expresión , el principio de la libertad de expresión, y que trasciende mucho más allá de las fronteras, porque cuando existen conflictos entre pueblos de esta naturaleza debieran escucharse todas las voces, porque debe buscarse una salida con diálogo a un conflicto histórico , comenzó diciendo Llaitul.
Ya fue declarado culpable, pero en su opinión ¿Qué irregularidades hubo en su juicio?
Efectivamente, hubo una serie de irregularidades o vicios procesales en este juicio y que la misma prensa burguesa ha llamado «juicio histórico». En primer lugar, porque esto parte por una denuncia, una querella del gobierno de derecha de Piñera y después fue ampliada por el gobierno de Boric. Se involucraron o se asignaron otro tipo de ilícitos para poder hacer una suerte mezcla que pudiera argumentar o legitimar, la persecución política que era el fondo del enjuiciamiento y el proceso en mi contra (…) los otros ilícitos son todos relacionados con los procesos de recuperación territorial y política que llevamos adelante como organización, como expresión dentro del movimiento mapuche, particularmente del movimiento mapuche autonomista que confronta con los intereses de gran capital en el territorio ancestral mapuche. Entonces, en ese marco se pudo observar claramente vicios procesales.
Usted menciona vicios procesales, ¿A cuáles se refiere?
Por ejemplo, la participación de los testigos sin rostro, lo que significó también la salida de una jueza garantista para imponer la presencia de estos testigos con reserva de identidad como estándar de prueba, los que son cuestionados no solamente por la jurisprudencia en el ordenamiento internacional, sino también por el mismo Estado chileno a la hora de establecer una condena por la utilización de este tipo de testigo o prueba. Lo otro es que toda la argumentación, toda la prueba que se presentó responde a la subjetividad de la persecución penal de la Fiscalía, y del Ministerio del Interior, la cual tiene relación con perseguir a una expresión, a un liderazgo, a una vocería. Por lo tanto, se persigue en estricto rigor no solamente una retórica en específico, sino a una propuesta política. Que es la que nosotros venimos sosteniendo como organización o como parte del movimiento mapuche que lucha por la recuperación de las tierras. Además, debe quedar muy claro que detrás de esta condena estuvieron las forestales, quienes de hecho participaron como querellantes. (…)
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