🇨🇴 Colombie : Ivan Márquez, ex-numéro deux des ex-Farc réapparaît dans une vidéo (RFI)


En juillet dernier, on l’avait dit mort mais Iván Márquez, ancien numéro deux de la guérilla colombienne disparue des FARC, est réapparu dans une vidéo publiée samedi 11 mai. Il y manifeste son soutien à la proposition du président Gustavo Petro d’une Assemblée constituante pour sortir du blocage politique dans lequel se trouve la Colombie.

Ex-numéro 2 des Farc, Ivan Márquez -ici en 2018 – a été élu au Sénat colombien lors de son retour à la vie civile, mais il avait refusé d’occuper son siège. AFP/File

Ivan Márquez s’exprime dans une vidéo de seize minutes (dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante par l’AFP) et dont le journal El País a publié samedi un extrait.

Leer en español: El lider guerrillero Iván Márquez reaparece tras ser dado por muerto con un vídeo en apoyo a la Constituyente de Petro

« Une Constitution bolivarienne pour la Colombie serait une idée extraordinaire », entend-on dire Ivan Márquez, en référence à la proposition de Petro de réaliser une Assemblée constituante pour faire avancer les réformes pour lesquelles il a été élu. Réformes bloquées par un Congrès dans lequel il n’a pas de majorité. « Des vents constituants soufflent, réveillant l’espoir des foules immenses », ajoute l’ancien chef des Farc. « Nous voulons demander au gouvernement national de faire tout son possible pour garantir la présence des électeurs de la périphérie afin qu’ils puissent être entendus dans les locaux de la grande assemblée », dit encore Ivan Márquez.

Plusieurs médias locaux ont republié sur leurs réseaux sociaux l’enregistrement diffusé dans le cadre des interventions au forum binational « Territoire de paix, de vie et de biodiversité » à Puerto Carreño, département de Vichada (est), frontalier du Venezuela.

En février, le gouvernement Petro et la dissidence de la Segunda Marquetalia dirigé par Márquez ont annoncé le début d’un processus de dialogue, sans préciser de date. Mais des escarmouches opposent encore l’armée aux guérilleros de ce mouvement, comme ce fut le cas encore en avril dernier.

Le gouvernement de Gustavo Petro, premier président de gauche à gouverner la Colombie, est également en pourparlers avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN). Des négociations compliquées puisque l’ELN a annoncé récemment qu’elle reprenait ses enlèvements contre rançon. Autres discussions chaotiques, celles avec l’État-major central (EMC), autre faction qui a quitté l’accord de 2016, interrompues après que le gouvernement a rompu le cessez-le-feu le 17 mars en raison du meurtre d’une femme autochtone aux mains des rebelles. (…)

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