Colombie: une juge ouvre la voie à des poursuites contre l’ex-président Álvaro Uribe (RFI)


L’ancien président ultra-conservateur Álvaro Uribe doit être jugé pour des accusations de corruption et de subordination de témoins.

L’ancien président colombien Á lvaro Uribe, lors d’une conférence de presse, le 8 octobre 2019, à Bogotá. REUTERS / Luisa González / File Photo

La saga judiciaire remonte à 2012. Un sénateur de gauche, Iván Cepeda, accuse l’ex-président conservateur Álvaro Uribe d’avoir créé, durant ses deux mandats de 2002 à 2010, sa propre milice paramilitaire. Une milice qui, main dans la main avec les forces armées colombiennes, avait commis des massacres contre des civils pour les présenter ensuite comme des guérilleros. Une milice aussi accusée de liens étroits avec les cartels de la drogue.

Face à ces accusations, Álvaro Uribe crie au complot. Mais cette stratégie se retourne finalement contre lui. En 2018, la Cour suprême colombienne estime que l’ex-président de droite a fait pression sur des témoins potentiels. Mercredi 27 avril encore, le procureur a demandé de classer l’affaire sans suite, mais la juge de Bogotá en a finalement décidé autrement.

Carmen Ortiz a mis douze heures à lire son argumentaire, qui fait 300 pages. « Il est clair pour le bureau qu’il existe une hypothèse possible sur la matérialité de la corruption dans la procédure pénale d’Uribe », a-t-elle déclaré.

Un appel toujours possible

La décision du tribunal peut encore faire l’objet d’un appel de la part de la défense de l’ancien président, omniprésent dans la campagne présidentielle pour les élections du 29 mai. (…)

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