Des « Foulards verts » en soutien à la lutte pour le droit à l’avortement en Argentine (Tifenn Marin/ Révolution Permanente)

Ce mardi 28 mai se tenait la huitième présentation du projet de loi pour le droit à l’avortement devant le congrès Argentin. En France, à Paris et Toulouse, entre autres, des rassemblements « pañuelazo pour l’IVG en Argentine » ont rassemblé plusieurs centaines de personnes.

En pleine période électorale en Argentine, la loi pour l’Interruption Volontaire de Grossesse était présentée ce mardi 28 mai devant le congrès argentin. Cette loi portée par la campagne nationale pour le droit à l’avortement a été lancée en 2003 suite à la XVIIIe rencontre nationale des femmes pour qui la question de l’avortement est fondamentale. En Argentine l’avortement est la troisième cause de mortalité chez les femmes, le droit pour elles de décider si elles veulent ou non enfanter est un droit vital et fondamental. Cette campagne nationale rappelle que, bien qu’illégal, l’avortement se pratique. Ce sont les milliers d’avortements clandestins qui chaque année coûtent la vie à plus de 47 000 femmes dans le monde. Les conditions de ces avortements varient en fonction de différents critères et surtout de l’appartenance de classe, les femmes des classes populaires sans moyens se retrouvent ainsi à avorter dans des conditions extrêmement précaires et insalubres qui mettent très souvent en danger leur vie.

À Paris, le rassemblement à réuni près de 250 personnes ainsi qu’un grand nombre de collectifs et associations venus soutenir le projet de loi légalisant l’IVG en Argentine. Plusieurs militantes ont rappelé la liste des jeunes filles décédées ces dernières années en raison du caractère illégal de l’avortement et de sa criminalisation. Des jeunes filles pour qui être enceinte représente un danger pour leur vie sur le plan médical, et également les prive du choix de décider. Etant également criminalisées pour avoir voulu avorter, c’est la double peine. Parmi les nombreux cas, il y a celui de Belén, une enfant qui ne savait pas qu’elle était enceinte et a fait une fausse couche à l’hôpital, elle a été condamnée à 8 ans de prison pour homicide et enfermée pendant 900 jours. Comme l’ont rappelé les militantes en lutte pour le droit à l’avortement : NiñasNoMadres, ce sont des enfants, pas des mères (…)

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