🇪🇨 Équateur: appel à la grève générale (Courrier International)
Le gouvernement de Daniel Noboa fait face depuis plusieurs jours à une explosion des foyers de contestation contre l’élimination de la subvention du diesel, un sujet explosif dans le pays, mais aussi contre la politique résolument libérale qu’il tente de mettre en place.
La colère gronde en Équateur. Réélu en avril, le président Daniel Noboa a joui pendant de longs mois d’un totem d’immunité qui lui a permis de durcir les politiques sécuritaires mises en place dans le cadre de sa guerre contre les gangs, sans réelle opposition. Mais alors que la violence n’a toujours pas diminué, les réformes économiques et sociales résolument libérales qu’il tente d’entreprendre font face à une multiplication des contestations.
La dernière en date est celle de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), qui a appelé le jeudi 18 septembre 2025 à une “grève nationale indéfinie” en réponse à l’élimination des subventions du diesel. “Un bras de fer engagé un jour après que Noboa a annoncé son intention de convoquer une Assemblée constituante pour modifier la Constitution”, rappelle le média Primicias.
Et cette décision ne peut pas être prise à la légère, puisque cette puissante organisation amérindienne est à l’origine de révoltes citoyennes qui ont fait plier deux gouvernements, en 2019 et en 2022, pour les mêmes raisons.
D’autant qu’elle n’est pas seule. Le pays fait aussi face depuis le 15 septembre à des blocages routiers intermittents dans six de ses vingt-quatre provinces, malgré l’état d’urgence décrété par le gouvernement dans sept d’entre elles, et des interventions répétées de la police et des militaires, qui jouent au chat et à la souris avec les manifestants.
“Ils ne vont pas détruire tout ce que nous avons construit, ils seront dénoncés pour terrorisme et iront trente ans en prison”, a répondu avec véhémence Noboa à propos des bloqueurs, alors qu’il a lui-même convoqué la semaine précédente une manifestation contre la Cour constitutionnelle, accusée de ne pas le laisser gouverner. (…)
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Plus d’informations en espagnol sur le site de Wambra Comunitario
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