🇪🇨 Équateur / Colombie / Mexique : crise énergétique en raison de la sécheresse (revue de presse)


Plusieurs pays d’Amérique latine sont confrontés à une grave sécheresse, provoquée par le phénomène El Niño, alors que le mois d’avril est habituellement un des mois les plus pluvieux dans la région. En Équateur, par exemple, la grave sécheresse qui frappe le bassin amazonien a fait baisser le niveau des cours d’eau, particulièrement dans la région orientale, où se trouvent 90 % de ses centrales hydroélectriques. L’électricité y est coupée plusieurs heures par jour. En Colombie, face à la baisse alarmante de ses réserves hydriques, la ville de Bogotá rationne l’eau depuis jeudi 11 avril. Au Mexique, la capitale est en proie à une sécheresse historique qui menace son approvisionnement en eau et le célèbre lac Pátzcuaro s’assèche. Revue de presse.

Équateur : le président décrète l’urgence dans le secteur électrique et nomme un nouveau ministre (Le Soir)

Le président équatorien Daniel Noboa a décrété mardi 16 avril « l’urgence » dans le secteur de l’électricité et a nommé un nouveau ministre pour le superviser, a-t-on appris mardi de source officielle. La veille, le ministère de l’Énergie avait annoncé un « rationnement temporaire » de l’électricité en raison de la sécheresse qui ne donne qu’un « débit minimum » dans les centrales hydroélectriques, et du manque d’entretien des infrastructures.

Photo : Reuters

«Une fois de plus, les menaces qui pèsent sur le pays appellent des décisions fortes. J’ai décrété l’urgence dans le secteur de l’électricité, j’ai demandé la démission de la ministre de l’Énergie (Andrea Arrobo) et nous avons ouvert une enquête sur des sabotages dans certaines zones et centrales électriques », a écrit M. Noboa sur son compte X, sans préciser la nature de ces « sabotages ».

Peu après dans l’après-midi, un communiqué de la présidence a annoncé la nomination de Roberto Luque comme nouveau ministre de l’Énergie et des Mines. M. Luque détient actuellement le portefeuille de ministre des Transports et des Travaux publics. « Sa mission sera de diriger le secteur énergétique du pays avec les compétences et la fermeté nécessaire pour lutter contre la corruption qui s’est installée dans cet important secteur », ajoute le communiqué.

La veille, le ministère de l’Énergie avait annoncé un « rationnement temporaire » de l’électricité en raison de la sécheresse qui ne donne qu’un « débit minimum » dans les centrales hydroélectriques, et du manque d’entretien des infrastructures. Lundi 15 avril également, la Colombie a annoncé avoir cessé d’exporter de l’électricité vers l’Équateur afin de faire face à la grave sécheresse associée aux chaleurs inédites provoquées par le phénomène El Niño.

« Le peuple équatorien ne peut pas payer pour l’inefficacité et la corruption de quelques misérables. C’est pourquoi j’ai ordonné que seulement 50 % (du montant) des factures (d’électricité) des ménages soit prélevé en avril », a ajouté le président. Plus tôt dans la journée, M. Noboa a affirmé, sans en désigner directement les responsables ou la nature, qu’un « sabotage » avait eu lieu « la dernière semaine avant le référendum parce qu’ils savent qu’ils l’ont perdu ». Sur fond de « guerre » de l’Équateur contre le crime organisé et le trafic de drogue, les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour un référendum sur divers sujets, comme l’alourdissement des peines pour les criminels et la participation de l’armée aux opérations de recherches d’armes. (…)

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Rationnement en Colombie pour économiser eau et électricité (Libération / AFP)

Alors que la capitale Bogotá est rationnée en eau depuis une semaine, le gouvernement a décrété une journée sans travail pour préserver la ressource, dans le pays gravement asséché.

Des habitants attendent le rationnement de l’eau à La Calera, dans la banlieue de Bogotá, en Colombie, mardi 16 avril. (Fernando Vergara/AP)

La Colombie multiplie les mesures d’urgence espérant économiser de l’eau et de l’électricité. Le gouvernement a décrété ce vendredi 19 avril jour chômé dans le secteur public, alors que le pays est frappé par une grave sécheresse. «Nous voulons décréter un jour civique en Colombie pour que les gens utilisent le minimum d’électricité possible […] et surtout qu’ils réduisent autant que possible la consommation d’eau», a déclaré le Président, Gustavo Petro. Cette mesure implique la suspension de la journée de travail pour tous les fonctionnaires, tandis que «la population en général et les entreprises privées décideront si elles considèrent cette date comme un jour non ouvrable», a-t-il précisé sur X.

Sur ce même réseau social, le président a demandé aux 8 millions d’habitants de Bogotá de «partir ce week-end vers des endroits qui dépendent d’autres bassins hydrographiques pour réduire la pression sur la consommation» d’eau dans la capitale, où un rationnement par zone est déjà en cours depuis le 11 avril. Deux tiers de l’électricité consommée en Colombie proviennent des centrales hydroélectriques, qui tournent en ce moment au ralenti à cause de l’aridité associée au phénomène naturel périodique El Nino et au réchauffement climatique. (…)

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Au Mexique, le lac touristique de Pátzcuaro s’assèche et les images de l’avant-après sont stupéfiantes (Huffpost)

Une vaste étendue d’eau, réduite à une terre aride et craquelée. Le lac de Pátzcuaro, situé dans le Michoacán, un État du centre du Mexique, est en train de s’assécher, et les images sont alarmantes. C’est un YouTubeur, El Purepeche, qui a attiré l’attention des internautes sur le problème.

Le lac touristique de Pátzcuaro au Mexique est en train de disparaître. (Recorriendo México, décembre 2018 – avril 2024)

Dans une vidéo postée début avril, le créateur de contenu se filme en train de traverser quasiment tout le lac à pied. Sur le chemin, il montre la terre séchée, et ce qu’il reste du lac, c’est-à-dire une faible quantité d’eau autour de l’île de Janitzio. (…)

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Crise de l’eau à Mexico : quand le spectre du “jour zéro” se dessine (France 24)

La capitale mexicaine, Mexico, est en proie à une sécheresse historique qui menace son approvisionnement en eau. Le spectre du “jour zéro”, lorsque l’eau courante ne sera plus accessible, plane sur la ville aux vingt millions d’habitants. Pour tenter de juguler la crise, les autorités n’écartent pas l’option de couper l’eau dans certains quartiers où les habitants subissent déjà des restrictions conséquentes. Les explications de Barbara Gabel, journaliste web à France 24.

Reportage de France 24

À Mexico, la crainte des pénuries d’eau s’est infiltrée dans le quotidien des habitants. Le spectre du “jour zéro”, cette date fatidique où les robinets resteront secs, plane désormais sur la capitale mexicaine. Depuis le début de l’année, des centaines de quartiers ont déjà été confrontés à des coupures, voire à une absence totale d’eau courante, contraignant les autorités à organiser des distributions d’urgence par camions-citernes.

En cause, la “réduction du débit dans le système Cutzamala”, un réseau de barrages qui fournit 25 % de l’eau de la ville et de ses environs, selon Sacmex, qui gère la distribution de l’eau dans la capitale. Les retenues qui l’alimentent ont souffert du manque de pluies de ces trois dernières années. D’après un rapport récent de la Commission nationale de l’eau (Conagua), le système Cutzamala est tombé au niveau le plus bas de son histoire ces derniers mois, avec seulement 36,2 % de sa capacité remplie au 19 mars.

Si le niveau poursuit sa chute vertigineuse, les autorités n’écartent plus l’hypothèse d’une coupure totale de l’approvisionnement en eau. Le “jour zéro” pourrait survenir dès le 26 juin, selon un responsable de Conagua. (…)

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