🇪🇨 Équateur : état d’urgence après une flambée de violence (Le Monde / TV5)
Le président équatorien, Guillermo Lasso, a instauré mardi 1er novembre l’état d’urgence dans deux provinces côtières, quelques heures après la perpétration par des gangs de la drogue d’au moins treize attentats, lesquels ont fait cinq morts et deux blessés parmi les policiers.
« Je déclare l’état d’urgence dans les provinces de Guayas et d’Esmeraldas, et un couvre-feu à partir de 21 heures », a annoncé le chef de l’État lors d’un discours diffusé à la radio et à la télévision. Entrée en vigueur immédiatement, la mesure s’étendra sur quarante-cinq jours. La Constitution permet au président de déclarer l’état d’urgence et de faire intervenir l’armée lorsque le pays est confronté à de graves troubles internes.
M. Lasso a affirmé : « Ces actes de sabotage et de terrorisme sont une déclaration de guerre ouverte contre l’Etat de droit, le gouvernement et contre vous tous, les citoyens. »
« Déclaration de guerre »
« Il s’agit d’une réaction du crime organisé », a déclaré à Quito devant la presse le ministre de l’intérieur, Juan Zapata. Dans une vidéo diffusée sur Twitter, deux personnes auxquelles on avait placé des explosifs autour du corps avaient été présentées comme des gardiens de prison, tandis qu’un détenu dénonçait la « corruption » du système pénitentiaire. « Si vous voulez la guerre, vous aurez la guerre », lançait un homme cagoulé, ajoutant : « Nous allons faire exploser ces gardiens. »
Lundi, les corps décapités de deux personnes avaient été retrouvés pendus à un pont à Esmeraldas, selon la police de ce pays frappé par la criminalité liée au narcotrafic. En février, la police équatorienne avait retrouvé deux corps ligotés et suspendus à un pont dans la ville de Duran, une méthode souvent employée par les cartels mexicains. Des attaques à l’explosif ont été commises dans plusieurs régions du pays au cours des mois qui ont suivi. (…)
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En Équateur, état d’urgence dans deux provinces gangrénées par le trafic de drogue (Reportage de TV5 Monde)
La mesure doit durer un mois et demi. Un état d’exception permettant aussi au gouvernement de limiter la liberté de réunion et de mouvement.
L’état d’urgence concerne deux provinces gangrénées par le trafic de drogue et les gangs.