France Amérique Latine dénonce le climat de violence et d’intimidations dans lequel se développe la campagne électorale en Colombie !

Vendredi 2 mars, un attentat manqué a eu lieu à l’encontre de Gustavo Petro Urrego, candidat à la présidentielle pour la gauche progressiste du parti Colombia Humana, alors qu’il se rendait à un meeting dans la ville de Cúcuta.

Les actions visant à empêcher les rassemblements de campagne électorale dans plusieurs villes importantes par des arrêtés municipaux et des agressions violentes aux candidats et aux militants, au milieu des dispositifs de sécurité défaillants, constituent des violations flagrantes de l’exercice de la démocratie.

Les assassinats de leaders de mouvements sociaux et de militants politiques se sont multipliés de façon alarmante. Ce qui n’a d’autre objectif que celui de terroriser les secteurs démocratiques, mettant en péril le processus de paix.

Ce climat d’insécurité et d’impunité inacceptable a par ailleurs obligé les dirigeants de la Fuerza Alternativa Revolucionaria del Común, FARC, parti politique issu de la mise en place des accords de paix, à suspendre leurs activités électorales afin de protéger la vie de ses candidats et de ses militants.

France Amérique Latine condamne avec fermeté les appels à la violence, les actes de sabotage et les attentats, organisés par les forces d’extrême droite en complicité avec les bandes criminelles et les groupes paramilitaires contre les candidats démocratiques.

France Amérique Latine appelle le gouvernement du Président Juan Manuel Santos et toutes les autorités compétentes à adopter les mesures nécessaires pour octroyer les garanties indispensables aux candidats et à démasquer les responsables et les auteurs de ces faits.

La communauté internationale suit avec attention le déroulement du processus électoral et la mise en place des accords de paix et continuera à dénoncer toutes violations aux droits fondamentaux des citoyen.ne.s en Colombie.

Paris, le 5 Mars 2018.