Guatemala : une mine de nickel met une ville en état de siège (TV5 / AFP / France 24)


“Cette entreprise nous apporte la mort à petit feu”: pour le chef indigène Cristóbal Pop, la mine de nickel d’El Estor, dans l’est du Guatemala, pollue le lac où sa communauté pêche pour se nourrir – ce que dément la compagnie qui l’exploite. La situation à El Estor est explosive: depuis dimanche 24 octobre, l’agglomération de 100.000 habitants a été placée en état de siège, avec le déploiement dans les rues d’un millier de militaires et de policiers.

Des soldats déployés à El Estor, le 26 octobre 2021 au Guatemala.
Photo : Johan Ordonez AFP

La veille, une manifestation contre la Compagnie guatémaltèque de nickel (CGN), filiale de la société suisse Solway Investment Group, avait été dispersée violemment par les forces de l’ordre. Les manifestants bloquaient depuis près de trois semaines l’accès des camions à la mine.

Quatre policiers ont été blessés par balles. Dans la foulée, le gouvernement du président Alejandro Giammattei a suspendu pour un mois le droit de manifester dans la zone, un couvre-feu est en vigueur et les forces de l’ordre patrouillent dans les rues.

Les manifestants ont dénoncé une mesure d’intimidation et la criminalisation de leur lutte. Cristóbal, lui, est inquiet mais se veut déterminé. “J’ai quatre enfants et il vont subir les conséquences” de l’exploitation minière, explique à l’AFP ce pêcheur artisanal de 44 ans, membre de la communauté des maya-q’eqchi’. Il assure que lorsqu’il était adolescent, les poissons étaient abondants dans le lac de Izabal, sur la rive duquel se dresse El Estor. Et affirme que leur nombre a diminué depuis l’entrée en activité de la mine en 2014, pointant du doigt une installation située sur les rives du lac, qui mettrait en péril les sources d’eau souterraines. (…)

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El conflicto irresuelto que enfrenta
a la comunidad de El Estor con una minera
Video en español / France 24